Les organisations de défense des droits de l’Homme et les familles de ces enfants exigent des sanctions administratives et judiciaires.
Christophe Karenzo, chef de zone Ngoma dans la commune Murwi est pointé du doigt pour avoir engrossé 8 filles dont 2 écolières et 3 élèves du secondaire pour une période ne dépassant pas une année.
D’après les informations reçues sur place, B.K., élève de la 9 ème enceinte de 5 mois est la dernière à être engrossée par ce chef de zone.
La fille a été chassée de l’école. Cette adolescente a immédiatement identifié l’auteur de cette grossesse. « J’ai été abusée sexuellement à maintes reprises par cet administratif. Divers cadeaux tels que des vêtements et de l’argent m’ont poussée à accepter de coucher avec M. Karenzo », insiste-t-elle.
Selon cette mineure de 16 ans, Christophe Karenzo est connu pour avoir engrossé d’autres filles. « A ma connaissance, 3 autres filles sont dans cette situation à cause de cet homme », indique-t-elle, les larmes aux yeux. Cette orpheline de père et de mère ne sait pas à quel saint se vouer. « Je crains pour mon avenir. Des zones d’ombre subsistent sur le traitement qui sera réservé à l’auteur de ma grossesse », renchérit-elle.
Une source locale indique que des tentatives de règlement à l’amiable pour étouffer l’affaire dans l’œuf ont été utilisées par ce chef de zone. « Une somme de quatre cents mille Fbu a été octroyée à la famille de B.K. pour couvrir cet administratif. Certains membres de la famille de cette fille ont carrément refusé cette offre », fait-elle savoir. La même source indique que sa famille veut engager des poursuites judiciaires à l’endroit du présumé auteur de la grossesse de leur enfant.
Un éducateur rencontré sur place ne décolère pas. G.N. n’y va pas à quatre chemin: « Ce monsieur n’a pas de place dans la société. Il est responsable de la dégradation des mœurs», déclare-t-il.
Il vient d’être limogé
Les organisations de défense des droits de l’Homme montent au créneau et exigent le remplacement immédiat de Christophe Karenzo, ainsi que des poursuites administratives et judiciaires à son encontre.
Contacté à ce sujet, l’administrateur de Murwi préfère se taire. Rose Ndihoreye parle sans toutefois convaincre qu’elle compte engager sans préciser aucun détail. On notera que M. Karenzo avait pris le large pour éviter des poursuites judiciaires et administratives.
Toutefois, ce dernier continue à proférer des menaces à toute personne qui veut le charger devant les instances habilitées. Le mercredi 30 janvier, l’administration de Murwi a suspendu de ses fonctions M. Christophe Karenzo.