Vendredi 28 novembre 2025

Editorial

Transparence minière : une chance à saisir

28/11/2025 0

Et si l’avenir du Burundi se jouait sous nos pieds ? Nos minerais pourraient rapporter plus que le café ou le thé, selon la BAD. Mais tant que règnent les secrets et les contrats opaques, cette richesse reste hors de portée.

Aujourd’hui, personne ne sait vraiment qui exploite quoi, combien cela rapporte, ni où vont les devises. L’État perd des recettes vitales ; les communautés vivant près des mines n’obtiennent rien ; l’environnement est saccagé ; les investisseurs sérieux s’éloignent. L’opacité n’est pas neutre : elle appauvrit le pays et profite à un petit cercle.

La transparence, au contraire, ouvre des portes. D’abord l’argent : publier les paiements et les revenus coupe court aux détournements.

Ensuite la crédibilité : un pays qui joue cartes sur table attire enfin des investisseurs responsables.
Puis l’expertise : l’ITIE aide à négocier de meilleurs contrats et à renforcer les institutions.
Et enfin la sécurité : dans les Grands Lacs, la clarté des flux miniers réduit les trafics qui alimentent l’instabilité.
Ghana, Tanzanie, Liberia : tous montrent que la transparence paye. Le Burundi peut suivre leur voie, d’autant qu’il a déjà adopté les outils de la CIRGL. Il suffit maintenant de les appliquer.
Un geste simple ferait toute la différence : publier en ligne les permis miniers, les bénéficiaires réels, les contrats, les devises rapatriées. Mettre enfin ces informations à la disposition de tous. La lumière, tout simplement.
Car la transparence est un acte de souveraineté.

Et si le Burundi décide de regarder en face ce qui se passe dans son sous-sol, alors celui-ci cessera d’être une malédiction — pour devenir enfin une chance pour tous.

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