Vendredi 26 avril 2024

Culture

Deutsche Welle : «Liberté immédiate pour notre correspondant»

21/05/2017 4
Antéditeste  Niragira, le correspondant de Deutsche Welle dont elle demande la mise en liberté.
Antéditeste Niragira, le correspondant de Deutsche Welle dont elle demande la mise en liberté.

«Nous exigeons des autorités compétentes en République démocratique du Congo qu’elles remettent Antéditeste Niragira immédiatement en liberté et qu’elles lui permettent de regagner le Burundi en toute sécurité», lit-on dans un communiqué sorti, ce dimanche 21 mai, par Dirke Köpp, directrice du programme Afrique/Francophone à la radio allemande, Deutsche Welle.

Selon elle, le correspondant de sa chaîne a été arrêté au camp de réfugiés de Kavimvira situé au Sud-Kivu, mercredi 17 mai, par les agents de l’Agence nationale de renseignements congolais (ANR). Et de confier qu’il a été par la suite transféré dans une prison à Uvira.

Il était sur place, poursuit-elle, pour rendre compte des conditions déplorables dans lesquelles vivent les réfugiés burundais.

Mme Köpp fait savoir que la famille de ce journaliste n’a plus de ses nouvelles, depuis le jour de son arrestation. «Antéditeste Niragira s’était manifesté, pour la dernière fois, auprès de son épouse, mercredi 17 mai, vers midi (heure locale), depuis le point de passage de Gatumba, à la frontière entre le Burundi et la RDC. »

Et de laisser entendre que les autorités congolaises le chargent d’espionnage. « L’accusation selon laquelle notre correspondant aurait voulu espionner quoi que ce soit est monstrueuse et dépourvue de tout fondement. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. King William

    Il y a des métiers dangereux dans cette région troublée surtout en RDC en ce moment comme au Burundi d’ailleurs. Entrer au Congo comme citoyen lambda avec un document CEPGL ou un passeport c’est à dire sans visa puis par après sortir son matériel de journaliste avec tous ces troubles (Kamwena Nsapu, Pygmées-Bantou, Hutu-Nande, Mai-Mai, les épisodes de « prison break »), on ne peut que se retrouver dans le trouble aussi…Ce qui peut l’aider c’est si le gouvernement Burundais qui semble bien s’entendre avec celui de la RD Congo fait un plaidoyer pour lui.

  2. Gacece

    Je me pose une question. Est-ce qu’il avait demandé et reçu au préalable les autorisations nécessaires pour aller y faire son travail comme journaliste?

    Parce que s’il ne les avait pas, il y a lieu de le prendre ou d’interpréter son action comme bon leur semble.

    Aller au Congo undercover, même quand on est journaliste, c’est dangereux. Et cela ne peut en aucun cas s’appeler du courage, c’est de la témérité. Il faut un minimum de précaution pour aller travailler au Congo avec de l’équipement d’un journaliste, sans les papiers l’identifiant comme tel.

    Espérons au moins qu’il les avait…

    • Fofo

      @Gacece,
      Les ressortissants des pays voisins pensent que le Congo est un désordre et que l’on peut y faire ce que l’on veut. Sinon s’il a été arrêté alors qu’il était en ordre, nous exigeons tous sa liberté sans condition.

      • Gacece

        @Fofo
        S’il avait ses papiers, ce serait un bon départ négocier sa liberté. Mais cela dépend aussi de la nature des activités qu’on l’a arrêté en train d’y mener, ou d’autres raisons dont on n’est pas au courant.

        Tout ce que les autorités burundaises peuvent faire, c’est de s’enquérir sur ces raisons et de plaider sa cause auprès des autorités congolaises, parce que c’est un citoyen burundais. Mais on ne peut rien exiger sans connaître la nature des accusations portées contre lui, quand bien même il serait journaliste.

        Être journaliste ne veut pas dire qu’on ne peut commettre un crime, que ce soit par erreur due à l’ignorance ou à la négligence, ou en toute conscience.

        Le problème avec les habitants de nos régions est qu’ils confondent la bravoure à la témérité, et s’engagent ou se jettent tête baissée dans des activités dangéreuses pour leur santé et leur vie, et se retrouvent dans des situations comme celle-ci.

        Barasukwa nabó bakavyêmera!

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