Mercredi 24 avril 2024

Société

Traite d’êtres humains en 2019 : un rapport qui fait froid dans le dos

11/08/2020 Commentaires fermés sur Traite d’êtres humains en 2019 : un rapport qui fait froid dans le dos
Traite d’êtres humains  en 2019 : un rapport qui fait froid dans le dos
Prime Mbarubukeye, president de l'ONLCT : «La traite d'êtres humains est une réalité au Burundi »

L’organisation locale militant contre la traite d’êtres humains (ONLCT : où est ton frère ?) a publié les chiffres détaillés des victimes de la traite en 2019. La province de Karusi est la plus touchée.

« En 2019, plus de 497 victimes, dont 318 femmes, 82 jeunes et 97 enfants, sont tombées entre les mailles du filet du trafiquant», alerte l’organisation engagée contre la traite d’êtres humains.

Son rapport fait état d’une réalité dans toutes les provinces du Burundi. Karusi est la plus touchée avec 91 victimes de la traite d’êtres humains dont 74 femmes, 12 hommes et 5 enfants. Bujumbura-mairie, Rumonge  et Kayanza sont aussi touchées. Les victimes y sont plus de 40 pour chaque province. A Kirundo, Muyinga et Bujumbura, plus de 30 victimes ont été répertoriées dans chacune de ces dernières. Les provinces les moins touchées sont Bururi et Mwaro avec respectivement deux et quatre victimes reconnues.

D’après ce rapport, les hommes surtout les jeunes chômeurs ont connu une forte mobilité à destination particulièrement des pays comme la Tanzanie,  la RDC, la Zambie, le Malawi., le Soudan du Sud, l’Afrique du Sud, etc.

Le nombre des victimes pourrait aller au-delà 

«Cette destination est souvent transitoire car la plupart d’entre eux finissent par gagner l’Oman, l’Arabie Saoudite, le Qatar, etc. »,  lit-on dans ce document.

Selon cette organisation, le manque d’emplois et la pauvreté sont les principaux facteurs qui ont entrainé cette forte migration des jeunes burundais. Elle signale aussi que le nombre de victimes pourraient éventuellement aller au-delà de celui-là présenté, étant donné que certaines autres passeraient par des voies officieuses difficilement identifiables.

Plus de 251 femmes et filles avaient été emmenées dans les pays du Golfe en 2018. L’ONLCT parle d’une augmentation très sensible de 32, 89 % par rapport aux statistiques de l’année précédente.

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