Le 29 octobre de chaque année, le Burundi se joint au monde entier pour célébrer la Journée dédiée à la lutte contre l’accident vasculaire cérébral (AVC). Pour l’OMS, l’AVC est une maladie dangereuse qui peut conduire à la mort si le dysfonctionnement cérébral dépasse 24 h sans l’intervention du médecin.
L’AVC est une problématique mondiale avec plus de 12,2 millions de nouveaux cas chaque année. En 2022, plus de 100 millions de personnes vivaient avec des séquelles d’AVC d’après l’OMS.
Un neurologue interrogé explique : « L’AVC se produit lorsque la circulation sanguine vers le cerveau est interrompue, alors le cerveau n’est plus irrigué et alimenté en oxygène ni en éléments nutritifs. Il se produit une lésion du tissu cérébral qu’on appelle AVC ».
Il ajoute également que la cause la plus fréquente est l’accumulation de dépôts lipidiques (graisses) sur les parois internes des vaisseaux sanguins qui alimentent le cerveau. « Je peux dire qu’après ce phénomène, les vaisseaux sanguins rétrécissent et perdent de leur souplesse ».
Les signes d’une personne qui a eu un accident vasculaire cérébral sont notamment : une déformation au niveau du visage comme la bouche, une faiblesse ou un engourdissement soudain d’un seul côté du corps, une impossibilité de sourire : la lèvre est tombante d’un côté, une perte de force ou un engourdissement du bras ou d’une jambe, une difficulté d’élocution ou de compréhension.
Dans le service de neurologie de l’hôpital universitaire de Kamenge visité, des patients hémiplégiques, des tétraplégies, des plus âgés ainsi que les moins âgés attendent tous un neurologue.
Aline Kamikazi, jeune dame âgée de 38 ans, témoigne de sa vie devenue un cauchemar suite à un AVC : « Je me suis réveillée un jour avec une paralysie du côté gauche. Ma jambe et ma main ne fonctionnaient pas. Je ne pouvais même pas parler. J’ai été surpris en apprenant que j’ai eu un AVC ».
Elle ajoute également que le neurologue lui a dit que cette maladie est causée par le stress. « Après mon accouchement, j’avais du stress dans ma famille, ce qui m’a rendue paralysée. J’allais mourir, car cette maladie est dangereuse, mais grâce à Dieu, je survis, je viens de faire 4 mois de traitement ».
Marc, un homme âgé de 64 ans, témoigne qu’il a eu l’AVC à cause d’une l’hypertension. « Lorsque j’ai eu un AVC, il y a 3 ans, l’infirmière a découvert que ma tension était très élevée. J’ai immédiatement été mis sous traitement et il m’a été recommandé de rencontrer un cardiologue pour examiner ce qui est à la base de tension, car je ne savais pas que j’étais hypertendu », explique-t-il.
AVC, une première cause d’handicap chez les adultes
L’AVC est classé comme étant la première cause d’handicap acquis de l’adulte et l’une des principales causes de mortalité. Dans les rapports de l’OMS, des études internationales faites montrent que, dans la population située dans l’âge de 62 ans en moyenne, 90 % des AVC étaient associés à 10 facteurs de risque. D’autres facteurs sont le manque d’activité physique et la fibrillation atriale.
Parmi les adultes de moins de 50 ans, les facteurs de risque traditionnels sont notamment la consommation de substances psychoactives : cannabis, cocaïne, héroïne ainsi que le stress qui a un taux de 5,8 % de risque d’avoir un AVC.
Le neurologue approché appelle la population à se prévenir de l’AVC en arrêtant de fumer, en limitant la consommation d’alcool, en pratiquant une activité physique, en surveillant le cholestérol et le diabète, en surveillant la tension artérielle, en luttant contre le surpoids ou l’obésité. « Il faut éviter toutes les causes de l’AVC, car vaut mieux prévenir que guérir », ajoute-t-il.
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