• A l’ occasion de la journée internationale des femmes, la rédaction est allée à la rencontre des commerçantes de la ville de Bujumbura. Certaines d’entre elles déplorent le manque de rentabilité de leur commerce. Elles demandent le soutien des organisations féminines notamment l’octroi d’un capital pour pouvoir se relancer.
• L’association des femmes entrepreneurs, AFAB appelle les femmes à s’associer pour prospérer. La secrétaire générale de cette association, Immaculée Nsengiyumva indique que l’AFAB facilite à son niveau l’accès aux informations liées aux lois du commerce aux femmes et filles commerçantes. Ces bénéficiaires sont petit à petit amenés à quitter le secteur informel pour le formel.
• A Rumonge, on parle de ces femmes qui vivent de la cueillette des champignons dans la réserve naturelle de Rumonge. Elles vendent ces champignons au marché. Ces femmes demandent d’être soutenues et d’être intégrées dans des associations. L’OBPE l’observatoire chargé de protéger l’environnement apprécie le travail de ces femmes, car, d’après cet observatoire, elles aident dans la protection de cette réserve.
• L’organisation qui milite pour le changement des mentalités, Parcem indique que pour relever la situation de la femme rurale, le gouvernement doit investir dans le secteur agricole. Le directeur exécutif de Parcem, Faustin Ndikumana trouve qu’une banque ou un fonds devrait être mis en place pour soutenir la femme rurale. La Parcem interpelle les femmes qui sont dans les instances de prise de décision d’aider les femmes rurales à sortir de la pauvreté.
• L’association des femmes journalistes (AFJO) trouve que la journée internationale de la femme est célébrée au moment où la place de la femme dans les médias est plutôt insignifiante. La présidente de l’AFJO, Agnès Nindorera précise que cela intervient notamment à travers les sujets régulièrement traités. Mais aussi à travers le personnel. Elle précise néanmoins que l’Afjo est à l’œuvre pour aller au-delà des 30 % réservés aux femmes. Un projet de lobbying et de plaidoyer est en cours.
• L’association des femmes juristes (AFJ) de son côté déplore l’existence de violences conjugales. Parmi les femmes qui approchent cette association, certaines se disent victimes d’abandon par leurs maris. La présidente de l’AFJ, Sonia Ndikumasabo demandent aux femmes de prendre connaissance des lois qui les régissent. Elle les appelle également à travailler pour être indépendantes.
• « À l’heure actuelle, dans le monde, plus d’un milliard de femmes ne sont pas protégées par la loi si elles venaient à subir des violences sexuelles dans leur foyer, » une déclaration du secrétaire général des Nations unies à l’occasion de la journée internationale de la femme. Antonio Guterres déplore également l’écart de salaire entre hommes et femmes, écart chiffré à 23 %, à l’échelle mondiale. Il indique que cet écart peut aller jusqu’à 40 % dans les zones rurales. Le secrétaire général de l’Onu fustige que les femmes occupent en moyenne moins d’un quart des sièges dans les parlements nationaux, et sont encore moins nombreuses dans les conseils d’administration. D’après lui, il est grand temps que les hommes se battent à leurs côtés.