Jeudi 28 mars 2024

Société

Les barreaux de Bujumbura et de Gitega ensemble pour affronter les défis

10/09/2021 Commentaires fermés sur Les barreaux de Bujumbura et de Gitega ensemble pour affronter les défis
Les barreaux de Bujumbura et de Gitega ensemble pour affronter les défis
Les bâtonniers de Gitega et de Bujumbura exhortent les avocats à toujours respecter la loi

A la veille de la célébration de la rentrée judiciaire 2021-2022, les bâtonniers de Bujumbura et de Gitega déplorent que les défis et préoccupations restent énormes pour l’avocature burundais. Ils en appellent au respect de la loi.

« Il y a des questions qui nous hantent tous et nous devons trouver des solutions ensemble », indiquent Jean de Dieu Muhuzenge et Jean Bosco Bigirimana, respectivement bâtonniers de Bujumbura et de Gitega.
Parmi ces questions figure la formation des avocats. « Nous avons tant besoin d’avocats qui sont professionnellement compétents », précise le bâtonnier de Bujumbura.

Il signifie que les deux barreaux vont organiser des formations à l’endroit des avocats pour que ces derniers soient mieux outillés dans la théorie et la pratique de l’exercice de leur profession.
Selon lui, la question du respect des règles d’éthique et de la déontologie de l’avocature est préoccupante. « L’éthique, la déontologie et la discipline constituent un élément crucial pour notre profession, raison pour laquelle les bâtonniers suivent de près la manière dont les avocats exercent leur profession et agissent dans leur vie privée et professionnelle », explique-t-il. Et d’appeler les avocats à respecter la loi et éradiquer la corruption dans leur travail.

Le bâtonnier de Bujumbura évoque aussi l’importance de connaître le nombre des avocats inscrits auprès des deux barreaux. « Nous avons déjà constaté qu’il y a des gens qui prétendent être avocats sans toutefois en avoir la qualité », regrette-t-il. Ainsi, les deux barreaux prévoient de dresser une liste définitive des avocats exerçant au Burundi.
Sur la question de la corruption dans la justice, les deux bâtonniers ne nient pas qu’il y aurait des corrompus parmi les avocats. Ils expliquent que des punitions allant jusqu’à la radiation sont prévues contre tout avocat qui serait accusé de corruption.

Quid de l’admission des bacheliers ?

« Nous sommes vraiment préoccupés des cas des lauréats des universités qui veulent intégrer la profession d’avocat mais bloqués par la loi », déplore Jean Bosco Bigirimana, bâtonnier de Gitega.
Pour lui, le nombre des avocats reste insuffisant au Burundi, d’où la nécessité d’enregistrer d’autres candidats pour satisfaire la demande. « Néanmoins, la loi régissant l’avocature au Burundi précise que l’avocat doit avoir au minimum un diplôme de licence en droit », fait-il savoir.
Il conseille aux bacheliers de poursuivre les études de master pour obtenir un diplôme équivalent au licence exigé par la loi.

Même proposition avec le bâtonnier de Bujumbura. Selon Jean de Dieu Muhuzenge, les détenteurs de diplôme de baccalauréat ne sont pas éligibles à la profession d’avocat : « En attendant que la loi régissant l’avocature soit modifiée, les bacheliers ont le droit de saisir les juridictions compétentes pour que ces dernières se prononcent ».
Les deux bâtonniers se disent prêts à travailler avec les autorités compétentes pour trouver une solution à la question d’admission des bacheliers dans les barreaux.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La fin du Phénix ?

Les dés sont jetés, les carottes sont cuites : le ministre de l’Intérieur a validé les conclusions issues du congrès extraordinaire tenu à Ngozi le 10 mars par des dissidents d’Agathon Rwasa. « Nous prenons acte du rapport et des décisions prises (…)

Online Users

Total 2 217 users online