Vendredi 29 mars 2024

Économie

Les prix des denrées alimentaires sont en hausse malgré l’annonce d’une bonne production

09/04/2020 Commentaires fermés sur Les prix des denrées alimentaires sont en hausse malgré l’annonce d’une bonne production
Les prix des denrées alimentaires sont en hausse malgré l’annonce d’une bonne production
Des sacs de riz et de haricot au marché appelé « Kwa Siyoni »

Même si le ministre burundais en charge de l’agriculture parle d’une augmentation substantielle de la production par rapport aux années passées, au marché la courbe des prix des denrées alimentaires de base est loin d’être descendante. C’est un constat fait ce mercredi 8 avril 2020 dans les deux principaux marchés de Bujumbura, la capitale économique.

Au marché dit ’’Bujumbura City Market’’, communément appelé « Kwa Siyoni », 1 kg de haricot dit « Kinure » coûte 2.000 BIF et 1 kg de pommes de terre est à 1.000 BIF.

Au marché de Ngagara II, dit « Cotebu », c’est presque pareil. Il s’observe un léger mieux. Il y a un écart de 200 BIF sur certains produits alimentaires.

Pour les céréales qui sont plus vendus dans ce marché, les prix varient entre 800 et 1.500 BIF. « Nous pouvons dire que c’est moins cher par rapport à l’année passée. La farine de blé et le maïs, des produits qui étaient plus importés ne le sont plus au même rythme qu’avant puisqu’ils sont produits localement en quantité suffisante. Aujourd’hui, nous nous approvisionnons chez des agriculteurs burundais », fait savoir un commerçant du marché dit « Cotebu ».

«Malgré cela, les prix ne baissent pas, c’est vraiment terrible. Tout est cher au marché, même si le ministre de l’Agriculture a annoncé que la récolte a été bonne en 2020 », déplore un consommateur rencontré dans ce marché.
« Durant cette période de récolte du riz, les prix sont restés stables, ils n’ont pas encore grimpé », se réjouit un autre client venu faire ses commissions au marché dit « Kwa Siyoni ».

Avec la peur due au Covid-19, regrette-t-il, certains commerçants en ont profité pour augmenter les prix des produits alimentaires. «Les citadins se sont précipités à faire des stocks croyant que le gouvernement allait décréter le confinement ».

Selon le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Environnement, Déo Guide Rurema, la récolte a été très bonne en 2020 par rapport à 2015. « Le Burundi se réjouit de la stabilité alimentaire », a-t-il indiqué.
Dans sa déclaration, la production du maïs par exemple est passée de 139.221 tonnes en 2015 à plus de 890.000 tonnes en 2020.

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