Jeudi 28 mars 2024

Politique

Intolérance politique : Des opposants traqués

Intolérance politique : Des opposants traqués
La bananeraie du représentant du CNL saccagée.
31/05/2019 Commentaires fermés sur Intolérance politique : Des opposants traqués

Au Sud du pays, au Nord, à l’Est comme à l’Ouest, les agressions contre les opposants s’intensifient. En ligne de mire, particulièrement, des militants du CNL. Mais également des membres du Frodebu et de l’Uprona. Des reporters d’Iwacu se sont rendus dans différentes provinces. Coups de projecteur.

Dossier réalisé par Edouard Nkurunziza, Rénovât Ndabashinze, Jackson Bahati et Félix Nzorubonanya

Ngozi. La nuit descend doucement sur Runini, en commune Tangara, ce dimanche 26 mai. Au fin fond de Ngozi, à plus d’une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de la province. Il est 18h, la nuit s’annonce très noire…

Au pied de Runini, une route enherbée, bordée de champs de caféiers. Elle mène à Kiringanire, une sous-colline de la colline Kamira. Avant d’atteindre cette dernière, un petit centre de négoce à Runini…

Ce soir, le centre grouille de monde. Essentiellement de jeunes hommes qui étanchent leur soif. Hormis quelques téméraires, les militants du CNL sont rentrés tôt. Sur ce même centre, quatre parmi eux se sont fait tabasser dans la nuit du jeudi 23 mai…

Au bout de la route vers Kiringanire, nous rencontrons François Barunsasako et Dieudonné Maniratanga. Deux militants du CNL qui rentrent chez eux. Il est presque 18h et demie. «Nous devons tout faire pour nous éviter des accrochages avec les Imbonerakure» expliquent les deux quadragénaires.

Ils disent avoir tiré la leçon dans une série d’agressions, dont celle de jeudi dernier.

François Barunsasako, l’une des victimes de ce jour, dénonce un ‘‘acharnement politique’’. Il n’oubliera jamais les ‘‘provocations’’…

Le passage à tabac de quatre militants du CNL

D’après lui, c’était vers 21h. Ils étaient nombreux au centre de Runini. Ils prenaient un verre, dans différents bars. Lui partageait la bière avec un certain Epipode. Un militant du CNL très connu sous cette casquette dans leur localité…

« Et soudain, quatre jeunes hommes m’ont pris par les bras, m’ont étendu sur le sol. C’étaient des Imbonerakure de notre colline, dont leur représentant entre autres Ezéchiel, Ndigiri, Sindahabaye ». Ils l’ont demandé aussitôt pourquoi il partageait la bière avec des ‘‘ibipinga’’ (irréductibles).

Comme il ne répondait pas, ils sont passés s à l’acte, l’ont frappé avec toute leur énergie. Ceux qui étaient sur place assistaient impuissants
« Qui peut intervenir? Personne. Ici, les Imbonerakure sont maîtres », explique avec tristesse Barunsasako.

A un certain moment, trois de ses confrères du CNL vont tenter d’intervenir pour le défendre. Verbalement. Il s’agit de Bernard Gahungu, de Zacharie Matata et de Marc Harerimana, des militants du CNL à la même colline.

Du coup, les agresseurs se sont aussi tournés vers eux. Ils les ont tabassés ensemble. Dans l’entretemps, d’autres militants du CNL ont pris le large. « Vers 4h du matin, nos bourreaux ont relâché mes confrères. Moyennant une amende variant entre 5000 et 7500 BIF». Et ils l’ont emmené ensuite au cachot de la zone Kananira où il est resté toute la journée du 24 mai.

Kiringanire: Des champs du représentant du CNL saccagés

De jeunes bananiers abattus, par-ci. De jeunes régimes de bananes arrachés de leur tronc et jetés par terre, par-là. La scène reste toujours choquante ce dimanche. C’est sur le flanc de la sous-colline Kiringanire, au domicile de Dieudonné Maniratanga, le représentant du CNL en zone Kananira.

Cet opposant a été mis au courant du ‘‘saccage’’ de sa bananeraie vers 2 h du matin, vendredi 24 mai, par un voisin. «En voyant ce spectacle tragique, j’ai compris que le ciel vient de me tomber dessus». Maniratanga n’a eu aucun doute  sur les auteurs. «Intérieurement, j’ai pensé immédiatement aux Imbonerakure».

Les chants entonnés par ces jeunes du parti de l’Aigle, dans une course au cours de la matinée de ce vendredi, vont lever ses inquiétudes. «Arrivés devant mon domicile, ils ont dit : le Bateau de Rwasa vient de naufrager».

Mais jusque-là, c’était toujours sans savoir que ses champs de riz, dans le marais entre Kiringanire et Muramba, avaient également été dévastés dans la même nuit. «La concomitance de ces destructions et les chansons ont confirmé mes appréhensions quant aux auteurs».

Cela d’autant plus que, témoigne-t-il, j’avais toujours été sujet de leurs intimidations. Il raconte qu’il avait déjà été tabassé, par trois fois dont le 20 avril dernier, par des Imbonerakure de sa colline, Kamira. «Je le sais, je n’ai pas d’autres ennemis. Ce sont ces Imbonerakure qui ont une dent contre moi.»

Dieudonné Maniratanga va toutefois se confier au chef de sa colline pour qu’il tente des enquêtes. Celui-ci brillera par son désintérêt.
Et pire, au cours d’une réunion, le chef de zone va tenir un discours qui semble menacer la victime. «Ne politise pas cette affaire, cela peut être un différend avec tes voisins ou d’autres individus qui ont quelque chose contre toi».

L’administration balaie les accusations du revers de la main

Ces militants du CNL déplorent les agressions des Imbonerakure. Ils demandent aux dirigeants du parti CNDD-FDD de revoir la discipline de cette jeunesse. Pour eux, les représentants des deux partis au niveau national devraient se rencontrer et évoquer cette intolérance politique à la veille des élections de 2020.

Interrogé, Joël Habogorimana, chef de la colline Kamira, nie l’implication de tout Imbonerakure dans la destruction des champs de Dieudonné Maniratanga. «Ce sont des malfaiteurs », assure-t-il, « il n’y a rien de politique là-dedans».

Cet administratif soutient avoir mené ses enquêtes et n’avoir pas pu identifier les auteurs. Pour lui, la cohabitation entre les militants des différents partis politiques est très bonne. «Cela fait déjà deux ans qu’il n’y a aucun accrochage».

Marguerite Mpabonimana : » Il n’y a jamais eu d’accrochage. Les auteurs du saccage sont des malfaiteurs. »

Au niveau de la commune Tangara, Marguerite Mpabonimana, l’administrateur, abonde dans le même sens. Elle affirme mordicus qu’il n’y a point d’intolérance politique dans sa commune. Pour le cas de la colline Runini, elle rejette les plaintes. «Là, il n’y a jamais eu d’accrochage. Je l’aurais su. Il n’y a rien qui se passe dans ma commune qui ne me soit rapporté.»

S’agissant des dévastations à Kiringanire, Mme Mpabonimana déplore que «des gens politisent ce qui était apolitique. » Selon elle, accuser les Imbonerakure d’avoir trempé dans cette affaire de saccage cache des intentions malsaines. Car personne n’a été appréhendé pour l’identifier politiquement. «Ils ont des intentions à travers ces langages incendiaires, ce sont des gens qui veulent nuire».


Cibitoke/ L’opposition et la majorité à couteaux tirés

Les membres des partis politiques de l’opposition et ceux du parti présidentiel se regardent en chiens de faïence. Cette situation à la veille des élections de 2020 inquiète plus d’un.

Des actes de violence imputables en grande partie aux jeunes affiliés au parti du pouvoir à l’endroit des militants de l’opposition sont actuellement signalés dans plusieurs communes de cette province de l’ouest du pays.

Sur la colline et zone Buzirasazi dans la commune de Murwi, à une cinquantaine de km du chef-lieu de la province, un septuagénaire du nom de Fabien Bihehero, membre du parti Uprona institutionnel a été poignardé au niveau de la poitrine après avoir plusieurs coups de machette au niveau des membres supérieurs, dans la nuit du 20 au 21 mai.

Grièvement blessée comme l’indique une source locale, les jours de Bihehero qui reçoit pour le moment des soins intensifs dans une clinique à Bujumbura, sont en danger. Le fils de la victime, en même temps 1er secrétaire du parti de Rwagasore dans la zone voisine de Buhayira, accuse les jeunes du parti de l’aigle d’avoir orchestré ce forfait.

« Toutes les preuves sont là. Mon père a été à maintes reprises intimidé pour avoir recruté ces derniers jours plusieurs membres en provenance du parti au pouvoir », précise en colère Patrice Nyabenda, 1er secrétaire du parti Uprona. Parmi les enquêtes menées auprès de la police judiciaire, six personnes sont arrêtées et incarcérées au cachot à Buhayira. Il s’agit de Méchack Ntawuhinyuzimana, Mathias Ndayegamiye, Cyrile Ndayirukiye, Libert Ntirandekura, Enias Nitegeka et Lewis Nduwayo.

Par ailleurs, la permanence de l’Uprona a été sérieusement saccagée sur la colline Rushimabarimyi, zone Ruziba de la commune de Mugina pendant la 2ème troisième quinzaine du mois de mai. Le 1er secrétaire de l’Uprona dans la province de Cibitoke en même temps vice-président de l’Uprona au niveau national déplore le comportement des jeunes du parti présidentiel.

Etienne Simbakira rappelle au parti au pouvoir que c’est la diversité qui constitue le socle de la démocratie et tous les citoyens burundais ont les mêmes droits politiques.

D’après une source locale, la chasse aux sympathisants du tout nouveau parti d’Agathon Rwasa s’observe partout à travers toute la province. Très récemment en dates du 23, 24, et 25 mai, des membres du Congrès national de la liberté (CNL) des communes Mugina et Mabayi ont fui après avoir reçu des menaces de mort.

Dans la commune de Buganda, selon une source haut placée, les militants du CNL sont pourchassés. En témoignent 5 d’entre eux qui ont déjà fui après avoir été battus par les jeunes du parti de l’aigle.

Le parti de l’aigle se défend

Interrogé, Albert Nsekambabaye, 1er secrétaire du Cndd-Fdd à Cibitoke rejette catégoriquement les accusations portées contre les jeunes de son parti. Il minimise les incidents déjà produits et fait savoir qu’il s’agit de simples accrochages relevant des litiges sociaux et non politiques. A toute personne lésée, M. Nsekambabaye conseille de saisir la justice.

Du côté de l’administration provinciale, Joseph Iteriteka, gouverneur de Cibitoke, appelle à l’apaisement et demande l’appui des ONG et autres acteurs œuvrant dans le domaine de la résolution pacifique des conflits et de la non-violence d’organiser des séances de sensibilisation à l’endroit de tous les jeunes sans distinction.

Dans l’ensemble, selon une source proche des défenseurs des droits de l’homme basés à Cibitoke, les membres des partis politiques de l’opposition les plus visés sont l’Uprona, le CNL et le Frodebu.


Rumonge/ Tensions à Kizuka

Les membres du parti au pouvoir ont intimidé et battu ceux du parti CNL de retour de l’ouverture de la permanence provinciale. Le lendemain, ces derniers ont voulu se venger n’eût été l’intervention rapide de la police.

De jeunes militants du CNL brandissant l’effigie de leur parti.

Dimanche 26mai, le parti Congrès national pour la liberté (CNL) procède à l’ouverture de la permanence provinciale à Rumonge. Les représentants communaux et collinaires sont conviés, y compris ceux de Kizuka, commune Rumonge. Cependant de retour de la réunion, ces derniers vont le payer cher.

Selon Erasme Muke, représentant de ce parti en commune de Rumonge, ils ont été battus pour avoir participé à cette réunion. Il a précisé qu’un des membres reçoit des soins à l’hôpital pour des coups et blessures infligés par certains jeunes du parti au pouvoir  de la zone de Kizuka sur le chemin de retour. Il regrette que ceux qui ont dénoncé cette barbarie dont le représentant de ce parti en zone de Kizuka et son adjoint soient détenus au cachot de la police à Rumonge et que les présumés auteurs restent libres. Ce représentant communal du parti CNL demande la libération de leurs membres et l’arrestation des présumés auteurs, dont le titulaire du centre de santé Kizuka.

Toutefois, la police accuse ces membres du parti CNL d’avoir séquestré le titulaire de ce centre de santé sur son lieu de travail et d’avoir tenté de s’en prendre aux jeunes Imbonerakure, créant ainsi une situation de tension dans cette zone de Kizuka.

Le représentant de ce parti en province de Rumonge a relevé certains cas qui ont émaillé l’organisation de leur réunion. Notamment le non-accès au stade, le refus de battre les tambours pour agrémenter la fête et certains membres qui ont été bloqués ou intimidés en cours de route et qui n’ont pas pu avoir accès au lieu des cérémonies.

La situation peut dégénérer

Les organisations de défense des droits de l’homme indiquent qu’au matin du lundi 27 mai, les jeunes du parti CNL ont failli s’affronter avec ceux du parti au pouvoir pour venger leurs militants qui ont été tabassés, intimidés, humiliés et menacés n’eût été l’intervention rapide de la police.

Elles lancent un appel aux responsables des partis politiques, aux autorités administratives, judiciaires, policières, aux confessions religieuses et aux organisations de la société civile de tenir une réunion pour inviter les uns et les autres à faire la promotion de la culture de la tolérance politique et des valeurs démocratiques.
Selon ces organisations, si rien n’est fait dans l’immédiat dans ce sens, la situation reste tendue à Kizuka et peut dégénérer.

Le représentant du parti CNL dans la région d’Imbo-Mirwa qui regroupe les provinces de Bubanza, Cibitoke, Bujumbura Mairie, Bujumbura rural et Rumonge a indiqué, dans ce discours d’accueil, que 11 membres de ce parti sont incarcérés illégalement. Il a demandé que ces personnes arrêtées injustement soient libérées, car elles ont été arrêtées pour leurs convictions politiques et en violation de la loi. D’après lui, la majorité a été arrêtée par des gens qui n’ont pas la compétence d’opérer des arrestations au regard de la loi. C’était lors de l’ouverture de la permanence de ce parti, dimanche 26 mai. Il a demandé aux membres du CNL de ne pas céder à la provocation, mais de faire preuve de retenue.


Muyinga/ Un emprisonnement polémique

Certaines des victimes des échauffourées de Butihinda, origine de l’emprisonnement de Révérien Kwizerimana.

Après les affrontements de Butihinda, dimanche 20 avril, des dizaines d’opposants, du Frodebu et du CNL ont fui. Parmi eux, Révérien Kwizerimana, président du Frodebu à Butihinda, est rentré le 8 mai, avec des garanties des administratifs. Et depuis, il est détenu à la prison centrale de Muyinga.

Joseph Nduwimana, vice-président du parti Frodebu dans la province Muyinga, revient sur les circonstances…

Dimanche 20 avril, il y a des affrontements entre des Imbonerakure et certains opposants. Plusieurs personnes sont arrêtées. D’autres, dont Réverien Kwizerimana, président du parti Frodebu en commune Butihinda, prennent le large.

Depuis lundi 21 avril, c’est la chasse aux opposants. Des Imbonerakure passent de ménage en ménage. Venus chercher Kwizerimana à son domicile, ils le trouvent absent. « Ils se sont pris à sa femme avant de rebrousser chemin. »

Par la suite, vendredi 3 mai, Oswald Ntakirutimana, secrétaire général du parti Frodebu et Oscar Nkezabahizi, membre du comité provincial du parti à Muyinga vont voir la gouverneure de Muyinga. Objectif : La renseigner sur la situation de Révérien Kwizerimana. Ces derniers rentrent avec une promesse qu’il peut rentrer chez lui.

Et trois jours après, lundi 6 mai, le président du Frodebu à Muyinga et son adjoint vont informer l’administrateur communal de Butihinda sur la situation de Révérien Kwizerimana. « Nous avons échangé sur son rapatriement. Les échanges se sont bien passés. Et lui aussi a émis son souhait de le voir rentrer. Et qu’il serait mieux que même les autres rentrent. »

Ils conviennent de collaborer pour son rapatriement à sa colline natale. « Il nous a même promis qu’à son retour, des administratifs vont nous accompagner.». Informé, Révérien Kwizerimana annonce la date du 8 mai pour son retour.

Les garanties bafouées

Ce jour-là, Kwizerimana est accueilli devant le bureau provincial de Muyinga par Gaspard Ndagijimana et Joseph Nduwimana, respectivement président et vice-président du parti en province Muyinga. « Nous avons alors appelé l’administrateur de Butihinda pour lui dire que Kwizerimana est déjà à Muyinga. Nous l’avons même informé que nous avons une petite assistance pour la famille de feu Aloys Ncishubwenge.»

L’administrateur leur promet de les mettre en contact avec Issa Bankuwunguka, le chef de zone Butihinda. Et ce dernier est dans une réunion du parti Cndd-Fdd à Muyinga. Appelé, il les rejoint devant le bureau provincial. Comme la réunion n’était pas encore terminée, il appelle le chef de la colline Rukira dans le but de lui expliquer comment l’opération va se passer. « Nous étions vraiment rassurés.»

Quinze minutes après, Nduwimana reçoit un appel de l’administrateur. « Il nous demandait si nous sommes déjà partis. » L’administrateur leur recommande alors de faire demi-tour pour partir avec le Chef de zone. « Nous sommes partis l’attendre devant le bureau provincial».

Après quelques minutes, le groupe voit un policier qui vient avec un mandat. « Il nous a demandé : qui est Révérien Kwizerimana ? » Il leur dit que ce dernier est convoqué. Ce policier était accompagné par Saidi Nyamarushwa, le vice-président du Cndd-Fdd à Butihinda.

Ce jour, M. Kwizerimana passera la nuit au cachot avant d’être transféré dans la prison centrale de Muyinga, le 9 mai. Trois accusations pèsent sur lui dont les destructions méchantes et atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat.

Joseph Nduwimana reconnaît que certaines personnes, parmi celles qui avaient fui, sont rentrées et n’ont pas été arrêtées. Mais, nuance-t-il, elles vivent la peur au ventre. Il déplore en outre qu’aucun des Imbonerakure, pourtant impliqués des dans les affrontements, n’a été appréhendé jusqu’à maintenant.

Aline Manirabarusha : «Je n’étais pas au courant de cet emprisonnement.»

Interrogée, Aline Manirabarusha, gouverneure de la province Muyinga, soutient qu’elle n’était pas au courant de cet emprisonnement. Elle reconnait néanmoins avoir accueilli une délégation du Frodebu pour parler du cas de Révérien Kwizerimana.

« Je ne comprenais pas les motifs de sa fuite, car il n’était pas issu des formations politiques qui avaient pris part aux affrontements de Butihinda ». Mais à ses yeux, la justice a certainement ses raisons. «Demandez à la justice les motifs de cet emprisonnement».

De son côté, joint par téléphone, le procureur de la République en province Muyinga, répond laconiquement : «Je ne suis pas au courant de ce cas.»

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