La Cour constitutionnelle a validé, ce vendredi 20 juin, les résultats des élections législatives organisées le 5 juin. La haute juridiction a jugé « non fondés, pour absence de preuves », les recours déposés par certains partis d’opposition.
Cette validation s’est faite devant quelques membres de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et plusieurs diplomates africains ainsi que l’ambassadeur de la Fédération de Russie au Burundi L’équipe Europe n’a pas répondu au rendez-vous. Le secrétaire général du parti au pouvoir, quelques dignitaires et d’autres cadres étaient également présents.
Les résultats officiels, publiés au niveau national les 10 et 11 juin, confirment une victoire écrasante du CNDD-FDD, qui a remporté 108 des 111 sièges de l’Assemblée nationale.
Les trois autres restants ont été attribués aux représentants de la communauté des Batwa, cooptés conformément aux dispositions constitutionnelles garantissant leur représentation. La nouvelle législature (2025-2030) entrera en fonction le 28 juillet prochain.
Plusieurs partis d’opposition avaient dénoncé des irrégularités majeures lors du scrutin du 5 juin : exclusion violente des mandataires de certains partis dans de nombreux bureaux, comportements partisans et intimidations à l’encontre des assesseurs et des électeurs, votes multiples attribués aux membres des bureaux de vote, ainsi que des arrestations illégales de mandataires. Ces derniers ont affirmé que le dépouillement s’était déroulé « de manière opaque », les voix d’autres formations politiques ayant été, selon eux, « systématiquement attribuées au CNDD-FDD ».
Après examen des pièces versées au dossier, le président de la Cour constitutionnelle, Valentin Bagorikunda, a estimé que « ces recours ne sont pas fondés par absence de preuves ».
En amont de cette validation, la CENI avait déjà publié les listes ’’nominative définitives’’ des députés, suscitant des interrogations quant à l’opportunité de cette publication avant la décision de la cour.
Certains observateurs se sont notamment demandé si la Commission électorale ne portait pas atteinte aux principes de transparence en procédant à la proclamation des résultats avant la clôture du contentieux électoral.
Quoi qu’il en soit, le calendrier électoral reste inchangé : la session inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale est fixée au 28 juillet 2025.
Après examen des pièces versées au dossier, le président de la Cour constitutionnelle, Valentin Bagorikunda, a estimé que « ces recours ne sont pas fondés par absence de preuves ».
Mais ces partis d’opposition n’avaient pas de juristes sur les lieux pour confectionner des documents acceptables légalement ?
Les opposants, que va être la suite ? Bien travailler auprès de la population pour 2030 ? Où autre chose ?