Vendredi 11 octobre 2024

Politique

EAC : 103,8 millions de dollars pour le budget général exercice 2023/2024

16/06/2023 Commentaires fermés sur EAC : 103,8 millions de dollars pour le budget général exercice 2023/2024
EAC : 103,8 millions de dollars pour le budget général exercice 2023/2024
Le ministre burundais et actuel président du Conseil des ministres de l'EAC, Ezechiel Nibigira (au milieu) tient la mallette du budget général de l’EAC exercice 2023/2024

La Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a revu en hausse son plan de dépenses pour l’exercice 2023/2024 à 103,84 millions de dollars contre 91,58 millions de dollars l’an dernier, soit une augmentation de 11 %, écrit The East African.

Selon le ministre burundais chargé des Affaires de l’EAC, Ezéchiel Nibigira, en même temps président du Conseil des ministres de cette communauté, le bloc régional vise à lever environ la moitié du financement à partir des contributions des sept Etats membres, le reste provenant des partenaires au développement.

« Dans ce budget, 59 millions de dollars (57%) seront versés à parts égales par les Etats partenaires ou collectés en tant qu’autres revenus internes. 44, 8 millions de dollars (43%) proviendront des partenaires de développement », a-t-il déclaré à l’Assemblée législative de l’Afrique de l’Est (EALA) à Arusha, ce 13 juin.

Ezéchiel Nibigira a fait savoir que les estimations budgétaires sont présentées en pleine crise économique mondiale suite à l’invasion russe de l’Ukraine, des conditions financières internationales difficiles, des effets persistants de Covid-19 et des effets du changement climatique.
« Malgré ces défis, la croissance économique de la région s’est améliorée à 4,8% en 2022 contre 3,5% en 2021. La forte croissance de la région a été soutenue par la bonne performance des secteurs de l’industrie, des services, de la construction, du secteur minier ».

Selon le communiqué de presse du secrétariat général de l’EAC, l’exécution de ce budget se concentrera sur 9 domaines prioritaires, à savoir : le renforcement des processus de gouvernance régionale et la domestication des engagements régionaux et internationaux pour la paix et la stabilité durable; l’accroissement de la sensibilisation, la visibilité, la connaissance et participation du secteur privé, des citoyens et des autres parties prenantes au processus d’intégration de l’EAC ; l’harmonisation des politiques, lois et réglementations liées au commerce ainsi que la rationalisation des systèmes douaniers et la facilitation des échanges pour accroître les échanges et les investissements.

Parmi les autres domaines prioritaires figure l’harmonisation des politiques budgétaires et monétaires et la mise en place des institutions pour la réalisation de l’Union monétaire de l’EAC.

Concernant les grandes allocations budgétaires, le secrétariat général de l’EAC prendra 49 % du budget, suivi de l’EALA avec 17 % et du Conseil inter-universitaire pour l’Afrique de l’Est avec 12 %.

La Commission du bassin du lac Victoria aura 8%, la Cour de justice de l’Afrique de l’Est recevra 4% et l’Organisation de la pèche sur le lac Victoria prendra 3%.

Quid de la mise en œuvre des protocoles du marché commun et de l’union monétaire ?

Sur la mise en œuvre du protocole du marché commun, Ezéchiel Nibigira a indiqué qu’au cours de l’exercice 2023/2024, le secrétariat général de l’EAC continuera de suivre les progrès des Etats partenaires sur la modification des lois non-conformes, les réglementations et directives administratives ayant un impact sur les libertés en vertu du Protocole du marché commun de l’EAC.

Concernant l’Union monétaire, le président du Conseil des ministres de l’EAC a informé l’EALA que le projet régional de développement et d’harmonisation des statistiques a été restructuré en projet régional des statistiques pour les résultats en Afrique de l’Est.

« Le projet appuie la production de statistiques harmonisées et de qualité grâce au renforcement des capacités des instituts nationaux de statistique, du secrétariat de l’EAC et la mise en place des exigences statistiques relatives à la réalisation des critères de convergence macroéconomique comme indiqué dans le protocole de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Est (EAMU) ».

Kenya : recrudescence des attaques attribuées à Al Shabaab dans le nord du pays

En moins d’un mois, le groupe Al-Shabaab a mené au moins six attaques dans les districts de Garissa, Wajir et Mandera au nord-est du Kenya. Ces attaques ont tué au moins 11 agents de sécurité et blessé sept autres. Au moins cinq civils ont également été blessés, confie Nation.

Au cours des attaques, ces terroristes tuent, mutilent et détruisent des biens au nom de la religion et en représailles présumées à la présence de l’armée kényane en Somalie.

Un véhicule transportant des policiers, ce 7 juin, a été touché par un engin explosif improvisé placé sur la route. Sept policiers ont été blessés.

Le commissaire du district de Mandera, Amos Mariba, attribue l’augmentation des attaques à la forte présence de militants d’Al Shabaab dans la région en raison d’une répression en cours en Somalie : « La plupart des membres de ce groupe sont entrés dans Mandera alors qu’ils fuyaient la répression en cours en Somalie. Nous avons mis en place notre plan de réponse sécuritaire et nous les traquons ».

Pour le gouverneur de Wajir, Ahmed Abdullahi, la recrudescence des activités terroristes est liée à l’amélioration de la végétation et à la disponibilité de l’eau dans cette région après les récentes pluies.

« Nous avons eu des problèmes de sécurité causés par Al-Shabaab. Ce groupe terroriste a causé beaucoup de dégâts. Nous avons perdu des agents de sécurité et des cadres du gouvernement. Nous sommes prêts à faire face à la situation », a fait savoir Kithure Kindiki, ministre de l’Intérieur kényan.

Le Kenya a construit 14 bases d’opérations avancées entièrement équipées le long de la frontière avec la Somalie dans le cadre des efforts visant à renforcer la sécurité avant le retrait de ses forces de la Somalie l’année prochaine.

Selon The East African, Al Shabaab continue de mener, en Somalie, des attaques meurtrières malgré une offensive majeure lancée en août dernier par les forces pro-gouvernementales, soutenues par Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (Atmis).

Ce 26 mai, 54 soldats ougandais ont été tués lorsque des combattants d’Al Shabaab ont pris d’assaut une base de l’Union africaine en Somalie.

Rwanda : Le gouvernement établit un budget de 5 000 milliards de francs rwandais pour l’exercice 2023/2024

Le Rwanda dépensera plus de 5 mille milliards de francs rwandais au cours de l’exercice budgétaire 2023/2024, ce qui représente une augmentation de 265 milliards ou 6% par rapport à plus de 4 mille milliards de francs rwandais du budget précédent, écrit The New Times.

Le ministre des Finances Uzziel Ndagijimana a indiqué aux parlementaires que l’augmentation des dépenses alimentera, entre autres, la reprise économique en cours, soutiendra la lutte contre les effets du changement climatique et financera des investissements clés dans l’éducation, la santé, les technologies de l’information, l’agriculture et les infrastructures par le biais de la Stratégie nationale de transformation.

Selon lui, le gouvernement continuera de donner la priorité à la réduction de l’inflation, investissement dans l’agriculture, extension de la couverture de la protection sociale, amélioration de la qualité de l’éducation, création des opportunités d’emploi et l’appui aux petites, moyennes et grandes entreprises touchées par le Covid-19.

Selon The New Times, le gouvernement rwandais s’attend à ce que l’économie rwandaise connaisse une croissance de 6,2 % en 2023, marquant une décélération de 2 % par rapport à la croissance de 8,2 % enregistrée en 2022.

Pour renforcer la production locale, le gouvernement du Rwanda a annoncé une augmentation de 10% des taxes sur les matériaux de construction importés, notamment les tubes métalliques, les portes et les fenêtres.

RDC/Ituri : Des dizaines de morts suite aux attaques des groupes armés

Des camps de déplacés en Ituri victimes des attaques des groupes armés

Les villages Mambelenga, Pikamaibo et Mayalibo, situés en territoire d’Irumu dans la province d’Ituri à l’est de la RDC, ont été attaqués par des présumés rebelles des forces démocratiques alliées (ADF), vers 16 heures de mercredi 14 juin.

La société civile en place donne un bilan provisoire de 13 personnes tuées et regrette que cette localité soit attaquée après plusieurs alertes de la population sur la présence de l’ennemie, révèle Politico.CD.

La société civile locale appelle les forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) à lancer les opérations offensives contre les groupes armés dans la province de l’Ituri dont les ADF qui y sèment la désolation.

Selon la radio Okapi, plus de 40 déplacés dans le site de Lala avait aussi été tués dans une attaque des groupes armés, dans la nuit du 11 au 12 juin.

« Les attaques et les représailles par certains miliciens des groupes armés locaux de l’Ituri qui veulent saboter le processus de paix en cours est à la base de récentes violences dans le territoire de Djugu », a indiqué Johnny Luboya Nkashama, gouverneur de la province d’Ituri, au lendemain de massacre de 46 civils du site des déplacés de Lala.

Il condamne ces tueries et la présence des hommes armés, qui se cachent dans le site des déplacés, ce qui, selon lui, met en danger la vie de ces personnes vulnérables. Selon lui, des mandats d’arrêts sont déjà émis pour arrêter les auteurs de ces tueries parmi lesquels figureraient « des politiciens ».

Le président du parti Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP), Corneille Nanga, estime que le gouvernement devrait démissionner après ces massacres dans le site des déplacés de Lala.

EAC

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