Déplorable, inimaginable, surprenant… Les réactions ont inondé la toile après l’aveu du Premier ministre sur l’achat et la conservation du maïs par l’ANAGESSA, ainsi que les magouilles dans l’importation des produits phytosanitaires (pesticides) et d’autres médicaments. Gervais Ndirakobuca a réaffirmé qu’il ne cesserait pas de dénoncer ceux qui « raflent » le trésor public. Un aveu qui a soulevé un tollé.
Après la réunification des « ailes » du parti Uprona, l’aile Charles Nditije a un mot à dire.
D’aucuns se demandent si ce n’est pas une énième réunification du parti du Prince Louis Rwagasore. L’Uprona de « Kumugumya » – dit institutionnel – et le camp de Tatien Sibomana se sont réunis ce samedi 25 mai 2024. Parallèlement, le parti Sahwanya-Frodebu appelle ses militants à se rassembler afin de constituer une force incontournable lors des élections de 2025 et 2027.
Le Code électoral n’est pas encore disponible, la carte d’identité biométrique à oublier, un budget pour le moment insuffisant… Des acteurs politiques et partenaires électoraux se posent beaucoup de questions. Certains se demandent comment la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) peut enclencher le processus sans une base légale. Cette dernière promet des élections inclusives, crédibles et transparentes.
Dans la dernière partie de l’interview, le Professeur Julien Nimubona aborde les courants internes au sein du parti Cndd-Fdd, exprimant ses préoccupations quant à l’absence de régulation corrective et de sanctions dans la lutte contre la corruption. Il déplore également une crise d’autorité et pointe du doigt les limites du gouvernement actuel, illustrées par l’aveu d’impuissance du Premier ministre Ndirakobuca face à la pénurie de carburant. Enfin, le Professeur soulève des réserves quant à l’efficacité des déplacements fréquents du chef de l’État, soulignant qu’ils devraient aboutir à des retombées concrètes pour le développement du pays.
Dans la suite de l’interview avec le Professeur Julien Nimubona, il analyse le mode de fonctionnement de l’Assemblée nationale et du Sénat, dépeignant ainsi un Parlement croupion, obéissant aux volontés du pouvoir exécutif, au détriment de ses fonctions de contrôle et de législation.
Il est fort surprenant d`entendre les autorités burundaises s`étonner que les entreprises publiques perdent de l`argent, qu’elles sont dans une situation financière catastrophique de quasi-faillite. Que le Gouvernement, après 20 ans de pouvoir annonce que les difficultés des entreprises publiques remontent aux régimes qui l’ont précédé. D`autant plus surprenant que la faillite d`une entreprise, publique ou privée, n`intervient pas en un jour, à moins d`une catastrophe financière soudaine. Les entreprises accumulent les dettes, leurs chiffres d’affaires s’effondrent considérablement, aucun investissement, une gestion catastrophique, aucune réforme de redressement et des conseils d’administration inefficaces. Et cela, durant plusieurs années. Malgré leur rôle de service public, ces entreprises tombent en faillite.
Dans un entretien exclusif avec Iwacu, le Professeur Julien Nimubona, éminent politologue, livre une analyse sans concession sur la situation socio-politique actuelle au Burundi. Il aborde le processus électoral, le fonctionnement des institutions, la corruption, le détournement de biens publics, l’éviction d’Agathon Rwasa de la présidence du CNL, et la tension entre Gitega et Kigali.
Un collègue journaliste, qui fait souvent la couverture des séances plénières à l’Assemblée nationale nous a dit : « Ceux qui ont des ordinateurs, ils ne sont pas nombreux, regardent des émissions d’animaux, de la musique et autres émissions. Ils n’attendent que le moment de vote. » Des députés témoignent.
Professeur de Science politique à l’Université du Burundi, Denis Banshimiyubusa s’intéresse aux processus de démocratisation. Il s’est confié à Iwacu pour faire le point sur le déroulement des séances plénières à l’Assemblée nationale du Burundi.
Lors de la séance plénière du 26 avril dernier, certains députés ont dénoncé un dépassement du plafond budgétaire par la présidence. Une consommation budgétivore due, selon le ministre des Finances, « à l’organisation imprévue des réunions régionales ». La vice-présidente de l’Assemblée nationale a sommé les députés de ne plus poser cette question. Une situation qui n’a pas manqué de susciter un débat houleux.
Depuis plusieurs mois, le quartier Mutanga Sud de la commune urbaine de Mukaza en mairie de Bujumbura fait face à une insécurité grandissante. Des voleurs munis de machettes et de couteaux sévissent pendant la nuit et se replient dans la vallée de la rivière Ntahangwa. Les habitants de cette localité réclament une augmentation des effectifs policiers.