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Économie

Projet de Loi des Finances 2020-2021 : Plus de 1.576 milliards de BIF prévus

22/04/2020 Commentaires fermés sur Projet de Loi des Finances 2020-2021 : Plus de 1.576 milliards de BIF prévus
Projet de Loi des Finances 2020-2021 : Plus de 1.576 milliards de BIF prévus
Malgré les différentes inquiétudes relevées, les parlementaires ont adopté le projet portant fixation du budget général de l’Etat à l’unanimité

Ce mardi 21 avril, le ministère des Finances a présenté devant l’Assemblée nationale le projet de loi portant fixation du budget général de l’Etat, exercice 2020-2021. Certains députés n’ont pas caché leurs inquiétudes en rapport avec ce budget.

Plus de 1.576 milliards de BIF, telle est la somme prévue pour les dépenses générales de l’Etat au cours de l’exercice budgétaire 2020-2021. Domitien Ndihokubwayo, ministre des Finances, indique que le budget amène de nouvelles rubriques dont la couverture des soins médicaux des retraités de l’Etat, un montant de 2, 5 milliards de BIF prévu.

Ce projet de loi a suscité des appréhensions chez certains députés, présents à l’hémicycle de Kigobe. «Depuis 2016, nous votons des lois portant fixation du budget général, mais nous n’avons jamais vu comment il a été utilisé», raconte Pamphile Malayika.

Il se demande pourquoi le ministère des Finances n’a jamais présenté les rapports de ces budgets, alors que ces derniers ne cessent pas d’augmenter chaque année.
1.000 enseignants et 201 prestataires soignants, seront recrutés au cours de l’exercice budgétaire 2020-2021. Pascal Nyabenda, président de l’Assemblée nationale demande si ces effectifs à recruter, ont été fixés sur base des moyens déployés par le budget général ou par la nécessité de les embaucher.

Signalons que 2,7 milliards de BIF est la somme accordée au ministère de l’Education, de la Formation technique et professionnelle afin de couvrir le recrutement de ces 1.000 enseignants.

Une somme de 854,1 millions de BIF est destinée au ministère de la Santé publique et de la Lutte contre le Sida pour le personnel soignant à recruter.
Cependant, l’honorable Thérence Manirakiza, s’inquiète sur les faibles moyens alloués à certaines commissions de l’Etat, comme la CNIDH (Commission nationale indépendante des droits de l’Homme).

« Lors de la présentation de ses réalisations, la CNIDH a confié que le manque de moyens financiers, est l’un des défis majeurs auxquels elle fait face. Il faudrait voir dans votre ministère, comment augmenter les moyens alloués à cette commission », a-t-il plaidé.

Le ministre des Finances à la fois rassurant et direct

À toutes ces inquiétudes, Domitien Ndihokubwayo, ministre des Finances, n’a pas mâché ses mots et il s’est montré rassurant. Pour la question de la non communication de l’utilisation du budget sur les cinq dernières années, il a avoué l’erreur commise mais il n’a pas voulu endossé toute la responsabilité

Il explique ce manquement par un problème d’informatique auquel fait face son ministère ainsi qu’un personnel insuffisant.

À ce recrutement de 1.000 instituteurs ainsi que ces 201 prestataires soignant, Domitien Ndihokubwayo confie que cet effectif a été fixé sur base des moyens que le budget sera capable de couvrir. « On ne peut pas engager des employés qu’on ne sera pas en mesure de payer ».

Concernant le financement de la CNIDH, le ministre des Finances indique que pour le moment, il n’y a pas assez de moyens pour appuyer la cet organe. Et d’informer que son institution est déjà au courant de ce problème. « Je suis comme un parent qui nourrit beaucoup d’enfants qui ne sont jamais rassasiés », martèle Domitien Ndihokubwayo.

Signalons que malgré les différentes appréhensions soulevées par les députés, ce projet de loi portant fixation du budget général de l’Etat pour l’exercice 2020-2021 a été adopté à 100 % des voix.

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