Dans la zone Gatumba ainsi que dans plusieurs localités avoisinant les centres de transit des réfugiés congolais, l’épidémie de choléra se fait des victimes. Certaines organisations internationales s’activent pour secourir les patients mais les mesures conséquentes doivent être prises pour limiter les dégâts.
Il a plu et des flaques d’eau sont partout devant les bureaux de la zone Gatumba. Plusieurs bus pleins à claquer attendent le départ, moteur en marche. Devant ces bus alignés, une ambulance débarque quelques réfugiés congolais. Ils sortent fraichement d’un hôpital. La raison de leur hospitalisation, le choléra.
Un monsieur d’une cinquantaine d’années est en train de réclamer un désinfectant auprès d’un agent de la Croix-Rouge : « Vous devez me désinfecter moi aussi, j’ai été à l’hôpital avec ces malades », crie-t-il. L’agent ne prend pas en compte les réclamations du monsieur résident dans la localité de Gatumba.
Les agents de la Croix-Rouge désinfectent par contre les endroits contaminés. Un Congolais qui attend son tour fait savoir que plusieurs d’entre-eux ont attrapé le choléra et ont été rapidement amenés dans des structures sanitaires.
Un employé du centre de santé de Gatumba fait savoir que plusieurs cas de choléra ont été transférés dans leur structure, mais qu’ils sont obligés de les référer vers des structures plus adaptées pour le traitement. « Depuis que le camp des réfugiés a été levé le dimanche 21 décembre, nous avons déjà référé plus de cinq cas. Nous les envoyons vers l’hôpital de Rubirizi, l’hôpital Prince Régent Charles ou la Clinique Prince Louis Rwagasore ».
Le débordement des réfugiés aggrave la situation
« Ici à Gatumba, depuis que ces Congolais sont là, avec cette pluie qui ne s’arrête presque pas, l’eau stagne et il y a la boue partout », raconte un habitant de la localité pour justifier la réapparition du choléra. Pour lui, ce sont ces conditions démographiques et climatiques qui favorisent l’épidémie.
Il trouve que, la délocalisation est permanente parce que les réfugiés malades et en grand besoin de soutien continuent d’arriver sans interruption, mais à compte-goutte. « Ceux qui arrivent sont dans un état critique, Dieu seul sait les maladies qu’ils amènent. Mais on les mélange aux autres qui ne sont pas malades. Du coup, ils vont se retrouver tous contaminés ».
Les zones les plus touchées sont notamment Bujumbura (Gatumba), Cibitoke, Nyanza et particulièrement la localité de Rumonge. Les besoins en eau potable, l’insalubrité et les mauvaises conditions d’hygiène sont à l’origine de cette épidémie.
L’assistance humanitaire est déjà là
Le chargé de la communication à la Croix-Rouge Burundi fait savoir que leur intervention se limite à la pulvérisation et à l’approvisionnement en eau potable pour la riposte aux maladies épidémiques comme le choléra.
Il indique que pour le moment, les interventions sont essentiellement concentrées vers Cibitoke, Nyanza et Bujumbura (Gatumba).
Le jeudi 24 décembre, le camp de Ndava dans Cibitoke a été fermé pour le MSF tandis que le Centre de traitement du choléra de Rugombo est en train d’être appuyé.
Carolina Lopez, coordinatrice urgence MSF, fait savoir que Médecins sans frontières se focalise sur le camp de Busuma à Bweru où il y a beaucoup de besoins : « Nous sommes en train d’appuyer le Centre de traitement du choléra, de construire des latrines, d’aménager des zones à déchets ainsi que de mettre en place une buanderie. En même temps nous sommes en train de donner des capacitations aux hygiénistes. Nous avons fait un don de kit choléra pour vingt-cinq patients. »
Elle fait aussi savoir que MSF est en train d’évaluer les besoins pour voir ce qui pourrait être fait.







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