Mardi 16 avril 2024

Politique

50 ans de présence de l’Unicef au Burundi : l’heure est au bilan

18/01/2014 1

La journée a été célébrée ce jeudi 16 janvier, à Bujumbura. Pendant les cinquante ans  de coopération entre le Burundi et l’Unicef, une attention particulière a été accordée à  l’amélioration des conditions de vie des enfants et de la femme. Néanmoins, beaucoup reste à faire.

Natascha Paddison, la représentante adjointe de l’Unicef au Burundi ©Iwacu
Natascha Paddison, la représentante adjointe de l’Unicef au Burundi ©Iwacu

« Diminution du taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans, un taux de scolarisation élevé atteignant 95 %, renforcement du système de protection de l’enfant,… », indique un communique de presse sorti à cette occasion. Le même communiqué précise que l’éducation de l’enfant a été centrée sur l’amélioration de la qualité pédagogique et ses droits. Et selon Natascha Paddison, représentante adjointe de l’Unicef au Burundi, le taux de mortalité des enfants a baissé grâce à une vaccination contre les maladies courantes comme la rougeole et la polio. Par ailleurs, l’eau potable est maintenant accessible pour 72 % de la population burundaise, de même que l’accès aux aliments thérapeutiques.

Dans le même but de diminuer la mortalité des enfants, des maladies diarrhéiques ont été combattues chez les enfants, selon Sabine Ntakarutimana, ministre en charge de la santé. Et un vaccin a été introduit. Pour améliorer la santé de la femme en générale, la ministre promet un vaccin contre le cancer du col de l’utérus pour  bientôt, avec l’appui des partenaires dont l’Unicef.

Un pas à franchir

Les deux autorités reconnaissent que beaucoup reste à faire. Natascha Paddison, la représentante adjointe de l’Unicef au Burundi signale que le taux de malnutrition chronique des enfants de moins cinq ans est de 58 %. Il reste l’un des plus élevés au monde. L’accès aux services de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant reste limité. La santé communautaire reste insuffisamment développée pour permettre de diminuer davantage la mortalité néonatale, infantile et des enfants de moins cinq ans.

L’accès à la préscolarisation reste bas- seulement 5% des enfants vont au préscolaire- pour dire que la majorité des enfants manquent de préparation adéquate pour accéder à l’école formelle. Les abandons et les redoublements restent observables dans le milieu scolaire et l’accès aux matériels scolaires est difficile pour certains enfants. Damas Ntawuhorakomeye, directeur provincial de l’enseignement à Muramvya confie qu’il y a eu 1810 cas d’abandons au primaire au 1er trimestre de l’année scolaire 2012-2013 . Et dans la province de Karusi, 316 filles ont abandonné l’école, durant les années scolaires 2010-2011, 2011-2012 selon les données de la direction provinciale de l’enseignement.

Sabine Ntakarutimana indique que pour atteindre les objectifs du millénaire pour le développement (OMD), le Burundi doit compter à ses propres potentialités au moment où la situation économique internationale est défavorable.
Rappelons que cette coopération a débuté en janvier 1964. L’accord de base a été signé par le 1er ministre Pierre Ngendandumwe, sous le Royaume du Burundi.

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