Mardi 30 avril 2024

Politique

Signature des accords de subvention par l’ambassade des États-Unis de trois projets d’associations burundaises

346 millions de Fbu de financement par l’ambassadeur des États-Unis au Burundi de trois associations locales, ce lundi 19 août 2013.

Photo de famille après signature des accords de subvention ©Iwacu
Photo de famille après signature des accords de subvention ©Iwacu

Il y’a d’abord  l’Association pour le bien- être familial (Abubef), qui a reçu une subvention de 100.000 $. Cette enveloppe servira à financer des programmes de prévention de la violence basée sur le genre dans les provinces de Bujumbura, Muyinga et Ngozi : « La violence basée sur le genre reste une sorte de peste dans de nombreux pays du monde. Le gouvernement américain est fier d’être impliqué dans la lutte basée sur le genre à travers le monde, qu’elle soit physique ou psychologique », a déclaré Dawn Liberi, l’ambassadeur des États-Unis au Burundi. Avec le soutien de cette subvention, l’Abubef assistera plus de 2.175 bénéficiaires directs dans un délai de 18 mois.

Dans la même volonté de lutter contre les violences sexuelles et la lutte contre la stigmatisation des victimes, la Croix Rouge se voit gratifiée d’un montant de 99.935 $. Elle travaillera en étroite collaboration avec les communautés locales dans la province de Kirundo pour la formation sur la lutte contre la violence basée sur le genre et la prévention du VIH. 580 victimes bénéficieront d’un soutien psychologique, de cartes d’assurance-maladie et d’activités génératrices de revenus.

Le troisième accord de subvention de 25.000 $ à été signé avec Lazare Rukundwa Sebitereko, directeur national de l’association Floresta. Ce montant financera un projet visant à promouvoir la réinsertion économique de 250 ménages rapatriés dans la province de Makamba. « Nous savons que les nombreux réfugiés qui retournent font face à une extrême pauvreté et une réinsertion difficile. Nous sommes convaincus que le projet Floresta fournira un soutien durable aux rapatriés dans la province Makamba », a rappelé Mme Liberi.
Les trois projets qui viennent de bénéficier du financement des Etats-Unis ont été sélectionnés parmi une liste de vingt autres pour leur plus grande compétitivité.

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Mushikiwabo

    Ayo madolari yose uyateranije, yogura akazu k’umunyagihigu abayabaye aha muri Australia. Uwudatembera, agira ngo nyina acumba bunini. Ndemera umushingantahe araho ashaka guhiganwa mu matora yo muri 2015. Avuga ati: « Mu bijanye n’indero, tuzoteza imbere imirere ya bene Burundi mu kubaha ubumenyi bukwiye kugira ngo bahiganwe kw’isoko mpuzamakungu y’akazi. » Ayo madolori 25000 yo muri America, ni umushahara w’amezi atatu ku mu-infirmier afise diplome isanzwe. Nemeza ko hamwe bokwumva akamo k’uwo munyamategeko hanyuma umutahe wa Leta ukava mu kugura imiduga yonona ikirere ahubwo tukimporta programme zo mu mashure dukuye mu bateye imbere mu bijanye n’indero, vyotworohera guteza imbere Uburundi aho umuntu umwe atokwumva isoni zo guterera 50000 dollars.

  2. Stan Siyomana

    1. @Bakinahe 20-08-2013 @16:06:48:
    « Sinon donner 25.000 dollars pour une reinsertion socio-economique de 250 ménages, je trouve cela de la moquerie… ».
    Je ne crois pas que la strategie de Lazare Rukundwa Sebitereko (Association Floresta) serait de lever/recevoir des fonds de la seule Ambassade des Etats-Unis au Burundi ou d’une autre source unique. Aucune ONG burundaise ou autre ne pourrait fonctionner de cette maniere et arriver a quoi que ce soit a long-terme.
    2.@Bornto 20-08-2013 @ 14:12:47:
    « alors qu’elles (=leurs ONG) ne servent qu’a rapatrier les fonds pretes a l’Afrique… ».
    Je ne vois pas comment des fonds pretes « a l’Afrique » (par exemple a l’Etat burundais) vont tomber entre les mains d’une ONG etrangere (comme Medecins Sans Frontieres, Care International) qui en profiterait pour rapatrier vers l’Occident ces fonds destines au developpement de l’Afrique. Je crois que le probleme majeur serait cause par la corruption des Burundais eux-memes.
    Par exemple, il y a ce credit de 80 millions de dollars americains contracte par l’Etat burundais aupres d’Export-Import Bank of India (taux d’interet de 1,9%, credit payable pendant 20 ans (après « grace period » de 5 ans?) (voir « Credit indien de 80 M USD au Burundi pour un projet de barrage », http://www.arib.info, 26 mai 2011).
    A priori, c’est bien la societe indienne AIL (Angelique International Limited) qui va profiter de ce projet puisqu’elle va executer les travaux de construction du barrage hydroelectrique Kaburantwa-16, de meme pour les autres compagnies (indiennes ou autres) qui vont fournir les machines et differents services.
    Donc, ici je ne vois pas le role d’une quelconque ONG indienne « pour rapatrier les fonds pretes au Burundi (vers leur pays d’origine, l’Inde) ».
    Merci.

  3. Bakinahe

    Barekebavuge, je pense que tes propos n’engagent que toi car si tu savais ce qui se passe dans ces associations, tu comprendrais la gravité de tes affirmations. Seulement au niveau de l’Etat, tous les regards sont focalisés sur les exécutants et puis il s’agit de gros montants qui attirent la curiosité de tout le monde. Sinon donner 25.000 dollars pour une réinsertion socio-économique de 250 ménages, je trouve cela de la moquerie, mais qu’est-ce que tu veux pour un pays comme le Burundi.

  4. Barekebavuge

    Que pourrait signifier ce geste riche en enseignements? Les bailleurs de fonds apprécient mieux les projets élaborés par des associations et organisations non gouvernementales car ces dernières ont fait preuve d’efficacité, d’efficience et d’une technicité sans faille depuis leur conception, leur gestion et leur suivi-évaluation. Les bénéficiaires de ces dons sont les vrais destinataires, c’est à dire la population cible.
    En outre, les résultats sont faciles à évaluer sur terrain. Les technocrates de l’Etat devraient , s’il en existe encore dans les départements ministériels, bien lire le message de l’oncle Sam: rien ne sera plus comme avant, malgré les promesses de Génève.

    • bornto

      En partie oui, mais détrompe-toi.
      Parfois aussi c’est une mascarade : et voyez combien ils ont donné, presque rien, n’est-ce pas ?
      Allez dans leurs ONGs qui prétendent servir les villageois pauvres alors qu’elles ne servent qu’à rapatrier les Fonds prêtés à l’Afrique vous comprendrez mieux.

    • E. Ndayirukiye

      @Barekebavuge

      Appui financier très louable de la part de l’Ambassade,
      commentaire pertinent – que je soutiens entièrement- et clin d’oeil
      justifié. Mon seul problème:
      a) Y a-t-il encore (beaucoup) de vrais « technocrates » dévoués, qui s’attellent à leurs tâches dans les bureaux et y accordent le temps nécessaires pour la conception, la planification et préoccupés de suivre la bonne l’exécution des programmes?

      b) 2.175 personnes (seulement) assistées pour 100.000 $ de dons, 580 victimes aidées pour 99.935 $ de don à ces Associations, n’est-ce pas trop peu pour une telle enveloppe financière? Comment c’est calculé? Par contre, le projet Floresta (me) paraît être plus réaliste et a plus de chances d’avoir des répercussions plus tangibles pour la population « cible » .
      Mais, je reconnais que les Associations en général font (heureusement)
      du travail généralement bien apprécié et efficaces, à condition d’être moins bureaucratiques que les services étatiques. Là aussi, attention
      à la force de certaines habitudes héritées ou copiées sur l’Administration …mieux vaut être toujours vigilants!

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