Samedi 27 avril 2024

International

L’UE sera plus présente que jamais aux côtés d’un Burundi qui sortira de la crise

11/05/2016 9

Conclusion de Patrick Spirlet, ambassadeur de l’Union Européenne (UE) au Burundi. C’était ce 10 mai soir, à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Europe 2016.

Vue partielle des invités à la célébration de la Journée de l’Europe 2016
Vue partielle des invités à la célébration de la Journée de l’Europe 2016

Après avoir partagé avec les invités certaines réflexions sur l’évolution de l’Europe et ses relations avec l’Afrique, l’ambassadeur Spirlet est revenu sur le cas du Burundi. D’après lui, depuis le démarrage de la crise actuelle, l’UE a considéré que les valeurs fondamentales sur lesquelles se base le partenariat n’ont pas été respectées. « Ce qui a amené à la décision de mesures appropriées selon l’article 96 de l’Accord de Cotonou prise le 14 mars de cette année. » Pour l’ambassadeur, il ne s’agit pas de sanctions ou d’agenda caché, ni de complot, ni de volonté de pénaliser le pays. Mais, en respect des valeurs défendues par l’Europe, de prendre en compte les principes qui sous-tendent leur partenariat et accompagner le pays vers une sortie de crise. Il a rappelé que l’UE maintient des programmes directs aux populations. « Ainsi, deux programmes viennent d’être approuvés au niveau européen pour le secteur de la santé (40 millions d’Euro) et du développement (15 millions d’Euro). » L’ambassadeur est revenu sur les éléments qui doivent être respectés : l’Accord d’Arusha, les droits de l’Homme, la Société civile et le dialogue. Pour ce dernier, il a précisé que le facteur temps est essentiel « comme il est essentiel que toutes les parties prenantes, sans exceptions, démontrent leurs volontés politiques de participer sans préconditions. »

« Le gouvernement a pris l’engagement de réconcilier les Burundais par le dialogue et la concertation »

Propos du secrétaire permanent au ministère des relations extérieures, Joseph Bangurambona, qui a représenté le gouvernement aux cérémonies. A cet égard, a-t-il ajouté, la CNDI créé à cet effet, poursuit résolument ses travaux. Selon Joseph Bangurambona, dans le cadre de la réconciliation nationale, la CVR est à pied d’œuvres depuis quelques mois. Occasion pour lui de demander aux partenaires du Burundi de la soutenir financièrement et moralement « parce qu’elle constitue un espoir pour le peuple burundais. » Il constate que le partenariat UE-Burundi piétine aujourd’hui, voire vacille. En guise d’exemple, le gouvernement burundais a été surpris lorsque le 14 mars 2016, l’UE a décidé de suspendre ses appuis financiers directs fournis à l’administration burundaise y compris les appuis budgétaires. Toutefois, le représentant du gouvernement garde espoir : «  Malgré cette évolution dans notre partenariat, nous demeurons convaincus que ce malentendu sera rapidement balayé par la conviction progressive chez les uns et les autres. »

D’après lui, le gouvernement poursuit les réformes initiées depuis quelques années en vue de créer un environnement plus propice à la réconciliation nationale, au renforcement de la démocratie et de l’Etat de droit. Et de rassurer à tous les habitants du pays que des dispositions ont été prises pour mettre hors d’état de nuire à ceux qui veulent déstabiliser le pays.

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. Ntahitangiye

    Nous ne sommes pas les seuls à être en conflit avec l’Occident:

    « Dans son allocution, M. Museveni a violemment critiqué la CPI et les Occidentaux, qu’il a qualifiés d’ « une bande d’inutiles » et des « pays fiers et arrogants ». La délégation américaine a quitté la cérémonie d’investiture. »
    « Tout cela devant un parterre de chefs d’Etat : Idriss Déby, IBK, Zuma, Mugabe, Magufuli, Kenyatta… Mais aussi un invité inattendu le président soudanais Omar el-Béchir, »
    http://www.rfi.fr/afrique/20160513-ouganda-le-president-museveni-qualifie-da-cpi-corps-inutile-omar-el-bechir

  2. Kagabo

    Qu’ils aillent se faire voir ailleurs, Cette accord de cotonou s’apprique uniquement quand on s’agit du Burundi? Allez en Uganda, Rwanda pour voir se qui se passer??? Puis, vous viendrez dire au Burundais les accords de Cotonou. Les Burundais nous avons ouvrir les yeux, plus de colonialisme. Nous oublions souvent que nous sommes capables?? Voilà déjà bientôt 2 ans sans aides. combien des Burundais sont morts de fin? Ah!!! Bingo,. j’en dis pas plus. Kanatsinda ubugabo burihabwa.

  3. Bagaza

    Ces Blancs qui ont mentis les non informés de fuir alors qu’eux même se cramponent sur des Mukekes et Amstels , ainsi que les jolies filles Burundaises. Maintenant, ils brandissent des discours tout en financant les terroristes de Sinduhije. Quel gachis

  4. kibwa jean

    Malheur à Ntahoturi et à Jean Louis qui ont accepté de troquer leur notoriété contre les billets de banque.
    La CVR est impossible dans un pays où les services de renseignement tuent, torturent, à longueur de journée.
    La CVR est impossible dans un pays où le discours ethnique est savamment distillé des services de la présidence. Pensez vous que Ntahoturi ne le sait pas au cas où Jean Louis feindrait de l’ignorer dans le désespoir de connaître la vérité sur la mort de son père? La force de Nkurunziza reste dans le repérage des hommes pour lesquels l’argent vaut tout, y compris l’honneur
    Kibwa

    • KABEZA Diane

      Très bien Kibwa.
      Une très très bonne analyse et en très peu de mots.
      Umbaye kure mba nguhaye ukuboko !

  5. Ntahitangiye

    Commission Vérité et Réconciliation (CVR) + Commission Nationale de Dialogue Intérieur (CNDI) + Opposition pacifique décrite par le Conseil de Sécurité des Nations Unies = Conférence Nationale Souveraine + Référendum.= Dialogue franc et inclusif = Paix et Développement pour le Burundi.

  6. barumwete Alain Chris

    L’ ambassadeur putchiste Patrick Spirlet rate encore une occasion de se taire. Lui qui avait osé arroser à la champagne la tentative du coup d’état du 13 mai 2015 nous dit maintenant que l’accord d’Arusha mérite d’être respecté. Et pourtant il était le premier à festoyer le 13 mai 2015 sinon l’instigateur principal de la tentative. Ce muzungu nous prend pour qui ? Le dialogue entre burundais d’accord mais nous exigeons d’abord de ce muzungu le respect de plus de 3 millions de Burundias qui se sont mobilisés pour mettre en place les institutions de la République. Chez notre voisin du nord, cet ambassadeur aurait déjà plié ses bagages mais au pays de Mwezi Gisabo il se permet toujours de donner des lecons que lui-même ne croit que quand il est en Belgique. En dehors de la Belgique et de l’Union Européenne ce sont des intérêts qui priment sur la démocratie, les droits de l’homme, la bonne gouvernance et j’en passe.

  7. OYA

    Il faut que l’Europe oblige ses protégés de l’opposition à participer toujours aux élections. Le dérapage de la démocratie est advenue en 2010 quand Sinduhije et consorts, se voyant battus, ont déserté le processus électoral. Les conséquences sont Lourdes !

    • Concorde

      « Sinduhije et consorts se voyaient battus »; par qui? Le parti CENI-FDD.

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