Dimanche 05 mai 2024

Société

Massacre des Banyamulenges :  »A quand nôtre justice »

14/08/2023 1
Massacre des Banyamulenges :  »A quand nôtre justice »
Les familles des victimes du massacre des Banyamulenges réclament toujours justice

19 ans après le massacre des Banyamulenge à Gatumba, les rescapés ainsi que les familles des victimes réclament toujours justice. Dans les cérémonies de commémoration de cette attaque ce 13 août, la communauté des Banyamulenges vivant au Burundi appelle le gouvernement du Burundi et celui de la RDC à sortir du silence.

« Excellence M. le président Félix Tshisekedi, Excellence M. le président de la République du Burundi, Evariste Ndayishimiye, nous, la communauté des Banyamulenges, nous attendons que la justice rien que la justice », a lancé Janvier Mpore Musafiri, vice-président de la communauté des Banyamulenges vivant au Burundi (Shikama Burundi).  C’était ce dimanche 13 août lors des cérémonies marquant la commémoration du 19ème anniversaire du massacre des Banyamulenge dans la zone de Gatumba.

Des cérémonies remplies d’émotions. Des Banyamulenges en provenance du Rwanda, de la RDC et d’autres venus des Etats Unis et Londres étaient présents sur le site mémorial érigé à Gatumba.

Le vice-président de l’association Shikama Burundi dénonce un silence intriguant du gouvernement du Burundi et celui de la RDC. Il ira même loin en révélant que certaines victimes craignent une certaine complicité entre ces deux gouvernements.

« Nous aimerions que l’histoire garde de vous de grands leaders qui ont rendu justice aux victimes du massacre de Gatumba et que nos enfants, nos petits enfants puissent dire qu’il fut un temps au Burundi et au Congo, des présidents qui ont rendu justice à cette communauté éprouvée », a insisté Janvier Mpore Musafiri.

La communauté des Banyamulenges vivant au Burundi se dit également inquiète par la montée des violences commises à l’endroit de leurs compatriotes occupant les plateaux d’Uvira Mwezi et Fizi à l’Est de la République démocratique du Congo. « Cette épuration ethnique est commise par la coalition Mai-Mai, Red-Tabara, les rebelles burundais avec la complicité de certains hauts gradés de la Force de défense congolaise », a accusé le vice-président de la communauté Shikama Burundi.

 

Cette dernière a fait appel à l’intervention des Nations Unies afin que justice soit faite pour les leurs massacrés à Gatumba. « Ne pas rendre justice, c’est nous refuser de vivre. Ne pas rendre justice, c’est laisser ces 166 âmes pleurer, à quand notre justice ? », a-t-il insisté.

Dans la nuit du 13 août 2004, le camp de transit des réfugiés congolais dont la plupart étaient de la communauté des Banyamulenge se trouvant dans la zone Gatumba a été attaqué par des rebelles.

166 réfugiés issus de cette ethnie Banyamulenge ont été tués. A l’époque, le mouvement rebelle Palipehutu FNL, par la voix de son porte-parole, Pasteur Habimana a revendiqué cette attaque avant de se désavouer quelques années plus tard.

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Kazungu

    « Cette épuration ethnique est commise par la coalition Mai-Mai, Red-Tabara, les rebelles burundais avec la complicité de certains hauts gradés de la Force de défense congolaise », a accusé le vice-président de la communauté Shikama Burundi.
    Que dit-il des victimes innocentes tués par les TWIGANEHO et les NGUMINO? que dit-il des victimes de KIPUPU?

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La soif d’aujourd’hui

Au Burundi, pays de tradition brassicole, la bière est reine. Pour la majorité de Burundais, un évènement excluant l’alcool n’en est pas un. Dans la joie comme dans le malheur, en famille ou entre amis, la bière est obligatoire. Elle (…)

Online Users

Total 3 217 users online