Vendredi 19 avril 2024

Opinions

Opinion – L’Accord d’Arusha : une panacée définitive?

01/11/2015 54
Melchior Mbonimpa, écrivain Burundo-Canadien
Melchior Mbonimpa, écrivain Burundo-Canadien

Le conflit des interprétations à propos de la légalité d’un troisième mandat a provoqué, entre autres choses, la création d’une vaste coalition de l’opposition, le CNARED (Conseil National pour le Respect de l’Accord d’Arusha et de l’État de Droit au Burundi). Ce nom interminable peut se ramener à la thèse suivante : hors de l’Accord d’Arusha, point d’État de droit au Burundi. Si cette affirmation est soustraite à la discussion, elle se transforme en un dogme, en une « vérité à croire » que personne ne peut relativiser. Et le document de l’Accord d’Arusha devient alors comme un texte sacré, comme « la loi et les prophètes ». Or, même les Écritures sacrées des grandes religions doivent être interprétées et actualisées pour servir au salut des humains dans l’histoire, c’est-à-dire à travers des temps qui changent. Si l’effort de compréhension et d’adaptation est déclaré hors-jeu ou hors-la-loi, si on applique les Écritures à la lettre, la religion devient féroce, meurtrière, et provoque des phénomènes comme le jihadisme armé qui sévit un peu partout dans le monde.

À ma connaissance, aucun pays, sauf le Burundi, n’est régi par un document de cette nature. Les Accords de Lancaster House (Zimbabwe Act) en 1979 constituent le seul précédent qui me vient en tête. Pour mettre fin à la guerre civile dans l’ancienne Rhodésie du Sud, ces accords négociés sous la houlette du chef de la diplomatie britannique d’alors, Lord Peter Carrington, proposaient, au niveau de la représentation au parlement et au sénat, les quotas suivants : le parlement sera constitué de 100 membres dont 20 provenant de la minorité blanche (3% de la population) et 80 de la majorité noire. Le sénat comprendra 40 membres dont 10 de la minorité blanche et 30 de la majorité noire. Ces dispositions seront en vigueur et « non modifiables pendant 7 ans ».

Les Accords de Lancaster House ont également abordé la question foncière. La minorité blanche, s’était emparée de 49% des terres, parmi les plus fertiles, tandis que le reste de la population devait se partages les 51% restants. Les Accords ont figé cette situation en exigeant que des garanties économiques soient accordées aux Blancs (Roddies), notamment en matière foncière. Le document exclut toute expropriation et toute nationalisation généralisée des terres pendant 10 ans. Remarquons en passant que Mandela n’a jamais accepté cette histoire de quotas ou de garanties économiques pour l’Afrique du Sud postapartheid.

Revenons maintenant à l’Accord d’Arusha qui impose des équilibres entre Hutu et Tutsi  dans l’administration publique, dans les forces de défense et de sécurité, dans l’administration communale, au sénat et au niveau de la représentation des femmes dans les institutions. Il n’y a aucun intérêt à comparer les quotas burundais avec ceux du Zimbabwe Act, mais relevons plutôt cette remarquable différence entre les deux documents : les dispositions des Accords de Lancaster House s’appliquaient pour une durée limitée : 7ans pour les équilibres au niveau de la représentation politique et 10 ans pour la question foncière. Mais l’Accord d’Arusha signé en 2000 semble prévu pour une durée illimitée.

Dans un article signé par Violette Tournier en 2014 et intitulé : « Burundi : l’accord d’Arusha en danger, la paix en sursis », on lit : « … quatorze ans plus tard, l’enjeu véritable de la prochaine élection n’est pas seulement la reconduction au pouvoir du président Pierre Nkurunziza, mais la survie de l’Accord d’Arusha. » La phrase souhaite clairement la pérennité de l’Accord d’Arusha, sans justifier une telle sacralisation. Mais rappelons que « quatorze ans», c’est deux fois plus long que les sept ans qu’imposait le Zimbabwe Act pour les quotas raciaux, et c’est quatre ans de plus que le délai de dix ans fixé pour une éventuelle modification des dispositions au niveau de la question foncière.

Certainement, l’Accord d’Arusha valait mieux que la persistance de la zizanie sanglante. C’est aussi évident que la paix avait besoin d’un point de départ, de commencer par quelque part. Mais, parce que ce texte institutionnalise l’inégalité, il aurait dû être considéré dès le départ et par tout le monde comme un « moindre mal » temporaire, provisoire.

Parce que ce document instaure un véritable  état d’exception, il n’est pas raisonnable de lui accorder un statut de panacée définitive. Que l’on soit encore prêt à tuer et à mourir pour tenter d’imposer à tout le monde la soumission inconditionnelle et éternelle à un tel texte, cela peut signifier qu’on n’est même pas parvenu à reconnaître à tout humain le simple titre d’humain. Et cela ne représente que le degré zéro de la démocratie. À l’ordre du jour du « dialogue interburundais inclusif » tant souhaité, devrait figurer, en bonne place, une évaluation honnête et sérieuse de l’Accord d’Arusha.

Par Melchior Mbonimpa

Forum des lecteurs d'Iwacu

54 réactions
  1. Simona

    LES EFFETS PERVERS DES ACCORDS D’ARUSHA (*)

    Supposons en passant que les Tutsi représentent 9% à 14% de Burundais ; et les Hutu, 90% à 85% restants. D’après le texte d’Arusha, les Twa ne comptent pas quand il s’agit de partage du gâteau. Le gâteau étant égal 100%, attribuons-le aux Hutu et Tutsi selon Arusha :

    I. ADMINISTRATION PUBLIQUE

    a) 9% de Tutsi ont droit 40% du gâteau, c’est-à-dire 4,00 per capita, en nombre réel ;
    b) 90% de Hutu ont droit 60% du gâteau, i.e. 0,67 par crâne, idem.

    Je tire c = a + b = 4,67.

    Le texte d’Arusha dit, donc ceci :
    90% de Hutu ont droit 14,35 % du gâteau ;
    9% de Tutsi ont droit à 85,65% du gâteau.

    II. DÉFENSE ET SECURITÉ PUBLIQUES

    a1) 9% Tutsi = 5,56
    b1) 90% Hutu = 0,56.

    Alors, c1 = a1 + b2 = 6,12.
    Les conséquences sont diaboliques. Car,
    9% Tutsi = 90,78% du gâteau national ;
    90% Hutu = 9,22% du gâteau national.

    (*) Ce commentaire pourrait se retrouver un peu partout. Car mon pc s’est déstabilisé lors de sa préparation. En effet, dans l’espace destiné au commentaire, il y a une flèche, І← qui renvoie aux articles précédents ; ou son contraire :→І pour les articles suivant.
    Ces deux flèches anodines en apparence (І← ; →І) sont terribles :
    En cliquant là-dessus même involontairement, le commentaire est perdu. Il faut commencer à zéro. Je m’excuse.

    A la modération de rayer mes commentaires se retrouvant à la fausse place.

  2. Alexis Kiboko

    Merci Melchior.
    Aujourd’hui, rares sont les personnes comme vous qui assume et livre une analyse aussi claire qui pose en même temps des questionnements sur la position à prendre quant à l’interprétation de ces fameux accords d’Arusha. Ceux qui refusent l’état actuel des choses, pensent ou font croire que ces fameux accords sont intemporels ou éternels! Monsieur Melchior, vous avez bien fait de faire ce parallélisme avec les Accords de Lancaster House où tout était clair; où l’intemporalité n’a aucune place. Le problème avec le cas du Burundi n’est pas dans les accords mais bien dans la constitution. Une seule phrase aurait suffi pour lever toute équivoque. Les rédacteurs de la Constitution, se référant aux Accords, auraient pu glisser une seule phrase pour couper l’herbe sous le pied à quiconque aurait tenté de violer lesdits accords. Je propose la phrase suivante: « Si le Président de l’après-transition, élu par l’Assemblée national et le Sénat (suffrages indirects si vous voulez), se représente pour un autre mandat (deuxième mandat), il exercera un seul mandat aux suffrages universel direct ». Les accords d’Arusha allaient être respectés sans quoi on aurait pu parler de violation. Il y a beaucoup de choses à dire sur ces Accords d’Arusha mai, Ils nous ont permis de vivre pendant dix ans et plus dans un calme relatif. Aujourd’hui, ceux qui aiment la guerre, qui de surcroit doutaient desdits accords, les mettent en avant pour arriver à leurs fins, et c’est dommage.
    Merci Professeur pour votre contribution fructueuse.

    • Magufuri

      @ Kiboko
      Vous vous trompez dans votre jeu de prêter des intentions aux gens , vous affirmez « Ceux qui refusent l’état actuel des choses, pensent ou font croire que ces fameux accords sont intemporels ou éternels! » . Cette affirmation est totalement erronnée et n’a aucune bas vérifiable.. les accords d’Arusha ne sont pas intemporels encore moins eternels. Les acoords d’arusha sont le fruit d’une longue négociation pour le partage du pouvoir et la sécurité entre les communautés ethniques du Burundi, ils peuvent être revisités mais ceci ne peut passer que par des négociations avec toutes les parties prenantes les tutsi , les hutus et les Twa bien sur. Ca ne peut pas se faire de manière unilatérale.
      Par ailleurs les accords d’Arusha ne sont certainement pas parfaits et aucun texte n’est parfait pour gérer la réalité de tous les jours , mais il parait évident que la lecture de la constitution actuelle par l’équipe au pouvoir est particulièrement myope. De plus et c’est le problème fondamental , un groupe de gens a le droit de marquer son désaccord par rapport à une action politique , ce n’est pas pour cela qu’il doit être lynché. le pouvoir actuel ne comprend que la violence. Lorsqu’on bloque les issues d;une maison , pour en sortir il faut abattre un mur.

      • Alexis Kiboko

        Monsieur Magufuri,
        Je ne prête l’intention à personne et surtout pas à vous; mais je vous comprends. J’espère que vous ne représentez pas tous ceux qui sont visés par mon opinion. Le pouvoir actuel répond à la violence injuste qui lui est infligée et imposée. Ne croyez pas que vous voyez les choses que les autres ne voient pas. Quant aux accord d’Arusha, je n’ai vu nulle part où c’est écrit que chaque fois qu’il y a un problème au Burundi, il faut retourner à Arusha ou recourir aux textes régis par cet accord. Ça faisait dix ans que les petites gens n’y pensions même plus sauf bien sûr ceux qui attendaient le moment idéal (pour eux) pour sauter sur leur proie en y faisant allusion. Ou encore fallait-il créer des problèmes pour refaire recours aux accords d’Arusha? Vous savez très bien qu’il existe même des gens qui ont été exclus dans l’élaboration de ces accords soi-disant qu’ils étaient représentés par d’autres. Ces derniers ont manipulé ces textes de la manière qui les arrangeait, textes dont ils croyaient qu’ils seraient les seuls bénéficiaires. D’autres ont douté desdits Accords mais aujourd’hui c’est leur cheval de Troy.
        Est-il notifié quelque part que ces textes peuvent être revisités comme vous le dites, et que ça ne peut pas se faire unilatéralement? Chaque fois qu’une des parties signataires aura envie d’un gouvernement de transition politique, elle évoquera les accords d’Arusha?
        Qui a bloqué des issues? Quand? On a vu qui ont bloqué des rues par contre pour empêcher les forces de l’ordre d’assurer la sécurité des citoyens.

  3. Simon Nanga

    PROF ANONYME, VOTRE COLLEGUE PROF MERLCHIOR MBONIMPA

    « CNARED = Conseil National pour le Respect de l’Accord d’Arusha pour la paix et la Réconciliation au Burundi et de l’Etat de droit ».

    Remarquons:

    01. la correction par Prof Melchior Mbonimpa; et

    02. sa conclusion :

    01. CNARED = Conseil National pour le Respect de l’Accord d’Arusha et de l’État de Droit au Burundi.

    02. « Parce que ce document instaure un véritable état d’exception, il n’est pas raisonnable de lui accorder un statut de panacée définitive. Que l’on soit encore prêt à tuer et à mourir pour tenter d’imposer à tout le monde la soumission inconditionnelle et éternelle à un tel texte, cela peut signifier qu’on n’est même pas parvenu à reconnaître à tout humain le simple titre d’humain. Et cela ne représente que le degré zéro de la démocratie. À l’ordre du jour du « dialogue interburundais inclusif » tant souhaité, devrait figurer, en bonne place, une évaluation honnête et sérieuse de l’Accord d’Arusha. »

    03. De cette « longue » citation, cf. pont 02, je retiens, mais non seulement, « qu’on n’est même pas parvenu à reconnaître à tout humain le simple titre d’humain » est tiré de son livre : Hutu Tutsi Twa : Pour une Société Sans Castes au Burundi.

    Quant au texte d’Arusha sur le Burundi (le Monstre mis à nue), le Prof Mbonimpa en a anticipé les grandes ligne dans son livre Le Totem des Baranda où il parle d’une république fédérale Rwanda-Burundi-Tanzanie ayant pour capitale Kilimandjaro : LA REPUBLIQUE FEDERALE DE KILIMANDJARO.

  4. leopold Hakizimana

    J’ai lu l’opinion de Mr. Melchior et des réactions qu’il a suscitées. Elles sont différentes selon des tendances politiques d’un site web à l’autre. Je crois franchement que cet écrivain professeur a raison. Certains peuvent être en désaccord avec lui et être contrariés dans leurs croyances, mais un fait demeure: les accords d’Arusha étaient utiles. Ils ont contibué à stopper la guerre au moment de sa signature.C’étaient des accords injustes pour la majorité de la population, mais par ailleurs qu’il fallait signer pour ramener la paix. Il y a certaines clauses inéquitables qu’il faudrait renégocier.
    Franchement, il est absolument nécessaire de favoriser la sage critique des accords d’Arusha, d’analyser profondément ses forces et ses faiblesses actuelles pour l’intérêt supérieur de la nation. Les enjeux politiques, économiques et sociaux de notre population silencieuse évoluent et changent, pourquoi certains d’entre nous refusent-ils encore de faire l’analyses critiques des Accords d’Arusha? Pour le moment, j’ai l’impression de voir les opportunistes politiciens, qui sont contre courant du pouvoir Nkurunziza, frustrés, parce que certains voudraient occuper simplement cette place présidentielle, les autres parce qu’ils sont privés d’un morceau de ce gâteau du pouvoir, mais sans nous apporter aucune idée neuve. Nous le peuple,

  5. Prof

    1. La thèse de mon collègue Mbonimpa se réduit a ceci: L’Accord d’Arusha que l’auteur appelle allègrement un “texte” (c’est pas anodin!) “institutionalise l’inégalité” (Ligne 3, avant dernier paragraphe). Tout est dit.
    Le reste n’est qu’un saupoudrage pour donner au texte un semblant de conceptualisation. Le résultat? On n’y apprend rien. Nos étudiants du bac à Mutanga auraient fait mieux.
    2. L’article commence par une malheureuse distorsion qui réduit la mission du CNARED à la défense de l’Accord d’Arusha. D’un air condescendant, l’auteur nous parle du nom “interminable” du CNARED…(6 lettres). C’est à se demander ce qu’il dirait de l’autre acronyme CNDD-FDD dont il paraît désormais comme étant le guide spirituel (retraite oblige), après ses déboires d’idéologue du défunt Palipehutu dees années 90.
    3. L’auteur nous placarde ce qu’il appelle la thèse du CNARED qu’il réduit à ceci: “hors de l’Accord d’Arusha, point d’État de droit au Burundi”. J’y perds mon latin. Monsieur Mbonimpa a-t-il vraiment lu sa copie avant soumission? Si oui, que fait-il des sigles RED (Restauration Etat de Droit) qu’il tente surnoisement d’élaguer?
    4. Sur le fond, Mr Mbonimpa soutient que l’Accord d’Arusha doit être revisité car (i) elle institutionnalise l’inégalité et (ii) même les Sacrées Saintes Ecritures (je lui en laisse l’expertise) sont sujettes a révision. Et l’auteur veut que cela se passe dans un “dialogue interburundais inclusif”. Je n’en reviens pas!
    5. Mr Mbonimpa: où ailleurs a-t-on “destitué” l’inégalité “institutionnalisée” via des “dialogues inclusifs”? N’avez-vous plus de cours et tribunaux? Puisque vos conditions politiques sont réunies, précaires soient-elles, pourquoi ne pas suggérer à vos ouailles de légiferer par décret-loi pour bannir à jamais cette insanité déclarée qu’est Arusha qui vous hante tant?
    Peut-être cesserions-nous d’etre le pays le plus pauvre de l’Univers! Je dois avouer que, comme plusieurs, j’ai honte d’être burundais ces derniers temps! Mais on reste debout!

    • Baobab

      @Prof
      « Je dois avouer que, comme plusieurs, j’ai honte d’être burundais ces derniers temps! »
      Moi je le suis depuis 40 ans! Et c’est pour cela que je n’y suis plus depuis lors! Qui dit mieux?

    • Simon Nanga

      Non @ Prof anonyme !?

      Votre collègue Prof Melchiore Mbonimpa que je connais très bien n’a rien à voir avec l’autre acronyme. Cherchez ailleurs.
      Le boycott généralisé contre le Burundi est, lui aussi, à chercher ailleurs. Tous les deux, vous êtes, certainement, donc mathématiquement, hors chemin, mais je vous remercie. Mais que vos étudiants feraient mieux, n’insistez pas… Umwe wese utwo ashoboye. …

    • Jambo

      @Prof
      Belle analyse.Mais,il ne faut pas vous laisser gagner par la honte.Au contraire,continuez de faire briller votre lumière et votre sagesse devant les hommes quelles que soient les ténèbres qui entourent le pays car « on allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ».La volonté,elle,je vois que vous en avez.

    • Alexis Kiboko

      Monsieur Prof anonyme,
      A travers vos remarques négatives à la limite sadiques, vous critiquez le texte de Monsieur Mbonimpa sans rien proposer à la place. Votre « honte … de ces derniers temps » est une période imprécise; j’aimerais savoir à quelle époque vous n’aviez pas honte d’être burundais.

  6. Musa

    Au Burundi c est facile, en lisant les differentes interventions faites sur cette analyse, je peut determiner l’ethnie de l’intervenant avec seulement une marge d’erreur de 5%.Vrai ou Faux?

    • Mbunde

      @Musa
      Tellement vrai que je suis sûr que la marge d’erreur serait même inférieure à 5%!

    • Mbunde

      @Musa
      Ce n’est donc pas compliqué de faire un recensement ethnique pour mieux répartir le pouvoir. Il suffit de pondre une analyse sur le Burundi et laisser demander, de façon anonyme, à tous les burundais de dire ce qu’il en pense. L’anonymat est très important dans ce cas justement parce que l’on à faire à des burundais

  7. Kadugo

    Oui, c’est comprehensible, pour des gens qui ont vecu au Rwanda de Havyarimana par exemple,ce texte d’Arusha a cree l’oppose des lois du Burundi et du Rwanda de ces temps-la. L’accord d’Arusha n’est pas parfait, mais pendant 15 ans, il a contribue et aide les Burundais a avoir la paix. Il ya eu une evolution significative, cote ethnique, meme si le probleme tend a surgir encore.
    Le respect de la loi n’etant pas jamais la preoccupation des plus fort burundais, la logique de la violence et l’usage de la force sont au rendez-vous.
    Quid des tutsis (eux qui se laissent tuer sans meme aucun reflexe de prendre l’exil), eux qui brandissent une seule protection: l’accord d’Arusha. En se precipitant, nous risquons de faire la case depart, et certains des tenors actuels seraient tres tres contents! J’ose esperer que Mbonimpa n’est pas de ceux-la.

  8. Theus Nahaga

    Mr Mbonimpa,
    Vous faites une erreur monimentale de sortir ce texte dans le contexte actuel du Burundi. Le Burundi a connu des vicissitudes. Les accords d’Arusha ont été le possible Burundais malgré tous leurs défauts. Ils ont permis de sortir d’une crise qui avait failli emporter la nation toute entière.
    Personne ne désire les sacraliser, nous rêvons tous les voir changer et évoluer. Nkurunziza a essayé par le voie légale quand il proposa quelques changements dans la Constitutions qui lui furent refusés par Kigobe. Il aurait pu s’en tenir là, mais il a préféré passer en force. Il s’es heurté à une resistance d’une partie de la population et nous en sommes-là.
    Nous en sommes-là parce que des gens ont peur du régime de Nkurunziza. Nous ens sommes-là parce que les gens ne croient pas au leadership de Nkurunziza.
    Le contexte actuel ne permets pas une discussion franche pour changer notre texte fondamental. Nous aurions aimé consolider les acquis et attendre pour avoir plus de paix dans les âmes et les esprits, pour sortir de nos peurs et de nos rancoeurs primaires.
    Les accords d’Arusha ne sont pas sacrés mais ils sont encore le seul possible Burundais. Les défauts qui sont dans ces accords sont nos peurs depuis 1959, nos deuils depuis 1965, et les rancoeurs que nous avons accumulées tout au long de notre histoire.
    Nkurunziza par son forcing nous replonge dans nos peurs et nos rancoeurs et chaque jour des morts viennent s’ajouter aux morts et renouveler nos deuils. Votre texte, que vous en soyez conscient ou pas, cautionne Nkurunziza et sa clique qui ont pris le risque gratuit de nous remettre cette croix sur les épaules. La nuit de Gethsémani a repris pour le peuple Burundais et vous Mr. Mbonimpa vous la cautionnez de facon délibérée.

  9. vanya

    l’accort d’Arusha freine le developpement de la republique etant donne qu’on fini a donner du travail a des personnent qui ne meritent pas….d » ou il est temps de l’abolir ou de le reanalyser et l’adapter aux besoins actuels du pays

  10. Jereve

    L’Accord d’Arusha n’est évidemment pas une panacée, mais c’est un texte d’une force remarquable. La preuve : il a pendant plus de dix ans tenu en respect le pouvoir, son opposition, la société civile et la population toute entière. Il a été plus fort que la force brute des armes qui avaient parlé précédemment. Tout s’est effondré à partir du moment où l’une des parties prenantes a, par ambitions politiques exagérées, décidé de torpiller et piétiner ce texte comme un vulgaire chiffon de papier. Tous les vieux démons sont maintenant lâchés. Encore une fois, ce n’est pas par la force brute des armes qu’on mettra fin au chaos.

  11. Mandi M.

    L’accord d’Arusha a institutionnalisé de l’injustice mais c’était le prix à payer. Mais à un certain moment, il faut que cela s’arrête. Les Tutsi constituent 14% de la population. Comment se fait-il qu’ils espèrent continuellement être représentés à 50%? Ça n’a pas de bon sens. Qu’ils soient représentés à 50% par mérite, cela peut arriver mais par parce qu’ils sont Tutsi. Le vrai enjeu est que tout le monde ait la paix. Pour cela, ceux qui ont négocié l’accord d’Arusha auraient dû prévoir des dispositions pour assurer la vraie primauté de la loi. Ils se sont contentés de partager les postes en oubliant par exemple les stratégies pour assurer l’indépendance des juges. Nous avons besoin des juges impartiaux qui assurent l’arbitrage en cas d’injustice. Nous avons aussi besoin d’une rééducation morale. Les gens doivent savoir digérer leur frustration dans la paix. Or, nous voyons maintenant qu’à chaque insatisfaction, les gens ont le réflexe de prendre les armes. Ça c’est un vrai problème.

  12. MUKASI

    A quel moment faut -il qualifier quelqu’un d’intellectuel? Est-ce le diplôme en poche de l’intéressé? A vous de me le dire. Ce que je constate c’est qu’un pauvre burundais de l’outre Atlantique qui ignore le vécu quotidien des burundais peut se permettre une analyse aussi vide que celle là au regard du contexte politique dans lequel le pays est plongé. La situation politique au Burundi à dégénéré après l’usurpation du pouvoir par NP et l’heure n’est pas à l »évaluation d’ Arusha mais de revenir sur les principes démocratiques sur lesquels les burundais se sont convenu à Arusha. N’eût été le courage de ces hommes politiques comme Minani, Léonce , Ntibantunganya , Buyoya etc. qui savent faire de compromis pour l’intérêt de la nation, le pays serait toujours en guerre. Malheureusement tout le monde n’est pas doté de cette intelligence en témoigne le legs que va nous laisser notre chère président en réponse à la confiance que le peuple burundais lui avait témoigné 2 fois de suite comme Président de la République du Burundi. Notre cher professeur devrait d’abord s’informer sur le genèse de ce conflit avant de se lancer sur un terrain d’analyse d’une situation dont il ignore apparemment la porté ( comparaison (blanc et noir) Zimbabwé versus (Hutu et Tutsi) Burundi).

  13. MUKASI

    A quel moment faut -il qualifier quelqu’un d’intellectuel? Est-ce le diplôme en poche de l’intéressé? A vous de me le dire. Ce que je constate c’est qu’un pauvre burundais de l’outre Atlantique qui ignore le vécu quotidien des burundais peut se permettre une analyse aussi vide que celle là au regard du contexte politique dans lequel le pays est plongé. La situation politique au Burundi à dégénéré après l’usurpation du pouvoir par NP et l’heure n’est pas à l »évaluation d’ Arusha mais de revenir sur les principes démocratiques sur lesquels les burundais se sont convenu à Arusha. N’eût été le courage de ces hommes politiques comme Minani, Léonce , Ntibantunganya , Buyoya etc. qui savent faire de compromis pour l’intérêt de la nation le pays serait toujours en guerre. Malheureusement tout le monde n’est pas doté de cette intelligence en témoigne le legs que va nous laisser notre chère président en réponse à la confiance que le peuple burundais lui avait témoigné 2 fois de suite comme Président de la République du Burundi. Notre cher professeur devrait d’abord s’informer sur le genèse de ce conflit avant de se lancer sur un terrain d’analyse d’une situation dont il ignore apparemment la porté ( comparaison (blanc et noir) Zimbabwé versus (Hutu et Tutsi) Burundi).

  14. roger crettol

    L’accord d’Arusha a servi de base à la rédaction de la Constitution du Burundi. Cette Constitution interdisait explicitement l’exercice d’un troisième mandat présidentiel, Jusqu’à ce que, suite à une décision de la Cour Constitutionnelle, et sur la foi de sa bonne mine et pour s’épargner la concrétisation de menaces proférées, on accorde une dérogation au président en exercice.

    Il n’est pas inconcevable que certaines dispositions de la constitution, qui découlent des Accrods d’Arusha, soient finalement révisées. Il est par contre inquiétant et irréaliste que le gouvernement tente de le faire dans les circonstances actuelles, de manière unilatérale et en ayant dressé contre lui une partie de la société du Burundi.

    Une révision de la constitution ne peut se faire qu’avec l’accord de cette partie de la société burundaise qui, à l’heure actuelle, est ostracisée et exclue, dans la pensée gouvernementale, du débat d’idées et de la participation au développement du pays. L’intégration nécessaire ne s’est pas faite, et elle ne semble pas figurer à l’agenda du gouvernement.

    Et cela, autant que ce troisième mandat de la discorde, fait le fond de la crise actuelle.

  15. Louis

    Je suis entrain de relire les livres de Mbonimpa pour voir si je peux comprendre ce revirement sénile de notre professeur. Cet article le dessert et met en doute sa sincérité intellectuelle. Il ne peut pas comparer le Burundi au Zimbabwe ou Afrique du Sud. Qui sont les colonisateurs au Burundi ?

    • Mandi M.

      En 2000, Mandela a comparé le Burundi et l’Afrique du Sud au grand dam de Nzeyimana et Rugambarara. Nous avons eu un pouvoir raciste Hima au Burundi. Vous qui le niez, y étiez peut-être associé. Dans ce cas, vous serez mal placé pour le juger.

  16. l'histoire est en marche

    Je suis d’avis que l’accord d’Arusha n’a pas vocation à être éternel. A un moment donné, il faudra une évaluation sérieuse de l’étape franchie dans son application. Cependant, celle-ci ne peut être le fait unilatéral d’une seule partie fût-elle le gouvernement. En outre, je remarque, avec tristesse, qu’une des réussites les plus éclatantes des accords d’arusha à savoir les corps de défense et de sécurité est au bord de l’implosion à cause non pas de l’une ou l’autre disposition d’arusha mais du fait de la violation de la loi par celui qui aurait du être le premier à la respecter. Si on ajoute à cela les tentatives nauséabondes d’ethniser le conflit actuel, je suis définitivement d’avis que l’évaluation d ‘arusha n’est pas la priorité du moment. Cela ne peut que susciter en moi de nombreuses interrogations quant au momentum de votre intervention mr le professeur.
    Une évaluation de l’accord d’arusha, pourquoi pas? Mais uniquement lorsque la légalité institutionnelle aura été rétablie au Burundi. Cela constitue la priorité absolue du moment. Aucune force, aucune manipulation quelle qu’elle soit ne nous détournera de cet objectif sacré.

  17. bwengebuke

    Je crois que M. Mbonimpa ne connait pas le problème ou il fait semblant. On a un problème simple de ne pas s.en tenir aux accords et aux textes qui nous gouvernent. Si PN avait respecté les textes au lieu de forcer a une interpretation erronnée. On en serait pas là. M Mbonimpa le consensus d.ARusha est venu régler des questions du moment. Oui on peut èvaluer mais ce qui choque c.est que le non dit c.est les quotas. Pourquoi les lever la menace d.extermination de la minorité est là . Tu veux parachever le génocide. M. Mbonimpa le Burundi n.est ni le Canada ni le Zimbabwe. Faisons un effort de consensus comme les Suisses. Je suis surpris de la sortie de Mbonimpa sur ce sujet il nous donne un point de vue personnel qui dévoile son intention d.installer la dictarure du nombre. Si il faut evaluer maus le verrou des quotas. Trop tot pour moi

    • Burikukiye

      Monsieur, les colonisateurs ce sont ceux qui n’acceptent pas le principe « d’un homme une voix »

      • La démocratie dont je suis partisan c’est qui donne tous les mêmes chances de réussite selon la capacité de chacun. Celle que je repousse c’est celle qui prétend remettre « au nombre » l’autorité qui appartient « au mérite ». ( Citation Henri Ford )

  18. Jean-Pierre Ayuhu

    Cher Mbonimpa,

    Vous vous rendez compte à travers les différentes réactions que le Burundi, du moins son peuple, est loin de s’autoriser à exister, c’est-à-dire à penser et à poser des actes qui relèvent du bon sens….
    Il y aurait de quoi dire sur l’accord d’Arusha dont l’esprit doit toujours guider mais le corps doit accepter de subir ce que les mutations de notre société exige..Si hier l’ennemi du peuple pouvait être l’ethnisme, il fallait s’attaquer à ce problème…Est-ce le même ennemi aujourd’hui?
    Bref, et si l’accord d’Arusha était un piège tendu au politicien?

  19. Ernest M.

    Tout d’abord, je félicite énormément professeur Mbonimpa pour ton bon et franc parle, Tu as osé de bien montrer à nos soi-disant intellectuels qui ont signés les accords d’Arusha qui l’ont fait les yeux ferment, Honte à Dr Minani, et monsieur Ngendakumama,etc. Je comprends bien pourquoi les CNDD-FDD, et les FNL ont eu des réserves et hésiter avant de signer. Et voila les critiques de internautes qui visent de partout. Nous avons bien dit depuis le début de cette crise que le problème était les accord d’Arusha avec ces fameux quotas et non le 3ième mandat. Ces personnes qui se croient toujours supérieures aux autres!!! C’est ça qui est irritant et inacceptable au 21ième siècle. Et ces occidentaux qui se mêlent dans tout pour défendre juste leurs intérêts et non pas la démocratie en soin?? , Honte à ces occidentaux!!! si réellement ils voulaient défendre la démocratie, ils n’auraient pas donner la carte blanche au changement de constitutions pour le Rwanda et le Congo pour laissent à ces président de diriger leur pays à vie. Alors, qu’au Burundi Nkurunziza à pris le pouvoir juste hier par rapport aux autres. Probablement qu’il y a des intérêts cacher derrière tout ça. Mais, grand bravo à ce peuple vaillant et grand qui n’accepte pas à se faire piétiner au détriment des aides. Nous disons non et merci.

    • Leon

      Une chose cher Monsieur Ernest, Tu n nous dis ceci a propos des occidentaux
      Je voulais seulement tirer votre attention que la façon dont Nkurunziza est arrive au pouvoir, est différent de la façon dont les présidents Congolais ou rwandais sont arrives au pouvoir !! Ça change beaucoup d choses.

  20. Rukwebuka N

    Cher professeur
    Je pense que vous faites une interprétation sur commande et ça c’est une honte pour un intellectuel.
    Sans suggérer que cet accord soit éternel, je pense que malheureusement ce n’est pas le moment de rejeter ce texte et le fameux dialogue dont tu parles peut difficilement faire »une évaluation honnête et sérieuse de l’Accord d’Arusha »

  21. Verite Guess

    Mais qui prend ce texte pour une analyse politico- intelllectuelle? Ce texte de Mbonimpa est tout simplement une propagande extremiste et raciste. Quels arguments!!! J’ai honte a la place de l’auteur. Ou va le Burundi avec des soit disant penseur politiques pareils? Ntivyoroshe

  22. Deogratias SINZINKAYO

    Tous ceux qui tuent, que ce soit au nom du maintien ou du changement des Accords d’Arusha ont tort. Les Burundais devraient pouvoir s’asseoir au tour d’une table pour négocier un PASSAGE, une PESAH en paix, sans sacrifier leurs frères et soeurs sur l’autel de la haine, de l’égocentrisme, de l’ethnisme et de l’exclusion qui ne font qu’empêtrer notre peuple dans une barbarie sans nom et nous conduire en enfer.

    • Déogratias SINZINKAYO

      Merci à tous les amis qui ont apprécié positivement ma réaction à l’article de MBONIMPA. Vous me donnez du boost. Encourageons-nous à bâtir ensemble une société burundaise d’hommes et de femmes réconciliés avec eux-mêmes et entre eux.

  23. Cher professeur,
    Je pense que vous traitez le problème d’une façon biaisée.
    Le problème du Burundi (et d ailleurs de toutes les républiques bananières au Sud de la Méditerranéenne) est de trouver une solution qui puisse nous apporter un Etat de Droit.
    Point final..
    Je n ai jamais été un fan des quotas ethniques.
    Mais on voit qu avec votre prose, vous préparez les gens a l abrogation de l Accord d Arusha. Exactement la position officielle du CNDD/FDD.
    Mais Nkurunziza et son parti l appliquent quand cela les arrange.
    Je vous donnerai seulement trois petits exemples:
    1)La composition de la PNB devrait répondre aux équilibres prônés par les Accords d Arusha: Il est quasiment à8composés de 80% de Hutus.
    2) Le président et le Vice président doivent être d ethnie différentes: Le président est Hutu et le 2eme Vice President est un Mufulero Congolais.
    3) Le Ministre de la Défense devrait être un ancien FAB puisque le Chef d Etat major est un ex FDD. Nkurunziza a nommé un civil ami de l’ancien chef de la sureté Adolphe Nshimirimana.
    Je m arrête ici.
    Le jour ou on a donné un poste d Assistant à quelqu un ayant 65% alors qu il y avait des candidats ayant 80 %, le Recteur de l Université a dit pince sans rire qu on appliquait les clauses incluses dans l Accord d Arusha.
    Nous sommes dans une dictature ou les textes sont appliqués du moment que ça arrange le pouvoir.
    Vous souvenez vous, ce qu a dit le député Karenga Ramazani quand on a vendu le Falcon 50?

  24. Jambo

    La démocratie elle même n’est pas le règne du nombre mais le règne du droit.L’accord d’Arusha,certes imparfait,avec son système de quotas qui ne tient pas compte des critères comme la compétence et l’intégrité,…demeure la seule alternative à la paix encore fragile. Remettre en cause le dit accord serait vraiment prématuré et suicidaire pour la jeune démocratie burundaise.L’escalade de violence en cours suite à la violation de l’accord constitue une preuve flagrante.En outre,la population n’a pas encore une maturité politique ni cicatrisé complètement les blessures des récents conflits ethniques.
    Force est de reconnaître que l’accord d’Arusha, a quand même atténué les tensions ethniques,toutes les composantes de la population y trouvant leur compte sans bouder.Mandela ,n’acceptant pas le système des quotas dans son propre pays,a parrainé et signé les accords en tenant compte des réalités sociales burundaises.
    L’auteur semble avoir écrit ce sujet pour voir la réaction des gens sans mesurer la portée d’une telle démarche, sans apporter lui même une réelle panacée en se basant sur d’hypothétiques comparaisons,et sans convaincre non plus.
    Seuls les politiciens voulant s’éterniser au pouvoir,s’empressent de tripatouiller la constitution et les accords de paix pour masquer leurs intérêts mesquins et leur échec dans le développement socio-économique en accusant à tort l’accord d’Arusha. En quoi celui-ci constitue t-il un frein au développement du pays? Le peuple a besoin du pain et de la paix et non pas les manigances politiciennes.
    Personnellement,je suis convaincu que l’indépendance économique aurait dû précéder l’indépendance politique des pays africains qui peinent à se défaire de l’aide occidentale.La souveraineté nationale tant criée sur les toits n’est rien sans l’autonomie.Tout comme je pense qu’il faudrait une quarantaine d’années ou plus (une génération)pour pouvoir envisager une retouche des accords d’Arusha en préparant progressivement les esprits en ayant également une très bonne assise économique. Procéder autrement,c’est mettre la charrue avant les bœufs.

    • Simona

      Tête-confusion @ Jambo,

      La démocratie = Un homme une voix.
      La Démocracie n’est pas parfaite.
      Mais, dans le bien/le mal,

      Elle est, la Démacratie,
      le seul système possible
      pour gouverner un peuple d’humain =Demos.

      La définition n’est pas la mienne. Elle est, non point d’Adolf mais Hitleri, mais de Winston Churcill.

  25. Vos théories semblent confirmer la volonté de Nkuurunziza de mettre aux oubliettes les Accords d’Arusha. Dites le clairement. Souhaitez-vous la mise aux rancards des Accords d’Arusha pour légitimer le 3e mandat de Nkurunziza? Votre qualité d’intellectuel ne devrait pas vous priver de dire les choses telles qu’elles, c’est le prix de l’honnêteté intellectuelle.

  26. barumwete Alain Chris

    Merci pour votre analyse sage et intellectuelle mon professeur, C’est dommage que ces gens qui sont entrés de tuer pour imposer ce texte qu’ils considèrent comme  » SACRÉ ou DOGME  » ne vont pas lire votre analyse. Et si je m’en tiens à votre phrase du dernier paragraphe et je cite :  » Que l’on soit encore prêt à tuer et à mourir pour tenter d’imposer à tout le monde la soumission inconditionnelle et éternelle à un tel texte, cela peut signifier qu’on n’est même pas parvenu à reconnaître à tout humain le simple titre d’humain. Et cela ne représente que le degré zéro de la démocratie « , je me demande si réellement le CNARED croit en cette démocratie.

    Alain Chris BARUMWETE

  27. Vuvuzela

    « ..À l’ordre du jour du « dialogue interburundais inclusif » tant souhaité, devrait figurer, en bonne place, une évaluation honnête et sérieuse de l’Accord d’Arusha. »

    Je suis d’accord mais il ne faut pas violer l’accord tant qu’il est encore en vigueur.

  28. Jean Paul

    L’argument central de ce texte ne tient pas du moment où il compare le problème de tueries répétitives au Burundi aux problèmes liées à la ségrégation raciale en Afrique du Sud de Mandela et Rhodésie de Mugabe. Voyons, on a des blancs et noirs d’un côté qui ne partagent rien que la terre (pays) sur la quelle ils vivent: autres éléments comme langue, cultures, etc… étant complètement différents. Et de l’autre côté on a des burundais qui partagent tout ce que un peuple monolithique peut avoir en commun: couleur de peau, langue, culture, croyance, mentalités, etc… et qui pour des raisons politico-historiques s’entretuent périodiquement comme ça a été le cas en 1965, 1972, 1988, 1993, etc.. La seule façon de garantir une sorte de sens de sécurité pour les uns que pour les autres est justement de configurer une formule qui dilue le jeu du nombre sur le quel les peurs des uns et des autres semblent se reposer. Pense plutôt à la Belgique que la Rhodésie. Il faudra aussi remarquer que le même Mandela qui refusa ces quotas en Afrique du Sud était l’arbitre aux négociations d’Arusha. Sûrement qu’il a pu voir et comprendre que le problème burundais n’avait rien à voir avec le problème Rhodésien ou sud africain.

    • Olivier

      Les accords d’Arusha trouvent leurs racines dans le modèle belge.
      Certes la Belgique brille par sa complexité constitutionnelle, MAIS la Belgique est surtout reconnue pour la PAIX SOCIALE qui règne entre les Néerlandophones majoritaires (68%) et les francophones minoritaires (32%).
      Comparer les accords d’Arusha aux accords de Lancaster House relève plutôt de la malhonnêteté intellectuelle ou de la distorsion de deux réalités historiques différentes.

      En filigrane de cette « analyse », on voit surtout la stratégie de Nkurunziza d’enterrer ces accords d’Arusha au travers de SA commission pour le dialogue interburundais…
      Cette analyse ne sert qu’à intellectualiser cette démarche de Nkurunziza.

    • Mandi M.

      Non M. en 2000, Mandela avait ouvertement comparé la domination tutsi à l’apartheid.

    • Bob Mwami

      Au Burundi, c’était l’Apartheid pur et dur depuis bien longtemps jusque récemment aux Accords d’Arusha qui ont « légalisé » la dictature de la minorité TUTSI. Je me souviens que quand nous étions encore à la fac , années 80 et 90 et que nous entendions les autorités burundaises condamner le régime ségrégationniste de l’Afrique du Sud, nous étouffions de fous rires.

  29. haringanji

    L’accord d’ARUSHA a été un mauvais texte qui a été le fruit d’un mauvais accord. Il semble néanmoins que l’on n’a eu rien d’autre à sortir des longues et coûteuses négociations:
    -Si on pouvait bien distinguer le noirs des blancs au Zimbabwe, la distinction n’est pas tout le temps évidente au Burundi.
    -Comment pouvait on affubler ce texte du nom d’accord pour la réconciliation du peuple Burundais alors qu’il entérinait la division du peuple en 3 entités non définies. Il semble que la relative accalmie qu’on vient de connaitre a été surtout une période de non guerre plutôt que de véritable paix. Elle a permis à certains de préparer les événements actuels pour s’offrir une victoire qui ne fût pas possible en temps voulu.
    -….entre autres défauts.
    -Enfin, et pour faire très court, ce texte , dit clairement que des 3 entités ethniques du Burundi, seul les hutus seront au pouvoir pour très longtemps. Certains politiques dorment sur les 2 oreilles en regardant les jeunes de toute ethnie se faire trucider juste parce qu’ils sont de telle ethnie espérant des postes par le magnifique calcul de quotas!
    Non les discussion doivent porter sur cet accord, concocter un autre accord qui sécurisera tout le monde, mais les appétits sont immense et partant, le chemin très long… visiblement.

  30. Congera Athanase

    Plus extrémiste que Melchior on meurt, je croyais que tu allais nous donner une panacée pour nous sortir de cette crise. Dommage de voir un qui s’appelle intellectuel qui fait une comparaison inappropriée. Tes veines ….dommage pour le burundi.

  31. 2h

    Abo birumvikana bari abera n’abirabure ..none twebwe abera ni bande n’abirabure ni bande ????????????????????????????????????????????????????????????????????

  32. hat

    Il ne faut pas induire les gens dans l erreur en omettant que ces accords devaient être revus pour permettre à Nkurunziza un 3e mandat. Mr,accords revus ou pas, on a assez avec les gens qui veulent s eterniser au pouvoir quels qu’ils soient aujourd’hui comme demain. Si la classe politique veut renégocier les accords d arusha prq pas mais on doit pour l instant respecter les accords de arusha pcq signés par toute la classe politique.

    • nyawenda

      Comparaison n est pas raison

    • Léonard

      Cher ami, je pense que tu devrais envoyer ton message à Museveni, le négociateur au Burundi, à Kagame au Rwanda, lui qui vient de négocier dans son parlement sa reconduction au mandats éternels tout à étouffa la vraie démocratie exprimée au Burundi., Que penses tu du Congo Brazza? , mais note que je ne suis entrain de comparer ces cas illégaux à la légalité au Burundi.

      • Kimaranyi

        Monsieur le professeur avec tout le respect que je te doit je pense que ta réflexion est biaisée et téléguidée car ce n’est pas au moment où il y a quelqu’un qui a piétiné ledit accord d’arusha que tu semble ne pas reconnaître selon tes intentions extrémistes que tu devrais introduire ton analyse. Il aurait fallu proposer ta fameuse réflexion avant qu’on ne tombe dans l’irréalité . Je pense d’ailleurs qui tu l’aurait clandestinement car on a tenté de modifier la constitution mais les mêmes parties à l’accord n’ont pas pu trouver un consensus ce qui suppose que l’accord est encore utile. Même chose celui et ceux qui tuent pour légitimer un mandat n’ont rien compris en démocratie

        • burka

          Monsieur Mbonimpa,
          On finit par être rattrapé par son passé. Dans beaucoup de vos travaux vous faites l’apologie du racisme en défendant la cause Hutu. Ce n’est pas pour moi un problème. C’est question de conviction. C’est question d’idéologie aussi qui te permet d’exclure dans le champ de ton analyse certains idéaux logiques comme l’Accord d’Arusha. Si tu devrais mener une réflexion sur la mathématique sociale et ethnique contenue dans l’accord, tu devrais te rapporter aux statistiques globales.
          1°. L’accord d’Arusha s’applique sur les postes politiques, autrement dit le « mangeoire » pour lequel vous avez défendu la thèse d’exclusion des Hutu. A ce titre, je peux te dire que je viens d’avoir 40 ans, et du haut de mes 40 j’ai connu dans ma commune, trois administrateurs « tutsi », le reste était hutu, tous les chefs de collines sur ma colline, j’en ai vu un seul tutsi jusqu’à ce jour. Donc vous faites fi des réalités de ce pays du haut de votre Canada adoptif.
          2° L’accord d’Arusha n’a jamais été appliqué structo sensu. Ni Buyoya, ni Ndayizeye, encore moins Nkurunziza ne l’ont jamais appliqué concrètement. Ils sont là et je pense que c’est leur grand reglet. Par contre, c’est ce qui avait poussé les Hutus à se rebeller contre Ntibantunganya qu’ils jugeaient de laxiste et par la suite contre Buyoya, qui a été menagé avec cet accord. C’est le partage du gâteau. Ce qui pose problème ce n’est pas le contenu de l’Accord mais la taille du gateau face aux bouches qui ont augmenté de manière géométrique avec tous ce processus de paix.
          3° Enfin , et là c’est un clin d’oeil que je fais à notre donneur d’opinion, l’Accord d’Arusha n’est pas un accord de paix comme Lancaster House Act, mais un accord pour la paix. La nuance est de taille. D’aucuns devraient s’en rendre compte. dès lors que c’est un accord pour la paix, cela sous-entend un état de guerre ou de conflit quasi larvaire. Sa pertinence se trouve justement dans le fait qu’une paix larvaire s’en trouve aussi garantie par cet accord. Rompre avec cet accord comme vous le proposez, c’est laisser les larves se transformer en chenilles. Qui peut ne pas avoir peur des chenilles? Répondez-moi cher Professeur.
          Burka.

          • baobab

            De l’autre côté du lac avec les chenilles on fait un repas succulent. Pas de panique!

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Editorial de la semaine

Déceptions

Par Léandre Sikuyavuga Menaces, calculs ou pur suivisme ? L’Assemblée nationale vient d’adopter presque à l’unanimité le projet du Code électoral. Seuls deux députés ont émis leurs objections. Ce Code qui va régir les prochaines élections avait pourtant suscité moult réactions (…)

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