Samedi 27 avril 2024

Editorial

Frustration

23/05/2014 32

Antoine KaburahePierre-Claver Mbonimpa, un défenseur des droits de l’homme reconnu et respecté est en prison. Pour nous c’était un devoir de vérifier, d’enquêter sur les cas de ces jeunes qui seraient partis s’entraîner en RDC.

Les reporters d’Iwacu sont donc allés vers les collines d’origine de certains jeunes cités dans cette affaire. Ils se sont rendus à Musigati, à Musenyi dans les secteurs Gifurwe et Gicuba pour tenter de rencontrer les familles, les voisins, les amis.

Vérifier est une exigence classique du métier. Sauf qu’une fois sur le terrain, il leur a été quasiment impossible de travailler. Dès leur arrivée, suivis, encadrés par des jeunes du coin, il leur a été difficile d’entrer en contact, de parler avec les sources locales. Comme si une consigne avait été donnée : interdiction de parler aux journalistes. Même les supposés membres des familles de disparus fuyaient les reporters. « On ne veut pas d’ennuis », chuchotaient quelques téméraires.

C’est nouveau et inquiétant. Généralement, au Burundi, la population entretenait de très bonnes relations avec les médias privés. Jusqu’ici nous étions accueillis même avec une certaine sympathie dans tout le pays. Pourquoi cette « mutation » de la perception du journaliste dans le Burundi profond ? Pourquoi maintenant ? Qui a intérêt à ce que l’information ne circule pas ?

On nous demande d’être professionnels, de diffuser des informations vérifiées, mais sur le terrain l’accès aux sources est quasiment impossible… Les reporters d’Iwacu ont pu glaner difficilement quelques informations et sont rentrés avec une immense frustration et des questions sans réponses.

Pourtant, le droit à l’information est marqué dans notre Constitution et l’on nous chante que « la démocratie est en marche au Burundi. » La mobilité des journalistes elle devient plus problématique …

Forum des lecteurs d'Iwacu

32 réactions
  1. Jamahaar

    @compassion:C’est avec grand plaisir.Nous sommes ici pour echanger et partager le savoir et les connaissances pour enricher le debat et les discussions sur les sujets que nous presente aimablement le site Iwacu.

  2. Compassion

    « … Pour nous c’était un devoir de vérifier, d’enquêter sur les cas de ces jeunes qui seraient partis s’entraîner en RDC.
    « ….Comme si une consigne avait été donnée : interdiction de parler aux journalistes.
    « On ne veut pas d’ennuis », chuchotaient quelques téméraires.
    « … Pourquoi cette « mutation » de la perception du journaliste dans le Burundi profond ? Pourquoi maintenant ? Qui a intérêt à ce que l’information ne circule pas ? »

    Cher journaliste, en psychologie, lorsqu’il y a frustration, c’est qu’il y a un vide. Pour le cas d’espèce, un vide chez le journaliste qui veut enquêter, d’un côté, un vide évident dans la société qui, normalement, est libre de donner l’information ou non, de l’autre. Notamment, non ! Lorsqu’on risque sa vie en livrant l’information qui, comme la vérité, est une arme a double tranchant. Quelle est l’origine du vide ? Celle question comme celles que vous vous posez à savoir : «Pourquoi cette « mutation » de la perception du journaliste dans le Burundi profond ? Pourquoi maintenant ? Qui a intérêt à ce que l’information ne circule pas »? Je vous propose la réponse dans les instructions du sage antique, mais dont la valeur est toujours d’actualité dans notre monde de présente modernité.
    Je les tire des commentaires que je vous envoie, mais que vous répugnez d’afficher pour une raison qui est la vôtre, mais que je respecte. Lorsque l’éducation défaille, lorsque les parents perdent tous les repères dans l’éducation de leurs enfants, la folie prend le dessus sur la sagesse, ceci entraînent, d’un côté, la tyrannie et de l’autre, la frustration et l’indignation, comme nous allons le voir :
    « Lorsque les pères s’habituent à laisser faire les enfants,
    lorsque les fils ne tiennent plus compte de leurs paroles,
    lorsque les maîtres tremblent devant leurs élèves et préfèrent les flatter,
    lorsque finalement les jeunes méprisent les lois parce qu’ils ne reconnaissent plus au-dessus d’eux l’autorité de rien et de personne, alors,
    c’est là en toute beauté et en toute jeunesse le début de la tyrannie ».

    PLATON (http://webselection.over-blog.com/article-1186335.html)
    « De (2), D’Alembert et avec beaucoup d’autres hommes qui réfléchissent, a également notez l’existence d’un lien entre le progrès des connaissances et le progrès social (et politique). « L’Afrique est mal partie », (j’oublie l’auteur !), le Burundi n’est pas en reste. Un peuple sans histoire (sans culture) – j’ajoute – est un monde sans Âme », Alain Foka, dans Anthologie des Mystères. L’âme du Burundi, où est-elle actuellement ? Son histoire ? Sa culture ? Sa connaissance ? Sa sagesse ? »
    Avis personnel tiré de mon commentaire que vous avez refusé de publier à propos de: qu’attendre de nos politiciens d’ici 2015 ?
    « Tant que les rois et les princes ne seront pas des philosophes, tant que les philosophes ne seront des rois, eh ! Bien, le monde ira toujours mal ». C’était à la veille de la décadence de l’Empire Grec ».
    PLATON.
    Mots clés : connaissance, culture. Progrès social et politique. Tyrannie.
    La base du progrès, du développement, du bonheur est une éducation complète qui développe à la fois, les intelligences dont je vous ai citées mais dont vous avez refusé d’afficher le commentaire. Il faut une école rare, mais sérieuse, pour arriver à ce but noble. « Ce qui rare est cher » et inversement.
    Mon soucis d’informer n’est pas propagandiste mercantile, ni égoïste, mais montrer au peuple la source qui favorise la venue d’un monde meilleur, dans lequel chacun peut vivre au mieux de ses vœux. Une source qui a fait de l’Europe un continent qui suscite l’envie des pays sous développés. Cette source est si vous voulez bien : l’Alchimie, la Kabbale, la Théosophie, le Martinisme traditionnel, et l’Ancien et Mystique Ordre de la Rose-Croix, AMORC, qui poursuivent l’œuvre de la Tradition Primordiale ailleurs appelée Tradition Adamique que les Burundais, et les autres peuples pauvres, ne connaissent pas.

    • Jamahaar

      @Compassion:L’Afrique noire est mal partie

      René Dumont

      Date de parution 04/10/2012

      Essais (H.C.)

      320 pages – 20.00 € TTC

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      Défi lancé aux agriculteurs africains, L’Afrique noire est mal partie fit scandale au moment de sa parution, en 1962. René Dumont, ingénieur agronome, dresse un constat peu encourageant de l’Afrique sub-saharienne qu’il parcourt et observe. Dans un contexte de décolonisation optimiste, sa voix de théoricien mais aussi d’homme de terrain s’élève à contre-courant des discours et des pratiques des élites issues des indépendances, pour sommer les Africains de reprendre en main leur agriculture en parvenant notamment à établir une culture vivrière locale – et à éradiquer ainsi la faim.

      50 ans après, L’Afrique noire est mal partie demeure une référence dans les débats sur la suffisance alimentaire en Afrique sub-saharienne. Charlotte Paquet Dumont la replace dans son contexte tandis qu’Abdou Diouf et Jean Ziegler, dans les deux préfaces à cette édition, examinent l’analyse de René Dumont dans l’évolution de ces cinq décennies, en évaluent la validité actuelle, tout en développant, chacun, un avis distinct et argumenté.

      Rédigée par l’actuel dirigeant de la chaire d’agriculture comparée à AgroParisTech, Marc Dufumier, la postface met en relief le texte sans aucun doute le plus important de René Dumont, qui s’impose plus que jamais comme « prophète et visionnaire ».

      René Dumont a publié une vingtaine d’ouvrages dont L’Agronome de la faim (Laffont, 1974), Pour l’Afrique, j’accuse (Plon, « Terre humaine », 1986) et Démocratie pour l’Afrique (Seuil, 1991).

      • compassion

        Jamahaar,
        Je vous remercie sincèrement pour les références que vous m’adressez si aimablement sur les œuvres du « visionnaire » René Dumont.

  3. Coldman'Zi

    Abacibaza ko abarundi turi ibintazi canke batugereranye n’ababakecuru ngo bahendwa babona, nibaza ko baba bariko bimara ubute, na cane cane bironderera icorirenza. Ukuri ni ukwoja ahabona. Usangwa abamenyeshamakuru barateshejwe gurohoza izo nkuru z’agacamutwe, nibatenyenye technologie n’ibikoresho bitanga inkuri vyaragwiriye. Abarundi bakoresha za telephones, ni benshi kandi ntaho batari mu Burundi. Usangwa izo MBONERAKURE za CNDD-FDD zizoza mu vyumba kubuza canke kumviriza ico umunyagihugu agomba gushikiriza, numva rero ko induru y’abanyepolitike b’iyindi Migambwe ataho ifatiye. Bisubiye, ndazi ko ubu atari kera aho abagize umuryango bose wabasanga mu Mugambwe umwe.

  4. Ntarugera D

    La machine du négationisme et de la désinformation est en marche. Ce sont les journalistes qui sont coupables……, c’est PC Mbonimpa qui est l’homme à crucifier. Chers DD craignez ce Dieu que vous priez et demandez lui la sagesse. Les Barundi ne vous ont pas empêché de gouverner. C’ est vous qui avez choisi de vous inspirer des idées du diable pour diriger le pays et vous maintenir indéfiniment au pouvoir.

  5. jeunesse

    il faut sensibilise cet population leur apprendre comment donne les information sans être inquiété par les imbonerakure et autre institut et je leur lance un message par ces phrase.
    lorsque on est venu prendre les FNL je me suis tu après on est venu prendre les MSD j’ai fait la même chose hier on est venu prendre les défenseur des droits humain j’ai pas parle de peur, après demain sa sera vous et qui va parle pour vous alors que tout le monde et a mpiba, apprenaient le a dire se qui se passe pour leur securite

  6. Safari

    Mbonimpa a confirmé que des Imbonerakure Cndd-Fdd meurent en plein entraînement au maquis, avait-il vérifié l’information ou engagé des enquêtes avant d’en faire une large diffusion? À ce que je sache non. Les quelques photos à sa disposition ne suffisaient pas pour associer la jeunesse Cndd-Fdd à de tels actes criminels. Je pense qu’il ferait mieux de suivre une formation dans son domaine de travail ou mieux se recycler pour éviter certaines erreurs qui pourraient lui être fatales dans certaines circonstances.

  7. Uwarugwanye

    A quoi vous attendiez-vous, mesdames et messieurs les journalistes? A la collaboration de ceux qui participent à la formation directe ou indirecte des miliciens? Cessez de rêver, vous êtes assez intelligents. Ne soyez pas frustré, cher Kaburahe. Votre descente sur terrain vous a surtout permis de découvrir beaucoup de vérités cachées. C’est ça qu’il faut noter. Vos enquêtes ont donc été plus concluantes plutôt que frustrantes: l’acharnement conjugué de l’administration locale, de la police et de la milice présidentielles. Passez au crible ces données, analysez-les et tirez les leçons. N’est-ce pas vrai que vous êtes le 4è pouvoir dans le pays? Le CNDD-FDD vous redoute et se méfie de vous pour ça. Mais ne désarmez pas, à la guerre comme à la guerre. Faites tout pour que le peuple soit informé.

  8. borntmakelovenotwar

    Vous avez raison en écrivant //C’est nouveau et inquiétant. Généralement, au Burundi, la population entretenait de très bonnes relations avec les médias privés. Jusqu’ici nous étions accueillis même avec une certaine sympathie dans tout le pays. Pourquoi cette « mutation » de la perception du journaliste dans le Burundi profond ? Pourquoi maintenant ? Qui a intérêt à ce que l’information ne circule pas ?// Au fait, petit à petit les Burundais découvrent qu’il y a trop d’escrocs parmi les journalistes et défenseurs de droits de l’homme, et cet homme n’est pas le burundais lambda mais l’homme qui vous finance, l’homme qui en retire « une notoriété », l’homme qui en retire une rémunération et vous voilà (nombreux d’entre vous) pour mentir avec de photos des années 1900 alors qu’elles étaient sur Internet sur plus de 5 sites. Assez c’est assez, malheureusement, même ceux qui font CORRECTEMENT leur métier son assimilés, parce qu’ils se mettent à défendre même les malfaiteurs.

    • Federation

      Pourquoi cette « mutation » ?
      La nouvelle loi obligeant de révéler les sources et surtout et par dessus tout la MILICE IMBONERAKURE formée pour faire taire tout ce qui ne va pas dans le sens du parti au pourvoir. Vous le savez ou vous devriez le savoir. Ne faites pas semblant cher @Born…

      • borntmakelovenotwar

        Le problème est que mêmes ceux-là en qui on pouvait avoir un peu plus de confiance nous mentent aussi comme le Gouvernement. Ceux qui ont Pierre Claver dire affirmer avec une voix d’autorité sur la photo empruntée de 5 sites Internet, surtout qu’il disait l’avoir obtenu d’un Agent de la MONUSCO (Mission Onusienne en RDC) se posent une question, des questions : le système des Nations Unies = Fabricant des montages avec la Société Civile ?!? Enfin comme quand une mouche meure dans un vert, très peu peuvent continuer à boire son contenu… à moins de la laver à fond.

  9. Bugabonyabwo

    Le CNDD-FDD a peur. Il veut cacher un tambour volé mais qu’il se met à battre. Les IMBONERAKURE ( je n’aime pas les appeler jeunes car il y a parmi eux ceux qui ont l’âge de Pierre Nkurunziza) sont là, préparés à commettre l’irréparable. Ceux qui les ont préparés sont connus, avec leur intention claire. Seulement voilà. Le Burundi ne peut plus retourner aux systèmes des années 1960-1980. Les médias ont le droit et le devoir d’informer le peuple. Le gouvernement n’a plus à nous faire gober sa version unique des faits. Cela nous a coûté énormément cher en 1972, quand les MUTANA Athanase justifiaient et expliquaient seuls le film des tristes « événéments ». J’encourage donc les journalistes des médias privés. Et je mets aussi en garde les journalistes des médias publics qui se comportent comme des militants du parti au pouvoir. La facilité qu’ils ont de descendre sur terrain devrait les inciter à informer le plus objectivement possible. 2015 doit signer la fin de tout.

  10. Musinga

    Mr Kaburahe,

    Partant de votre question: »Pourquoi cette « mutation » de la perception du journaliste dans le Burundi profond ? « , permettez -moi de vous répondre comme ceci , cher Antoine Kaburahe.
    Les burundais ont une jugeotte, et ils utilisent celle -ci à merveille . Quand je parle de burundais, comprenez bien que je parle du peuple burundais dans sa majorité. Faites un jour un tour de la ville de Bujumbura précisément à 1230hrs. Vous verrez que 80% des personnes que vous croiserez seront en train d’écouter la RPA, chacun sur son téléphone de marque Techno, mobile à la mode à cause de son prix accessible et qui permet de surfer sur la fréquence FM sans écouteurs. Vous trouverez aussi des groupes de gens aglutinés autour d’un poste de radio ou d’un mobile Techno, tous à l’écoute de l’édition de 1230hrs, animée le plus souvent par Kiramvu, avec les termes dont elle a seule le secret d’usage comme « intenderi yasheshe umuti « , « hinge tumire amate « , et j’en passe. Ceci est aussi vrai à Bujumbura qu’à l’intérieur du pays. Si je parle de la RPA au lieu du journal Iwacu, c’est une illustration car on se convient tous que les burundais ne sont pas adeptes de la presse écrite, mais de l’édition de 1230hrs.
    Parlons alors du contenu du message des radios privées. Ce message est généralement alarmiste, de mauvais présage, et de mauvais goût pour les burundais. Il emplifie un fait banal en problème de la société, voire même mondial. Et selon toujours ces radios, rien ne va plus au pays de Mwezi Gisabo. Pourtant, des temps durs , des régimes sanguinaires, des complots, les burundais en ont vu par grand nombre sinon par milliers dans le passé. Comprenez alors que le message qui passe amène tout auditeur à faire comparaison des temps. S’il est vrai que la crise financière ayant sécoué le monde entier à commencer par les plus économiquement nantis, ne pouvait pas épargner le Burundi, et que celui -ci est aujourd’hui plongé dans une grande crise économique, il est aussi malhonête d’ignorer les avancées réelles et visibles du Burundi. On comprend donc aisément que ceux qui crient en disant que tout n’est que noir sont plutôt les anciens tenant du pouvoir, et que leur discours n’est que nostalgie. En effet, n’est-il pas courant d’entendre dire: »Si j’étais à la place du pouvoir, je ferais comme ceci. « ?
    La réaction du peuple face à tout ceci n’est qu’une réaction de méfiance. Malheureusement, même les medias jugés de plus sérieux, tels qu’Iwacu,paient les frais de cette méfiance aux journalistes. N’oubliez pas que dans l’exercice de leur métier, certains journalistes étalent au grand jour leur haine contre le pouvoir en place. Or, on peut bien être contre le pouvoir, mais on ne devrait pas oublier que celui -ci a été mis en place par plus de 60% de burundais. Et contrairement à ceux qui pensent que les burundais aiment un changement, je trouve plutôt que les burundais ont des valeurs essentielles stables, qu’ils ne changent pas du jour au lendemain. Ce sont ces mêmes valeurs qui ont été à l’origine du combat politique de Ndadaye et de la lutte armée ayant suivi sa mort . Ces valeurs restent d’actualité aujourd’hui. C’est pourquoi malgré l’implification active de certains medias et de la soon-disante société civile contre le parti au pouvoir en 2010, rien n’a empêché au CNDD-FDD de gagner haut la main.
    Le discours journalistique à la mode aujourd’hui , qui ne fait que diaboliser le peuple burundais dans sa majorité, fait que la perception journalistique soit différente de celle espérée par les hommes et femmes de ce métier. En effet ,si le CNDD-FDD a été mis au pouvoir par plus de 60% des burundais en âge de voter , comprenez que 40% de crux-ci don’t des imbonerakure compte -tenu de leur âge. Et notez qu ‘à ceux-ci s’ajoute une nouvelle tranche de 5ans d’une jeunesse aujourd’hui en âge de voter qui ne l’était pas en 2010 et qui sont aussi en grand nombre des imbonerakure. Un discours contre cette jeunesse qui, pourtant s’adonne aux travaux de développement et participe dans les comités mixtes de sécurité aussi bien au niveau collinaire que communal, ne fait que dresser toute la population contre soi . On ne devrait donc pas s’étonner de cette mutation de perception journalistique. Encore qu’il ne faut plus jouer avec la matûrité actuelle des burundais . La plupart des burundais considérons par exemple les éditions de la RPA comme les meilleurs moments où la galérie est amusée. Et tous, nous écoutons cette comique radio.
    Bravo donc, mon cher Kaburahe, de découvrir que les effets de ce genre de journalisme sont plutôt contraires à ceux espérés. Et en fin de compte, le peuple ne croit plus au medias , malgré qu’il les écoute pour se détendre. Rendez-vous encore à l’an prochain pour voir si j’ai tort. Je termine en vous rappelant que le peuple burundais a des valeurs essentielles qui ne changent pas du jour au lendemain, et que se mettre le peuple au dos est un jeu très risqué. Pourquoi donc ne pas faire un journalisme neutre pour rehausser la crédibilité? Accordez -moi une tribune si vous le jugez digne .

    Jean MUSINGA

    • Habonayo Jules

      Dommage pour toi Mr Musinga. Vous parlez trop et vous passez toujours loin de la vérité. Le peuple burundais ne se méfie pas des journalistes. Il est intimidé par le SNR et les autorités du CNDD FDD en général qui les empêchent de dévoiler les magouilles du pouvoir aux journalistes. Le peuple a tout simplement peur des représailles et c’ est la mort dans l’ âme qu’ il fuit les journalistes. Je suis convaincu que le peuple croit encore aux media et leur fait totalement confiance. C’ est par le truchement des media que le peuple a découvert les tenants et les aboutissants des massacres de Muyinga, Gatumba, le vrai faux coup d’ Etat des Ndayizeye et Kadege, le plan SAFISHA, de l’ assassinat du vice-président de l’ OLUCOME, des grands dossiers de détournement de fonds publics: vente illégale de l’ avion présidentiel, détournement des fonds du carburant offert par le Nigeria, des cahiers ougandais, les magouilles entourant les activités de la CNTB, etc…………Que Dieu bénisse les media privés et protège en tout temps les journalistes professionnels du Burundi. Recevoir une information vérifiée et équilibrée émanant de la presse privée est un des rares acquis et fierté actuels du Burundi. Nous n’ ignorons pas cependant que rien n’ est définitivement acquis; c’ est pourquoi les journalistes doivent éviter autant que faire se peut de tomber dans les pièges tendus par leurs ennemis.

    • Time

      Musinga,

       » Ce peuple » dont tu parles se trouve surtout a Bubanza et Cibitoke…
      De ma part, je suis personellement persuade que la menace et la peur du FDD est la raison principale que tes explications repetitives!

  11. cimpaye

    ntamvura idahiuta ibi bigiye kurangirana na 2015 kuko ukuri kuzotsinda.pole mbonimpa et courage.

    • Uwakera

      Basha ntubeshe kweli 2015 ukuri kuzotsinda. Reste à savoir si tu es prêt à l’admettre….

  12. Godefroid

    Vous etes victimes de certains de vos collegues journalistes qui ne sont la que pour propager des rumeurs sans aucun preuve. Le peuple Burundais a beaucoup souffert pour ne pas tolerer ce genre de journalisme qui ne les tranquilisent pas. Alors on recolte ce que on a semer!

  13. Terimbere

    Cher Tony,
    Je pense que vous faites un travail extraordinaire et que même si vous n’avez pas pu rencontrer les personnes concernées, vous avez fait votre travail dans la mesure du possible!
    Si on vous refuse l’accès, il faut alors informer le public et donner les éléments y relatifs, l’endroit, ce qui s’est passé, contacter les administratifs locaux et provinciaux, s’ils vous ignorent, ce n’est pas grave, l’important, c’est qu’ils soient au courant que vous avez voulu les approcher!
    Pour nous, c’est cela l’information, car on pourra en déduire une claire conclusion!
    Merci

  14. GEZA AHO

    Ni bareke rero kuuronderera ahatariho.

  15. Federation

    UN SILENCE PLUS REVELATEUR QUE LS MOTS

    @Portier a raison : ce changement de comportement de la population n’a qu’une SEULE explication et elle nous suffit amplement. Tout personne au fait de l’instabilité qui règne dans notre pays ne peut pas se tromper sur la SEULE interprétaton qui en découle, la seule qui vaille!

    Nous comprenons naturellement la frustration qui peut être la vôtre et de tous ceux qui exercent ce noble métier de journaliste mais croyez-moi, vous avez PARAFAITEMENT accompli votre tâche ! Ce SILENCE nous parle plus fort que les mots !

    Au risque de me faire le prophète de malheur, l’évolution de la situation que nous observons présage des temps durs pour votre métier. Je ne serai pas étonné qu’après ce silence imposé succède l’inaccessibilité pure et simple des lieux ! Et quand il n’y aura plus de témoins, pas difficile d’en déduire quelle sera la suite logique …

  16. emballagen

    Comment parler aux médias: Guide sommaire : Choses à retenir

    Vous avez toujours le choix de parler aux médias ou non. Si vous choisissez de leur parler, il importe de comprendre que vous aurez peu de contrôle sur ce qui sera effectivement rapporté et sur la façon dont vos propos seront présentés au public.
    Ne parlez jamais «officieusement». Tout ce que vous dites pendant une entrevue est «officiel». Prenez le temps de vous préparer pour l’entrevue et envisagez de vous faire accompagner par une personne de soutien. Vous pourriez également désigner un porte-parole pour livrer des messages cohérents aux médias.
    Si une enquête policière ou une procédure criminelle est en cours, toute couverture médiatique risque d’avoir des répercussions sur ce processus et d’avoir une incidence éventuelle sur l’issue du procès. Il importe de discuter de ce que vous pouvez dire et de ce qu’il ne faut pas dire avec la police, le procureur de la Couronne ou l’intervenant des services aux victimes avant de parler aux médias.
    Communiquez avec prudence dans les médias sociaux puisque les journalistes sont susceptibles d’être à l’affût de ces renseignements pour les publier.
    Les agences de presse se battent souvent pour avoir accès aux renseignements personnels assujettis à une restriction des tribunaux, sous prétexte que leur divulgation est «d’intérêt public».
    Il peut être difficile de protéger votre vie privée. Attendez-vous à ce que les reportages dans les médias révèlent la nature et les détails de votre cause, même si une ordonnance de non-publication a été émise. Les médias peuvent également diffuser la déclaration de toute victime sur les répercussions du crime, en tout ou en partie, puisque cette déclaration est versée aux dossiers publics dès qu’elle est déposée en cour.
    N’oubliez pas que les médias peuvent parler d’un crime, d’une enquête et d’une procédure criminelle en tout temps, y compris après la fin du procès. Ces reportages peuvent stupéfier les victimes des mois, voire des années plus tard.
    L’intérêt des médias et leur couverture varient d’une affaire à l’autre et s’estompent avec le temps. Selon qu’une affaire est jugée «digne d’un reportage» ou qu’elle soit concurrencée par d’autres nouvelles plus récentes, les médias décideront de la retenir ou non.
    Le ton de la couverture médiatique peut changer à tout moment. Par exemple, les médias peuvent dépeindre la victime en termes positifs au début mais tout à coup, la couverture peut prendre une tournure plus négative. La victime peut être blâmée pour ce qui lui arrive, par exemple, si les médias découvrent qu’elle a un casier judiciaire.

    Source:
    http://crcvc.ca/fr/publications/if-the-media-calls/

    • compassion

      Informations très utiles surtout pour nous les profanes en la matière. Mon souhait est de voir un jour, un journalisme du monde qui est informé sur tous les sujets qui intéressent l’homme quelque soit ses origines, ses croyances, etc.; voir un jour un journalisme formé, sans réserve mentale, dans toutes les traditions du monde, toutes les religions du monde, toutes les sciences et tout le mysticisme qui est le centre de la gnose dont l’homme cherche dans les livres et les écoles sans pouvoir l’y trouver vraiment, mais dont il sent un besoin pressant au plus profond de sont être. Car, elle seule (cette gnose) peut créer sur Terre le Paradis que nous promettent les religions depuis des millénaires sans pouvoir nous en procurer. Notre monde peut ainsi vivre en liberté, fraternité et égalité comme l’a ébauché l’Occident, pour le bonheur de tous et celui du journaliste qui informe sans aucune réserve . Je rêve d’un journalisme qui informe l’homme sur ses origines, sur ce qu’il est réellement et sa mission sur terre, et sur sa destinée; un journalisme qui informe l’homme sur son corps et lui monter les moyens de le soigner lui-même et lui épargner des souffrances inutiles; un journalisme capable de lui révéler de ce bon trésor qu’est son âme divine, à laquelle, les contes, les mystiques et les philosophies se réfèrent comme le « Voyageur de l’Éternité » et que chacun sent en lui comme « le souffleur de la Vertu et de la Sérénité » ou la « voie de la Conscience »; un journalisme philosophique.

      • Casimir

        Cet homme est un illuminé!

  17. emballagen

    dans d’autres pays, on apprend d’abord à la population comment parler aux médias car c’est pas si facile comme certains veulent le faire croire. Consulter ici si vous voulez savoir comment cela se fait ailleurs:
    http://crcvc.ca/fr/publications/if-the-media-calls/

    Sous d’autres cieux, les gouvernement ont fagocité les media pour que soit dit uniquement ce que veulent les autorités. Regarder comment cela se fait en France, dans ce reportage: http://www.youtube.com/watch?v=fshz0kJEkBE

  18. Jamahaar

    Celui qui controle l’information et les finances, controle indubitablement le pays et sa population parce qu’il controle ce que les gens pensent et dissent et ne peuvent pas dire et en retour use de la carotte et du baton pour punir les devaints ou gratifier les fideles loyaux et obeissants.Cela est aussi bien valuable dans une entreprise commerciale comme dans a la tete d’un pays.Cependant la libre circulation de l’inforamtion colloraire de la liberte d’expression comme le droit a manifester, le regne de l’ordre et de la loi, l’alternance politique a la suite d’elections regulieres et transparantes, etc sont les veritables attributs d’une democratie saine et vivante.Malgre les textes et les debuts prometeurs, le Burundi commence depuis un certain temps a regresser et se dirige malheureusement et inexhorablement vers un regime autoritaire, despostique qui fait fi des libertes publiques avec le harassement et/ou l’emprisonnement des opposants politiques et des responsables des responsables des ONG de la societe civile.Ces comportements des agents de l’Etat refletent une peur grandissante de perdre le pouvoir face a l’opposition et c’est pourquoi le regime en place a Bujumbura excelle dans la censure et la terreur pour controler a tout prix la circulation de l’information pour s’assurer du monopole du message envoye pour qu’il n’y ait pas d’embiguite et un decalage sur les directives du parti au pouvoir a l’intention de la population rurale qui constitue un grand reservoir de votes lors des elections generales.La strategie est tres simple et evidente:le CNDD-FDD veut s’assurer de la victoire aux elections de 2015 et conserver le pouvoir le plus longtemps possible en usant par tous les moyens y compris l’intimidation et l’emprisonnement des opposants politiques et la frustration des temoins genants que sont les media independants.

  19. Mudy

    Mon pays va mal,

  20. Ntakije Désiré

    Monsieur Kaburahe,

    Inzira mwafashe yo kugenda chez les familles des prétendus disparus pour vérifier la réalité ni nziza cane. A mon avis, il est impossible de fermer la bouche aux 58 913 hommes et femmes de la commune Mpanda (Recensement 2008). En effet, comment est-il possible d’interdire de parler aux 57 881 habitans de la communes Rugazi avec leur diversité ethnique, politique, religieuse,…? En bref: si vous n’avez pas pu récolter des informations, c’est simplement parce que tout ce qui se disent sur l’existence des Imborakure et la mort de certains d’entre eux ne sont que des rumeurs ou des mensonges. « Akariho karavurwa » disaient nos aïeux (ce qui veut dire que « akatariho katavurwa »).

    Même celui qui disait pouvoir donner des preuves a montré des photos tirées des sites web. Comment pouvons croire qu’il dit la vérité alors que les preuves qu’il a montré sont fausses?

    Bene wacu, nitureme: nta murundi afise umutima n’ubwenge yokwubahuka kutugarukanamwo intambara.

  21. polepole MJ

    De toutes les façons, MBONIMPA a commis une faute, ça c’est sûr et je suis convaincu qu’il en ai conscient lui aussi! les articles 574 et 575 de l’actuel code penal peuvent le poursuivre: il faut le souligner, il n’avait pas l’intention de nuire le pays mais de le sauver.

    Pour moi, dans un tel pays où l’impunité sévit, il ne faudrait pas que la justice soit un instrument de faire taire les autres pour mieux reigner.
    Nous constatons maintenant qu’ils avancent pour faire taire les sources probables d’information et par transitivité faire taire la presse et c’est tout à fait évident que faire taire quelqu’un qui aurait perdu un membre de la famille se realiserait par des menaces soit de mort ou d’emprisonnement à l’encontre de quiconque revelerait la verité, et ce serait la raison pour laquelle ils vous ont fuis de peur que dans vos conversations ils ne glissent un mot qu’ils ne devaient pas dire!!
    Courage Iwacu et Tous les journalistes, et surtout soyez IMPARTIAL!

    • GEZA AHO

      Je pense la loi penal punit essentiellement l’intention et celle de notre vieux sage n’etait que de sauver. Neanmoins courage a ceux qui veulent intimider la verite pour museler le peuple qui les ont elus.
      A force d’etre bloquee, la verite se dessine son propre chemin.

      Vivent l’APRODH et son Patron pour l’honneur et le salut de notre pays.

  22. Portier

    Il ne faut pas être trop frustré… ce manque d’informations et cette « omerta » de la population sont aussi des informations et témoignent par eux-mêmes…

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