•«Le gouvernement burundais s’inscrit en faux contre toute idée de payer directement les militaires burundais en mission de maintien de la paix en Somalie sans faire transiter ces fonds par les caisses de l’Etat, comme l’UE l’a fait entendre». Telle est la réaction du ministre burundais de la Défense, Emmanuel Ntahomvukiye ce jeudi 3 novembre lors des questions orales à l’hémicycle de Kigobe. Il était avec le ministre Alain-Guillaume Bunyoni de la Sécurité publique.
«Si l’UE venait à mettre à exécution sa décision, il reviendra au gouvernement de prendre des mesures comme le retraits des troupes burundaises de l’Amisom », ont proposé quelques députés lors de cette séance de questions orales.
Le ministre Bunyoni a profité de cette tribune pour annoncer que c’est pour des raisons politiques qu’il n’y a pas eu de rotation en République centrafricaine après la fin du mandat du contingent qui était déployé dans ce pays. «Les policiers à envoyer dans cette mission s’étaient déjà préparés », a-t-il regretté.
•La CNDI (Commission nationale du dialogue inter-burundais) a indiqué ce jeudi 3 novembre qu’elle n’a pas le temps et les moyens suffisants pour effectuer des séances de dialogue avec les Burundais vivant à l’étranger. Le président de cet organe, Mgr Justin Nzoyisaba précise que le rapport définitif du travail de cette commission sera remis au président de la République au mois de septembre.
Cependant la CNDI compte continuer le dialogue dans les pays scandinaves suite aux doléances des Burundais vivant dans cette partie de l’Europe de nord. Pour les autres Burundais vivant à l’étranger, la CNDI renvoie la question à la présidence de la République pour statuer si cela est nécessaire ou pas.
Pour la plateforme de la société civile PISC Burundi et CAPES+, il n’est pas opportun encore moins nécessaire que la CNDI continue le dialogue inter burundais à l’étranger.
Dans une conférence de presse animée ce jeudi 3 novembre ces deux coalitions de la société civile proche du pouvoir affirment que les principales opinions ont été déjà exprimées par les Burundais vivant sur le sol Burundais.
•Le directeur de la radio Isanganiro condamne ce qu’il qualifie d’intimidation de la police à l’endroit du correspondant de cette station à Karuzi. Pour Samson Manirakunda, la convocation par la police de Blaise-Pascal Kararumiye n’a aucun fondement et demande qu’elle soit suspendue.
Ce journaliste est poursuivi pour un reportage fait sur les rondes nocturnes effectuées par les jeunes Imbonerakure de cette province qui selon lui, semblent s’être substitués aux agents de sécurité.
Le directeur de la radio Isanganiro parle de la violation de la liberté de la presse, Samson Manirakiza en appelle au respect de l’exercice du métier de journalisme.
