Vendredi 29 mars 2024

Politique

Joutes verbales autour de la plainte des Banyamulenge contre la direction du FNL en 2004

Dans la foulée de la plainte contre les anciens leaders du FNL déposée au Parquet Général de la République du Burundi le 13 août, la veille de la 9ème commémoration du « génocide » de Gatumba, Me Moïse Nyarugabo assure désormais le suivi du dossier. Il a animé une conférence de presse à Bujumbura ce vendredi 30 août.

Moïse Nyarugabo, en conference de presse ©Iwacu
Moïse Nyarugabo, en conference de presse ©Iwacu

Affirmant être « à la tête d’un collectif d’avocats burundais et étrangers pour réclamer justice aux 166 victimes de Gatumba »,  Me Nyarugabo a précisé que la plainte a été déposé auprès de la justice burundaise, car « c’est sur le sol burundais que ce crime contre l’humanité a été commis.»
Bien plus, « les responsables qui ont revendiqué le crime, comme d’ailleurs pour se vanter in tempore non suspecto, sont des citoyens burundais et résidents au Burundi. »
Interrogé s’il ne serait pas un pion du pouvoir pour gêner l’opposition burundaise, la plainte intervenant après le retour de Rwasa sur la scène politique, Me Nyarugabo rappelle : « Nous avons déposé notre première plainte en 2009. Depuis 2010, nous réitérons notre requête mais la justice burundaise fait la sourde oreille. Et c’est une bonne chose que la plainte de cette année coïncide avec la réapparition d’Agathon Rwasa. Nous tirons profit de son retour. »
A en croire Me Nyarugabo, une année avant la commémoration du 10è anniversaire, la communauté banyamulenge se veut désormais jusqu’au-boutiste : « Ce serait comme un crime si l’année prochaine nous commémorions ce génocide sans que rien n’ait été fait ».

Pour ce qui est des probabilités de voir la requête aboutir alors que les indexés sont couverts par l’immunité provisoire qui sera levée après les travaux de la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), M. Nyarugabo répond : « La CVR est une affaire burundo –burundaise. Nous réclamons justice pour nos compatriotes. Et si par impossible l’Etat burundais a quelques raisons pour ne pas traiter ce dossier, il n a qu’à le transférer à la Cour Pénale International. » Selon toujours cet avocat, « l’immunité couvre les faits de guerre et non pas le crime de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. Ces crimes sont imprescriptibles ».
Et de rappeler, par ailleurs, toujours dans la suite du massacre de Gatumba, qu’une plainte a été déposé à la CPI contre les Nations unies et contre l’Etat congolais « même si nous sommes conscients que ce ne sont que les Etats et l’ONU qui ont compétence de saisir la CPI. Mais le procureur de la cour peut se saisir d’office du dossier. »

Réagissant aux déclarations de Nyarugabo, Aimé Magera, porte-parole d’Agathon Rwasa, fustige « une justice burundaise à deux vitesses. Elle reçoit la plainte des Banyamulenge alors que les Accords qui ont mis fin aux différentes guerres entre le gouvernement et les mouvements rebelles prévoient l’immunité provisoire aux responsables des crimes commis pendant la crise.»
Par ailleurs, « pourquoi c’est Rwasa seul qui est dans le collimateur de cette justice ? Pourquoi Jérôme Ndiho qui, au nom du Cndd-Fdd actuel, a revendiqué l’assassinat de M. Zuniga, représentant de l’Unicef au Burundi, se la coule douce comme chef de cabinet chez l’Ombudsman ? Pourtant, la victime était un expatrié comme ces Banyamulenge ! »

Et de préciser : « Moïse Nyarugabo est un homme d’affaires qui tient un bureau d’échange à Bujumbura, qui collabore directement avec le Service National de Renseignements burundais. » Aimé Magera ne s’arrête par là : « En 2004, un mandat d’arrêt international contre Agathon Rwasa avait été émis par Gérard Ngendabanka, procureur Général de la République de l’époque. Ce mandat a été rendu nul et non avenue par les accords de Dar-Es Salam de 2006 qui ont mis fin à la guerre que se livraient le gouvernement et le Palipehutu-FNL. Est-ce le moment pour le Parquet général de la République de recevoir encore une telle plainte aujourd’hui ? »
Par ailleurs, selon toujours M. Magera, « en octobre 2010, Jacques Bigirimana a déclaré que depuis 2003, Agathon Rwasa n’avait plus d’emprise sur les combattants. Pour être blessé, il subissait un traitement au Kenya. C’était Jacques Bigirimana et Pasteur Habonimana qui s’occupaient des opérations militaires et des combattants ».

Pendant ce temps, Me Moïse Nyarugabo ne réclame qu’une chose : « Pour avoir revendiqué le génocide de Gatumba sur les ondes, qu’Agathon Rwasa et Pasteur Habimana présentent leurs moyens de défense devant la justice, mais pas devant les journalistes, encore moins devant moi ! »

Forum des lecteurs d'Iwacu

25 réactions
  1. Mpebetwenge

    Par contre, je me pose toujours la question suivante:
    Quelque soi ce qui s’est passé, et Dieu seul ce qui s’est passé dans notre pauvre region des grands lacs:

    Quel intéret avaient Ndiho et Pasteur Habimana à assumer au grand jour, izuba riva, pareilles ignominies!!!!!!!!!!!!!!!!
    Que voulaient-ils prouver?

    Le Burundi est descendu loin, loin, très loin.
    Mais ces imbéciles auraient pu au moins se taire et laisser ababuze bakarira.
    Ne justifiez rien, taisez vous au moins et respectez les morts.

  2. Patati Patata

    Moise defend un collectif clanique. Est ce qu’il est reconnu par la loi. Si oui, pourquoi est ce que la RDC ne devrait pas elle meme suivre le dossier. Ou l’ONU!
    Ce dossier risque d’ouvrir une boite de pandore!
    L’Afdl a pris les armes pour liberer le clan! Contre quoi! Dieu seul sait!
    Dans sa liberation il a tue les refugies a Tingitingi dont les hutus burundais. Le dossier est connu et n’est pas enterre. Moise etait l’un de ses tenors.
    Je suis d’avis que Moise ne cherche pas plus la justice de ses co-claniques zairois mais plutot la demonstration devant la communuate internationale que la communaute est martyrisee a l’instar des juifs et qu’elle besoin d’avoir une nation a elle.
    Avoir Habimana a la Haye avec sa physionomie de proto type genocidaire hutu fera le reste de l’affaire.
    J’ai peur que ce dernier n’ai ete vendu pour faire des declarations bidons.Il est capable de beaucoup de choses lui!!
    Ceci dit je crois que le probleme des Banyamulenge est a integrer dans la problematique de la region des grands Lacs.
    Que Moise attende les travaux de la CVR. Et on en saura beaucoup peut etre. En tout cas nos amis Banyamulenge n’ont pas connu le chemin de la croix plus douloureux que celui des Hutus burundais depuis plus de la moitie du siecle. Les ames meurtries dans la sous region seront justifiees un jour. Je crois que Moise appremdra a l’issue des travaux de la CVR que les Banyamulenge constituent un cas marginal de la martyrisation des ethnies dans la sous region, si du moins il croit le contraire aujourd’hui.
    Quant a Rwasa bavuga ngo uwugutuje aba akwambuye. Repondre un jour devant la cour de la Haye qu’il est innocent va suffire pour lui faire du mal. Car les dossiers du type ne sont pas que celui des Banyamulenge. Uwawe gito yoza imvura ihise. Habimana yamukwegeye akarambaraye.

  3. alice

    Celui qui pense que Monsieur Rwasa était sur terrain lors du massacre de Gatumba se trompe. Et ce n’est pas Miburo Emmanuel qui dirait le contraire m^me s’il semble vouloir livrer Rwasa aux meurtriers. Il sait très bien qu’l était avec lui, à l’hôpital dans la ville de Nairobi. Et je pense que quand le pouvoir burundais saura que Monsieur Miburo, Jawques et Pasteur sont des menteurs qui ont empôché des millions de nos francs pour rien se resaisira et condmnera ces voleurs. Quant à Nyarugabo, il sait lui-même que les banyamulenge se préparaient à attaquer Uvira quant ils se sont vus massacrés. Tel est pris qui croyait prendre. Que faisait Mutebutsi dans ce camp? Pourquoi les Nations Unies et le Gouvernement burundais n’ont pas publié leurs rapports.
    Pourtant, des enquêtes ont bel et bien eu lieu. Mais quant on a vu que le camp abritait des combattants et qu’ils se préparaient à l’assaut contre la RDC, tout a été classé sans suite.
    Quiconque espère envoyer Rwasa en prison sur base de mensonges s’y retrouvera lui-même. Je ne dis pas qu’il est un ange, mais tout montage contre lui se retournera copntre le monteur. Et je pense que ces tutsi congolais devraient plutôt tirer les leçons de la guerre qu’ils mènent au Kivu actuellement. S’ils continuent à suivre la folie meurtrière du Rwanda, ils disparaîtront complètement du congo. Je pense qu’ils ont intérêts de cohabiter avec les autres tribus du congo. A bon entenduer, salut.

    • Franck

      Uwishe wese agomba guhanwa namategeko ari Rwasa canke Miburo bagomba kuja imbere yubutungane

  4. Hilaire

    Tout responsable d’un quelconque crime doit en répondre criminellement et civilement(si nécessaire) indépendamment de son statut social, sa nationalité et j’en passe.
    Ce que je trouve nébuleux c’est l’aspect éthico-déontologique à l’égard du dépôt de la deuxième plainte par Me Moïse Nyarugabo. Tout avocat digne de cette profession, le ministère public et surtout le barreau auquel Moïse Nyarugabo appartient devraient être curieux pour savoir la nécessité ou l’intérêt qu’à Me Moïse Nyarugabo en déposant deux plaintes sur le(s) même(s) crime(s) alors qu’il est sensé, en tant qu’avocat, connaître toutes les voies légales nécessaires pour exiger la poursuite de la première plainte qu’il a dit avoir déposée en 2009. Est-il que les condamnations par contumace n’existent plus dans le système pénal burundais pour que cet illustre avocat attende l’arrivée d’Agathon Rwasa pour déposer pour la deuxième fois la même plainte? Dans d’autres cieux, une double incrimination (double jeopardy) n’existe pas.

  5. Issi J.

    Ku bijanye n’abo biyita abanyamurenge, ndavye imigambi n’inyifato yabo mu Karere k’Ibiyaga Binini, uwovuga ni uwutabazi canke atarategera ico bagamije. Dommage kubona nos journalistes batumena amatwi mu kudushikiriza imvugo nk’izo za Nyarugabo. Mugabo, ntibitangaje, umwe wese arondera ico avuga kugire amenyekane canke atobe. Gikuru, ni uko abarundi turi maso. Turetse Magera canke Umunamarimwe wari we wese w’umutima, nta mwanya yoja ata ku vyerekeye affaire de Gatumba. Ko biyise des congolais, je crois qu’il appartient aux gouvernements Burundais et Congolais de trouver une reponse appropriee.

  6. Barekebavuge

    Ce zaïro-rwandais est vraiment l’avocat des humains ou du diable? Nyarugabo doit d’abord expliquer comment et pourquoi des dizaines de milliers de burundais ont été sauvagement massacrés par ses troupes en 1996-1998, dans les forêts congolaises de Tingitingi. NDIHO jérôme a revendiqué BUTA et BUGENDANA, mais il n’est pas inquiété. C’est quoi ça, monsieur nyarugabo? reka sha gukora mu nkovu abarundi barashavuye, ubwo woraba nabi vyoguhindukirako.

  7. Didier

    Je pense que NYARUGABO avant d’être un Munyamulenge un tribut d’ailleurs qui n’existe pas, il est congolais comme ils réclament toujours. Aujourd’hui, je pense bien que ce serai le gouvernement congolais plutôt qui pouvait porter contre le gouvernement de Bujumbura ou le FNL Palipehutu et non les individus. Est ce qu’aujourd’hui ils ne sont plus congolais? Je sais très bien sans se tromper que le tribut ou ethnie de banyamulenge n’existe pas et n’existera pas. Tout le monde sait bien qu’ils étaient des réfugiés congolais. Cela c’est une question politique. Ces Moïse NYARUGABO ne sont pas eux qui massacrés des milliers des HUTUS (burundais et rwandais) ainsi que les collègues congolais en 1996. Aujourd’hui ils sont entrain de pleurniché comme quoi ils ont été massacrés. Tout ce paie ici bas. Je n’accuse pas les femmes, enfants et vieillards qui ont été massacré sauvagement au camps. Je compatit avec les familles éprouvées mais ces Moïse et ses compères qu’ils cessent de jouer avec les mots.

  8. Rugamba

    Justice de deux poids deux mesures!!!
    Au burundi, depuis l’indépendance, il y a eu des milliers et des milliers d’exactions
    extra-judiciaires . C’est l’ironie du sort de se rendre compte que le pouvoir en place
    ignore ces exactions et privilège la justice pour les Banyamurenge!!!!
    Kw’isi n’agatangaza! Justice pour tout le monde!

  9. Une huée pour être sûr …

  10. Sim Ba

    Monsieur Jamahaar,
    Vous dites que « La justice burundaise n’est pas competente pour ce types d’affaires de genocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanite. » !? Vous courez trop vite, et je regrette de vous avoir donné les premiers 5.0 points ! Je ne peux plus les retirer. C’est dommage.
    Le problème est vraiment complexe. La Justice burundaise est doublement compétente. Car,
    1° Les massacres ont été consommés sur son territoire national ;
    2° Les massacres de Gatumba rentrent sont qualifiables de crimes de génocide et, de crimes contre l’humanité ; les crimes de guerre devant être exclus parce que les Banyamulenge à Gatumba n’étaient directement en guerre contre qui que ce soit au Burundi, donc personne ne devait les attaquer et les tuer sur le territoire national burundais ; etc.
    2°.1. Tout Etat a le devoir de juger sur les crimes de génocide et ses conséquences, donc le Burundi est compétent.
    2°.2. Tout Etat a le droit et le devoir de sécurité de quiconque se trouve sur son sol, et dans son sol, donc le Burundi est compétent.
    3°. Crime de guerre : Les Banyamulenge, et non seulement, se sont-ils trouvés au mauvais endroit au moment inopportun ?

  11. KIGUFA

    Pendant les massacre de Gatumba,Rwasa était a Nairobi Il suivait son traitement à Karen Hospital- Langata Tel: +254 20 6613000 .Le Médecin qui le traiter, son dossier medical ,son nom dans les registres sont toujours là .Il habitait en même temps chez. Victor BURIHABWA, représentant en Afrique de l’ONG Kindernorthife résidant dans le quartier Runda, Nairobi près de United Nations Road, plot/house No 1068.
    Je demanderais a notre site iwacu d’approcher la radio RPA ou Isanganiro a fin de nous chercher le son où Jacques Bigirimana a déclaré que depuis 2003, Agathon Rwasa n’avait plus d’emprise sur les combattants et qu’il était a Nairobi svp ,j’avaise déjà entendu cette déclaration moi-même mais je me souviesn pas a quel Radio
    Merci Iwacu
    KIGUFA(WASHINGTON DC-FNL RWASA)

  12. kabarira

    Mon Avocat Nyarugabo,ton plan (bisness) n a pas marche du tout si non le procureur de la Republique allait arreter Rwasa le meme jour que tu as depose la plainte etant donne que Rwasa est un element genant.je te conseille d aller defendre Ntaganda(ton ami au TPI pour ses crimes)

  13. KABADUGARITSE

    Le pilote burundais est devenu « Munyamulenge » Hahahahaaaah!

  14. oh pauvre magera il est q la justice soit faite avant les élections car ntaho twoba tuvuye cank tugiye cela explique q la seule personne digne d gouverner notr pays nuwutigeze aja mwishamba kuko ivyo badukorera assez! Non au manyanga…

  15. Nana Kofi Akoto

    L’argument d’Aime Magera ne tient pas la route.

    Si il s’agissait de personnes ayant pris part a une action hostile tues durant une operation militaire, cela serait un fait de guerre qui serait reconnu comme tel.
    Hors ici il s’agit du massacre premedite de populations civiles n’ayant pas pris part aux combats, de refugies entre sur le sol burundais pour en echapper.
    Le Palipehutu FNL a revendique ce massacre.
    Il reconnait ainsi sa culpabilite et doit repondre. Le fait que les dirigeants de ces mouvements ont une immunite provisoire ne les soustrait pas des crimes qu’ils ont commis.

    Ensuite le fait que Rwasa est vise n’empeche pas quiconque de se plaindre contre quiconque aurait commis des crimes de la meme nature en apportant des preuves de ce qu’ils avancent. Si Mr Magera a quoi que ce soit a reprocher a Jerome Ndiho, pourquoi il ne prend pas les dispositions necessaires et porte plainte contre lui? Le fait que Mr Ndiho serait implique dans l’assassinat de Mr Zuniga ne rend pas nul les crimes commis par le FNL Palipehutu.

    Enfin, le fait que les accords d’Arusha ont rendu un mandat d’arret nul et non avenue n’efface pas le sang verse par ceux qui etaient vises par ce mandat. Tot ou tard ils devront en repondre. Leur immunite a un caractere provisoire. Il ne serait pas dans l’interet du Burundi de lui donne un caractere definitif.

    En resume, Mr Magera pourrait trouver meilleurs arguments pour la defense de son mouvement

  16. bornto

    Qu’ils cessent de commettre les autres méfaits et qu’ils attendent la mort naturelle avec leur stress et conscience morte. Mais s’ils en commettent d’autres, la justice commence à retrouver de son indépendance et elle agira.

    • bebewiwacu

      Dis, tes conseils sont renversants !!!

  17. Anonymous

    La constitution du Burundi est claire a qui recevoir des plaintes!!! Ceci est une question de denigrer l ‘autorite de l’Etat Burundais et enfin toute la nation est son programme!! Murererwa !

  18. ruzira

    Que jacques Bigirimana repond a ces crimes ,maintenant on commence a comprendre ce qui s est passe reellement.Rwasa est innocent

  19. Je pense que la vérité finira par triompher. Que Rwasa Agathon et Habimana Pasteurs soient arrêtés pour le sang versé des Banyamulenge. Monsieur Magera, en citant Monsieur Ndiho, vous avez oublié que ce Ndiho a revendiqué le massacre des séminaristes de Buta. j’espère que lui aussi un jour, il dira la vérité sur ce massacre des séminaristes. Il est vrai que le poivaoir le protège aujoud’hui et qu’il s’acharne contre Rwasa mais nous commençons à espérer que tous ceux qui ont versé le sang des innocents (Htu et Tutsi) finiront par répondre à la justice.

  20. Jamahaar

    L’attaque sur les camps de refugies Banyamulengues a Gatumba est un crime contre l’Humanite, un genocide puisque les auteurs s’enprenaient a un groupe ethnique bien cible.C’etait des refugies aux mains du HCR après avoir fui les persecutions dans leur proper pays, la RDC.L’a justice burundaise n’est pas competente pour ce types d’affaires de genocide, crimes de guerre et crimes contre l’Humanite.ONU devraient prendre leurs responsabilites comme partout ailleurs et se saisir de ce dossier en le confiant a la CPI de la Hague, aux Pays-Bas pour qu’elle soit traitee par des professionnnels impartiaux loin des considerations partisannes, favoritismes au profit de l’un ou l’autre acteurs politiques, groupes ethniques ou Etat de la sous-region ou s’est commis le crime.C’est simple et clair comme de l’eau de crystal.

    • E. Ndayirukiye

      Réagissant aux déclarations de Nyarugabo, Aimé Magera, porte-parole d’Agathon Rwasa:

      1. « ….les Accords qui ont mis fin aux différentes guerres entre le gouvernement et les mouvements rebelles prévoient l’immunité provisoire aux responsables des crimes commis pendant la crise.»
      2.« pourquoi c’est Rwasa seul qui est dans le collimateur de cette justice ? Pourquoi Jérôme Ndiho qui, au nom du Cndd-Fdd actuel, a revendiqué l’assassinat de M… »
      3. »Ce mandat a été rendu nul et non avenue par les accords de Dar-Es Salam de 2006 qui ont mis fin à la guerre que se livraient le gouvernement et le Palipehutu-FNL. Est-ce le moment pour le Parquet général… (?) »

      La réplique de l’avocat:
      1. « La CVR est une affaire burundo –burundaise…. Si par impossible l’Etat burundais a quelques raisons pour ne pas traiter ce dossier, il n a qu’à le transférer à la Cour Pénale International. »
      2. « …l’immunité couvre les faits de guerre et non pas le crime de génocide, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre. Ces crimes sont imprescriptibles ».

      Commentaire

      C’est une réponse logique, juridiquement irréfutable. Une plainte
      est une plainte, dès lors qu’elle est introduite en justice,elle doit être accueillie quitte à être réfutée par des plaidoiries contradictoires, mais on ne la refuse pas d’avance. Il faut toujours distinguer, des accords à l’amiable de ce genre, ce n’est pas le fonctionnement du système
      judiciaire, c’est du « calcul » des hommes, qui espèrent avoir une protection, c’est tout.
      La justification de la criminalité se conjugue aussi avec l’ignorance.
      Ce n’est pas non plus parce qu’un voleur (exemple) n’est pas poursuivi parce qu’il se cache qu’un autre voleur attrapé peut revendiquer l’innocence ou une sorte d’immunité!
      Les auteurs ou leurs partisans croient que les poursuites judiciaires
      doivent être abandonnées en invoquant leurs « accords & immunité ».
      Or, la justice, la vraie, pas celle juste « taillée » sur mesure
      est basée sur des règles connues et immuables et ignore les manigances des uns et des autres. Donc, tôt ou tard, cela se produira, même pour celui
      qui (par chance?) ne vivra plus pour assister à son procès, la justice « postume » existe. Devant les humains ou devant leur Créateur!

      V

      • E. Ndayirukiye

        Conclusion du commentaire ci-dessous: … La vraie justice, pas celle juste “taillée” sur mesure des uns et des autres est basée sur des règles connues et immuables. Elle ignore les ententes personnelles.
        Ceux qui aspirent à diriger (ou à leur tour) devraient le savoir les premiers. S’ils ignorent tout cela, alors je me demande quelle meilleure « société » ils sont eux-mêmes capables de (nous) construire. Quelles améliorations vont-ils apporter dans ces conditions aux problèmes qu’ils dénoncent?

        • Bakari

          « La vraie justice, pas celle juste “taillée” sur mesure des uns et des autres est basée sur des règles connues et immuables. Elle ignore les ententes personnelles. »
          Moi j’aurais aimé savoir où cette fameuse justice s’est déjà vue: à Arusha (mon oeil!), à la Haye (mon c.!), aux USA (pas à ce que je sache); il ne reste plus que le ciel et l’enfer……

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