Les élections des chefs de colline et de quartiers dans la province de Bujumbura ont démarré ce lundi 25 août avec une certaine confusion. Entre retard dans l’ouverture des bureaux de vote, absence de listes de candidats et faible affluence, les électeurs ont exprimé leur frustration face à un processus jugé peu transparent.
Dans la plupart des bureaux de vote visités, l’ouverture a été un peu retardée. Dès ce lundi matin, heure officielle prévue pour le début du scrutin était 6 heures, aucun électeur ne s’était encore présenté dans plusieurs centres.
Seuls les agents chargés de vote et du déroulement des élections occupaient les lieux. À l’Ecofo Munyika, au Lycée Technique Shilloh, à Access School Rugombo, à l’Ecofo Rugombo 2, à l’Ecofo de la Comibu ainsi qu’au Lycée des Amis, les présidents de bureaux de vote ont dû patienter avant de lancer officiellement les opérations, parfois seulement vers 6h30.
La confusion a été accentuée par l’absence de listes officielles des candidats, pourtant promises par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
De nombreux électeurs, ne connaissant pas les personnes à élire, se sont retrouvés désarmés. Les mandataires des candidats, eux aussi présents sur place, n’avaient pas le droit de donner la moindre indication, la propagande le jour du scrutin étant interdite. « Nous attendons encore les listes, sans ces documents, difficile de voter », ont admis plusieurs responsables de bureaux.
Affluence en berne et tensions autour des cartes d’identité
La participation est restée faible tout au long de la matinée et même pendant la journée. Plusieurs citoyens, dépourvus de carte nationale d’identité, ont été refoulés, ce qui a provoqué des discussions animées à l’entrée de certains bureaux comme aux bureaux de vote numéro 2 de l’école fondamentale de Munyika zone Rugombo commune Cibitoke. « On nous demande d’aller chercher nos cartes alors que le temps presse », a déploré un électeur mécontent.
La veille du scrutin, certains candidats ont sillonné les collines, distribuant de sortes tracts avec leurs noms et appelant les habitants à voter pour eux. Il y a même eu quelques cas de campagne nocturne improvisée, ce qui révèle un manque d’organisation de ce processus électoral et de la précipitation entourant ces élections locales.
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