Lundi 29 avril 2024

Environnement

Bururi : des rapatriés réclament les terres dans les aires protégées

16/08/2014 Commentaires fermés sur Bururi : des rapatriés réclament les terres dans les aires protégées

Ils viennent de déposer une plainte à la Cntb contre l’Institut national pour l’environnement et la conservation de la nature (INECN). Ils l’accusent d’avoir confisqué les terres qu’ils ont laissées après 1972.

Avant leur départ en exil en 1972 suite aux tragiques événements, précisent les rapatriés, ils résidaient dans leurs parcelles. Dès leur retour, ils disent qu’ils ont été surpris d’entendre que leurs terres se trouvent à l’intérieur des réserves naturelles. Par conséquent, ils ne peuvent pas y avoir accès.
La délimitation a été faite par le gouvernement du Burundi en 1986. Ils indiquent qu’ils ne peuvent pas être victimes de cette situation, du fait qu’ils étaient encore en exil. Ils demandent au gouvernement de leur donner leurs terres ou leur donner d’autres propriétés. C’est pourquoi ils viennent de saisir la Cntb afin qu’elle amorce une médiation entre eux et l’INECN.

 » Une pression autour de ces aires protégées est visible »

Contacté, Léonidas Nzigiyimpa, responsable de l’INECN à Bururi indique qu’il s’observe ces derniers mois une grande pression autour des aires protégées : «Certaines personnes occupent illégalement ces réserves, d’autres y cultivent ou y font de l’élevage tandis que d’autres y coupent le bois. »
Il précise qu’en 1985, le gouvernement du Burundi a déplacé les personnes qui résidaient dans ces réserves naturelles en leur octroyant des parcelles à construire dans des villages et dans d’autres parcelles en échange.

D’après lui, les aires protégées sont régies par une loi et par conséquent personne n’a le droit d’attribuer les terres dans les aires protégées.
Concernant les réclamations des rapatriés, le responsable de l’INECN souligne qu’il faut d’abord identifier les vrais anciens résidents de ces réserves naturelles : «Cette question sera soumise au gouvernement, mais aujourd’hui personne n’a le droit de les exploiter. »
Les associations de défense des droits de l’Homme demandent au gouvernement d’identifier les rapatriés qui vivaient dans ces réserves naturelles  et leur donner d’autres propriétés foncières de mêmes superficies ailleurs.

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