Vendredi 19 avril 2024

Politique

Les ONG étrangères autorisées à reprendre sous conditions

02/10/2018 Commentaires fermés sur Les ONG étrangères autorisées à reprendre sous conditions
Les ONG étrangères autorisées à reprendre sous conditions
Pascal Barandagiye : «Cette mesure n’oblige pas les hôpitaux et les écoles à fermer. Si vous fermez des hôpitaux et que des gens meurent, vous en serez responsables et non le gouvernement».

Une convention de coopération signée avec le ministère des Affaires étrangères, un protocole d’exécution du programme avec le plan national de développement, un acte d’engagement du respect de la réglementation bancaire et du taux de change en vigueur ainsi que  le plan de correction progressive  des déséquilibres ethniques et de genre sur trois années.

Telles sont les quatre documents exigés par le ministre de l’Intérieur  aux ONG étrangères pour reprendre leurs activités.

Le ministre Barandagiye a réuni ce mardi 2 octobre les représentants des ONG internationales. La rencontre consistait à éclairer la mesure du Conseil national de sécurité. «Depuis le 1er octobre, nous enregistrons zéro ONG œuvrant au Burundi».   

D’après le ministre de l’Intérieur, l’ONG étrangère qui réunira les 4 documents exigés reprendra sans attendre l’expiration des trois mois: «Même aujourd’hui, celle qui les a, qu’elle les dépose pour reprendre ses activités».   

Certains représentants des ONGE ont fait part de leurs inquiétudes quant à leurs projets. C’est le cas de l’ONG Médecins sans frontières. La représentante de cette dernière voudrait savoir si l’hôpital continuera de fonctionner.

M. Barandagiye les a rassurés. Les ONG étrangères qui détiennent des écoles ou des hôpitaux ont une convention technique qui les lie à d’autres ministères. La fermeture d’un hôpital ou d’une école nécessite plusieurs procédures. «Cette mesure n’oblige pas les hôpitaux et les écoles à fermer. Si vous fermez des hôpitaux et que des gens meurent, vous en serez responsables et non le gouvernement».

Ce membre de l’Exécutif appelle à l’implication de tous les ministères concernés pour que les ONG étrangères aient des facilités dans leur régularisation. «Nous voulons que la procédure soit rapide pour ceux qui sont en ordre». Le gouvernement souhaite que des ONG étrangères continuent leurs activités mais dans la légalité.

Après les trois mois consacrés à l’enregistrement, l’ONG étrangère qui ne se sera pas conformée aux exigences du gouvernement sera radiée définitivement. «Nous allons clôturer et travailler avec celles qui se seront faits enregistrer».

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