Jeudi 25 avril 2024

Politique

Droits de l’homme : l’ONU a à l’œil Bujumbura

Le Secrétaire-Général Adjoint aux droits de l’Homme, Ivan Simonovic clôturait ce vendredi 27 juin une visite de deux jours au Burundi. 

 Vendredi, 27 juin 2014 -  «Je suis profondément préoccupé par les croissantes atteintes aux droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association pacifiques, en particulier l’interdiction de réunions publiques et manifestations prévues en conformité avec la nouvelle loi sur les rassemblements publics », a déclaré Ivan Simonovic secrétaire général adjoint aux Droits de l’Homme en mission au Burundi  ©P.N/Iwacu
« Je suis profondément préoccupé par les croissantes atteintes aux droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association pacifiques, en particulier l’interdiction de réunions publiques et manifestations prévues en conformité avec la nouvelle loi sur les rassemblements publics », a déclaré Ivan Simonovic secrétaire général adjoint aux Droits de l’Homme en mission au Burundi

« Je demande au gouvernement de respecter pleinement les droits civils et politiques et de faire en sorte que les auteurs des violences politiques soient tenus responsables. C’est le meilleur moyen d’éviter la violence avant les prochaines élections ». Ce sont les propos d’Ivan Simonovic lors de sa conférence de presse de ce vendredi.

M. Simonovic a formulé cette recommandation après avoir exprimé sa préoccupation au sujet « des croissantes atteintes aux droits à la liberté d’expression, de réunion et d’association pacifiques, en particulier l’interdiction de manifestations prévues en conformité avec la loi sur les rassemblements publics ». Sa préoccupation résulte aussi du fait de « l’augmentation des formes de violence à motivation politique. » Et d’indiquer qu’en 2014, le nombre d’incidents (48 au total) à motivation politique impliquant les Imbonerakure a plus que doublé par rapport à la même période l’an dernier.

Halte à la violence liée au processus électoral

Le fonctionnaire onusien poursuit en soulignant que la violence liée au processus électoral doit être empêchée et que le harcèlement des adversaires politiques ne doit pas être toléré. « Ce sont là des conditions préalables pour les élections libres et équitables de 2015 et pour que les résultats soient acceptés par tous », dira-t-il. Il a rappelé que la réussite du processus électoral sera une étape importante pour l’image du Burundi et influera sur sa capacité à obtenir de l’aide pour ses programmes de développement et les mécanismes de justice transitionnelle.

Conditions sine qua none pour une bonne CVR

Au sujet de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), il a dit qu’il est essentiel que la future CVR soit inclusive, impartiale, compétente et indépendante et qu’il existe un large consensus sur les commissaires. Et de poursuivre : « Seule une telle commission peut produire un rapport crédible et faciliter la réconciliation. Un rapport qui devrait servir de tremplin à des procédures judiciaires contre les auteurs identifiés,  qu’ils soient explicitement mentionnés dans le rapport ou non ». Il souligne que si des commissaires compétents et impartiaux sont nommés, le Haut Commissariat est prêt à les aider en partageant ses connaissances et en mobilisant des ressources financières.

Restaurer la confiance avec la société civile

« Je lance un appel au gouvernement pour qu’il mette en place un climat de confiance à travers un dialogue ouvert avec les membres de la société civile.» Et de condamner fermement les cas de harcèlement des membres de la société civile. Il appelle le gouvernement à les empêcher et à punir les auteurs. M. Simonivic a dit aussi que le gouvernement doit porter une attention particulière au respect intégral de la liberté d’expression, notamment pour les journalistes. Au sujet de sa rencontre avec la communauté diplomatique et des donateurs à Bujumbura, il a souligné que, pour nombre de bailleurs de fonds, l’évaluation de la situation des droits de l’Homme est un facteur important.

Ivan Simonovic lors de sa conférence de presse.

Forum des lecteurs d'Iwacu

8 réactions
  1. borntomakelovenotwar

    Un autre budget et les budgétivores pour mentir aux burundais lambda ! Quand à l’appui financier qui intéresse le plus, les « experts » viendront pour tout rafler et ramener leur argent à la source avec une part bien suffisante des commissions et rétro-commissions pour ce Secrétaire-Général Adjoint aux droits de l’Homme, Ivan Simonovic

  2. mugabo

    Iyaba ryategeko ryo kurwanya ibuhuha ryagiyeho. Simonovic ndakurahiye bamushirayo
    Erega aba DD ntibafyina.

  3. Godefroid

    Que ce que cherchent ces representants de la communaute « internationale »? on dirait que le Burundi existe depuis l’avenement du regime Nkurunziza et par surprise la vie des Burundais les interressent beaucoup.

    L’assassinat de Rwagasore et ses collaborateurs: la communaute international est dans le comma
    Le genocide de 1972: La communaute international toujour dans le comma et pas de reaction
    Ntega Marangara: La communaute international toujour dans le comma et pas de reaction
    L’assassinat de Ndadaye: la CI se reveille en peu du comma mais pour exiger un gouvernement d’union national au lieu de remettre le pouvoir a qui de droit
    La naissance d’une rebellion du peuple pour defendre la democratie: La CI sort immediatement du comma pour manifester sa solidarite avec le pouchistes contre le peuple.
    Les camps de concentrations type Nazi dans Bujumbura rural: Pour La CI toujours d’accord avec Buyoya que c’est la meilleur methode pour eradiquer ces rebelles Hutu qui ne veullent pas se soumettre.
    Le CNDD-FDD sur le sol Congolais pendant la rebellion: La CI les met sur la liste des terroristes comme Aquaeda.
    La presence des troupes tutsi de Buyoya au cote des inkotanyi pour barcaniser le Congo: La CI est d’accord.
    Le Genocides contre les million de congolais, refugies Burundais et Rwandais: La CI par surprise retourne dans le comma et silence total.
    Massacre d’une centaine de refugies Tutsi Banyamulenge : La CI je ne sais par quel miracle sort du comma pour condamner et demander des sanctions.

    Ici je veu simplement montrer comment la CI est hypocrite quand a la defense de la democratie et autres droits humains. Ils sont toujours dans la logique de nous diviser sur base de nos differences principalement ethniques. Pour eux meme dans des situations tres complexes ils trouvent dirrectement des bons et des mauvais. Ce Ivan Simonovic trouve simplement que le mauvais c’est ce gouvernement et que l’opposition et la societe civiles sont des victimes eternelles. Tout ca est fait sciemment pour exacerber les tentions deja existantes surtout a l’approche des elections. Il faut etre vigilants

  4. Hari akaririmbo kavuga ngo:Agasozi k’intahanurwa kahiye abagabo babona,unkundiye nzogukundaaah unyankiye nzokwankaaah.So na Nyoko barahanuye n’ababanyi barahanura ese wewe… N’ejo n’ejo ukazobona ikintu abantu barenga babiri baguhanuye kandi bose bakagihurizako uzoshake ugikore kuko kuba ariko kuri,n’iyo wewe woba ubona ko uri mukuri 100%.

  5. SENYAMWIZA

    Ceci est un nième appel de la communauté internationale au Gouvernement du CNDD-FDD à la raison et au bon sens politique. Les dernières interviews de S.E. NKURUNZIZA par exemple ne sont pas du tout rassurants surtout quand il dit qu’en ce qui concerne les élections de 2015, si son parti le désigne, il se présentera. Or, le Parlement a déjà tranché en disant non à l’amandement de la Constitution et donc non au 3ème mandat de NKURUNZIZA. Si néanmoins ce dernier décide de se présenter en 2015, je crois que le pire pour ce pays aura commencé car un trosième mandat de S.E. NKURUNZIZA qui passerait outre le vote des parelementaires voudra dire violation de la Constitution ou coup d’Etat constitutionnel. J’ose espérer que le bon sens politique de Mr NKURUNZIZA nous évitera ce calvaire……!

  6. Mugamba

    AGASOZI K’AMANYAMA KAHIYE ABAGABO BABONA….. KANDI BURYA UWUTIGABA NTIYIGABURIRA……….. NDASAVYE NSHIMITSE ABATWARE BIKUBITE AGASHI. BAMENYE KO ATA BWIRA BUDACA..

  7. kimeneke

    ONU qu ‘attendez-vous pour envoyer les experts de la cpi ??

  8. burundi nkunda

    L’indépendance réside aussi dans la capacité de réfléchir et d’agir indépendamment de l’autre. Nos dirigeants au pouvoir n’ont qu’une seule idée dans leur tête: Utiliser la force!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Une responsabilité de trop

« Les décisions prises par la CVR ne sont pas susceptibles de recours juridictionnels. » C’est la disposition de l’article 11 du projet de loi portant réorganisation et fonctionnement de la Commission Vérité et Réconciliation analysée par l’Assemblée nationale et le Sénat (…)

Online Users

Total 4 026 users online