Des taxi-motocyclistes et taxi-vélocyclistes mobilisés pour l’accueil de la délégation du CS de l’ONU déçus

Les représentants de leurs associations, pour la plupart proches du parti au pouvoir, leur avait promis, ce jeudi 21 janvier, de l’argent, 2000 Fbu pour chaque taxi-vélo et 10.000 Fbu pour chaque taxi-moto mais ils sont rentrés bredouille.

Depuis le matin, des élèves et des administratifs à la base avaient été appelés pour aller grossir les rangs des jeunes du parti au pouvoir massés au tout le long de la route de l’aéroport. C’est l’itinéraire emprunté par les ambassadeurs du Conseil de Sécurité de l’ONU arrivés au Burundi en fin d’après-midi.

«On nous a mobilisés depuis 7 heures du matin, nous n’avons pas pu travailler pour subvenir aux besoins de nos familles et nous rentrons sans un sous», a lâché un taxi-motocycliste de Buyenzi.

Et son camarade de Bwiza de renchérir : «On nous dit d’aller chercher l’argent promis à Kamenge, je ne peux pas y aller à cette heure, ce n’est pas la première fois qu’on nous roule dans la farine».

Un taxi-motocycliste interrogé confie que la mobilisation a commencé sur la plupart des parkings tôt ce matin avec une promesse de 10.000Fbu.

«C’est le versement pour chaque taxi-moto et maintenant nous rentrons comme ça. On nous dit d’aller chercher aujourd’hui même notre dû à Kamenge alors qu’ils savent pertinemment que c’est impossible de s’y rendre avec nos motos au-delà de 18 heures», a-t-il fait savoir avec regret. Et d’ajouter avec déception : «Je ne suis pas sûr d’avoir ce versement, ça tiendra du miracle».