Un manque d’eau s’observe avec acuité à ce centre de santé de ces derniers jours. La population craint la contagion des maladies diarrhéiques. Les autorités administratives et sanitaires demandent à la Regideso d’augmenter le débit de l’eau à cet établissement sanitaire.
Le centre de santé de Rubirizi, situé dans la zone de Rugajo, commune Mugina connaît un manque criant d’eau potable depuis plus d’un mois. Inauguré le 17 juin cette année, le centre fonctionne sans aucune installation d’approvisionnement en eau. Euphrasie Niyonkuru, une mère qui vient d’accoucher ne décolère pas: « L’eau qui devrait servir de propreté pour les mères qui accouchent manque cruellement. Plus grave, il n’y a même pas de canaux d’évacuation des eaux usées. » D’après elle, le centre de santé n’était prêt à accueillir les patients.
Même son de cloche chez Jeannine Nahinkuye. Très remontée, cette garde-malade dit que l’eau apportée aux malades est puisée à plus de 5 km. D’après elle, les patients et les garde-malades risquent d’être contaminés par d’autres maladies surtout des mains sales. Pour étayer ses propos, elle avoue que les toilettes ne sont pas approvisionnées en eau potable. « Le choléra et la dysenterie bacillaire pourraient faire des victimes à moins que d’autres initiative soient prises », fait-elle savoir.
Quant au titulaire de cet établissement sanitaire, Enoch Nininahazwe, l’eau est un casse-tête. Il implore les autorités administratives et sanitaires de s’asseoir ensemble pour régler définitivement ce problème de manque d’eau.
Situation difficile
L’absence d’eau potable au centre de santé de Rubirizi préoccupe l’administration locale et les services de santé dans cette province de l’Ouest du Burundi. D’après le conseiller principal du gouverneur de la province de Cibitoke, les normes internationales de la santé exigent qu’un centre de santé soit placé dans une localité de 5 mille personnes. Selon ses dires, des contacts avancés sont déjà menés avec la Regideso pour doter de l’eau en quantité et en qualité à cet établissement sanitaire.
Contacté à ce sujet, le médecin provincial à Cibitoke demande de la patience à la population. Dr Jean de la Croix Butoyi interpelle aussi le personnel soignant de travailler sans relâche et de s’adapter en conséquence.