Jeudi 02 mai 2024

Politique

Rumonge : chaque jour, un rapatrié meurt de malnutrition

08/06/2013 Commentaires fermés sur Rumonge : chaque jour, un rapatrié meurt de malnutrition

L’association « Union des rapatriés burundais » signale qu’une personne meurt chaque jour des suites de maladies liées à la malnutrition. Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchées. Son président demande des centres nutritionnels thérapeutiques dans les différents villages de paix.

Dans un camp de déplacé de Maramvya ¢Iwacu
Dans un camp de déplacés … ¢Iwacu

Selon Athanase Masumbuko, président de l’Union des rapatriés Burundais qui regroupe les anciens réfugiés burundais rapatriés depuis 2002, la situation est plus que préoccupante depuis le début du mois de mai. Il indique que l’association enregistre chaque jour en moyenne un décès parmi les rapatriés. M. Masumbuko précise que ce sont surtout les maladies liées à la malnutrition qui emportent la vie de ces personnes.

Certains rapatriés n’ont pas encore eu accès à la terre, ce qui fait que certains de leurs enfants et des familles vulnérables vivant dans les villages de paix, présentent des signes de malnutrition sévère. Il souligne que certains enfants souffrent du kwashiorkor et du marasme nutritionnel à cause du manque de nourriture.
Ce dernier affirme que la population du village de paix de Mutambara a manifesté à maintes reprises son mécontentement : « Elle a même transporté sur une civière des personnes qui agonisaient suite à la famine pour les déposer devant le bureau de l’administrateur communal de Rumonge. »

Des centres nutritionnels thérapeutiques

Athanase Masumbuko précise qu’il faut agir vite pour  que la situation ne s’empire. A cet effet, il demande que des centres nutritionnels thérapeutiques soient vite placés dans les différents villages de paix de cette commune. Ainsi, les rapatriés, regroupés en association, seront  encadrés afin d’exécuter des activités génératrices de revenus pour subvenir aux besoins de leurs familles. Gérard Ndikumana, administrateur communal de Rumonge, reconnaît que certaines familles vivent dans des conditions très difficiles à cause du manque de terres cultivables. Toutefois, il indique que des vivres sont distribués à ces familles par le ministère de la Solidarité nationale, l’administration communale étant à l’heure actuelle en train d’identifier des terres domaniales que l’on pourra donner à ces rapatriés et à d’autres familles vulnérables vivant dans ces villages de paix.
Quant à l’installation des centres nutritionnels thérapeutiques, M. Ndikumana précise que cette question sera soumise aux responsables de la santé au niveau du district sanitaire.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Le Burundi confronté à une question de survie

Quatre enfants sont morts dans l’ effondrement d’une maison dans la zone Ntamba, commune Musigati, un enfant de trois ans est mort, plus de 300 maisons détruites  après un éboulement sur la colline Gabaniro, commune Muhuta, plus de cinq cents (…)

Online Users

Total 2 802 users online