Et si l’avenir du Burundi se jouait sous nos pieds ? Nos minerais pourraient rapporter plus que le café ou le thé, selon la BAD. Mais tant que règnent les secrets et les contrats opaques, cette richesse reste hors de portée.
Aujourd’hui, personne ne sait vraiment qui exploite quoi, combien cela rapporte, ni où vont les devises. L’État perd des recettes vitales ; les communautés vivant près des mines n’obtiennent rien ; l’environnement est saccagé ; les investisseurs sérieux s’éloignent. L’opacité n’est pas neutre : elle appauvrit le pays et profite à un petit cercle.
La transparence, au contraire, ouvre des portes. D’abord l’argent : publier les paiements et les revenus coupe court aux détournements.
Ensuite la crédibilité : un pays qui joue cartes sur table attire enfin des investisseurs responsables.
Puis l’expertise : l’ITIE aide à négocier de meilleurs contrats et à renforcer les institutions.
Et enfin la sécurité : dans les Grands Lacs, la clarté des flux miniers réduit les trafics qui alimentent l’instabilité.
Ghana, Tanzanie, Liberia : tous montrent que la transparence paye. Le Burundi peut suivre leur voie, d’autant qu’il a déjà adopté les outils de la CIRGL. Il suffit maintenant de les appliquer.
Un geste simple ferait toute la différence : publier en ligne les permis miniers, les bénéficiaires réels, les contrats, les devises rapatriées. Mettre enfin ces informations à la disposition de tous. La lumière, tout simplement.
Car la transparence est un acte de souveraineté.
Et si le Burundi décide de regarder en face ce qui se passe dans son sous-sol, alors celui-ci cessera d’être une malédiction — pour devenir enfin une chance pour tous.








Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu
Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.
Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.
Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.