Mardi 16 avril 2024

Politique

21 ans après le massacre de Kivyuka, la douleur reste vive

06/05/2017 7
Cérémonies de dépôt de gerbes de fleurs sous un palmier, la fosse commune se trouve juste à côté
Cérémonies de dépôt de gerbes de fleurs sous un palmier, la fosse commune se trouve juste à côté

Les membres et les sympathisants de l’Association pour le respect de la dignité humaine et la solidarité, ADS Inkingi ont organisé ce samedi le 6 mai à Kivyuka des cérémonies en mémoire de plus de 400 civils tués par l’armée au marché de cette localité. C’est en commune Musigati, dans la province de Bubanza au nord-ouest du Burundi. Ce carnage s’est passé le 3 mai 1996.

Les restes de ces victimes se trouvent dans trois fosses communes. Plusieurs ossements exhumés ont été mis dans dix cercueils et conservés dans une salle de l’Ecole fondamentale de Kivyuka.

Il y a eu une messe d’action de grâce à la paroisse Kivyuka et dans son homélie, le curé a beaucoup insisté sur l’esprit de tolérance : «Nous ne sommes pas venus ici pour manifester la colère, car les tueries existent jusqu’à maintenant».

Selon Charles Makoto, président de l’association ADS Inkingi, l’objectif de cet événement est de réconforter les familles des victimes. Il appelle le gouvernement à tout faire pour que ce qui s’est passé ne se reproduise plus.

D’après lui, la CVR est au courant de ces trois fosses communes. Charles Makoto demande qu’un monument en l’honneur des 400 civils tués soit érigé.

Il indique avoir contacté à cet effet les autorités de la province Bubanza dont le gouverneur : «Il faut qu’il y ait un monument sur les lieux de ce massacre et que les restes des victimes soient inhumées avec honneur et dignité», a-t-il plaidé.

Signalons que le député Gabriel Ntisezerana natif de cette commune de Musigati, endeuillée, ainsi que le président du parti Cndd-Fdd dans cette province de Bubanza, Alexandre Ngoragoze étaient présents lors de ces cérémonies.

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. Mafero

    @Mr /Mme Komezamahoro, concernant « cette bataille des poteaux » je crois que les CNDD/FDD » l’ont gagnée parce qu’aujourd’hui les poteaux sont bel et bien là mais ne transportent plus d’éléctricité. Les preuves? Allez interroger la REGIDESO et elle vous répondra!

  2. kagabo

    Mes chers amis j’aime les Barundi dans notre distraction sans nom,aujourd,hui on parle de la crise lie au soi-disant troisième mandat, dans 2 ans, elle d’emportait plus de 720 personnes, Hier on parle de 40 personnes de Buta, et nous avons été inondé par des commentaires infinis qui accusées les uns et autres. Alors, maintenant on parle de 400 personnes morts dans moins d’une heure et tués par l’armée nationale et le silence total me fait friser!!!! Pas d’autorité pour soutenir ou accompagner les victimes? Pas un mot de la soi-disant société civile? Quelle honte? Hapfuye utrunyegeri aho mu Kivyuka? canke hapfuye abarundi? nico gituma mbona ko mugihe tutarabona ubuzima bw’abarundi bakomeye canke bapfuye bugomba kungana? turacafise impinga ndende.

  3. Stan Siyomana

    @Rutayisire
    Peu importe les circonstances, C’EST TRES SERIEUX QUAND UNE ARMEE NATIONALE TUE SON PROPRE PEUPLE.
    Veuillez nous expliquer « c’est la faute du CNDD ».

  4. Maya

    @Komezamahoro,
    Ce n’est pas l’unique cas, peut être c’est à cause de cette association. Plusieurs cas pareils existent partout dans le pays. A l’époque, il n’y avait qu’un seul motif pour justifier les massacres, les pillages et autres abus, Assaillant! Malheureusement à cette époque la communauté internationale et les Organisations internationales de Droit de l’homme n’existaient pas. Sinon, ils auraient pris des sanctions ciblées contre certains responsables de l’armée et de la police de lors.

  5. SENYAMWIZA Jean-Claude

    Malheureusement, ce peuple meurtri n’est pas encore sorti de l’auberge avec un 3è mandat de plus en plus sanglant et qui a déjà jeté sur le chemin de l’exil près de un demi-million de Burundais , des discours de la haine prononcés au grand jour et des Imbonerakure qui appellent ouvertement et sans faux fuyant au viol massif des femmes et filles, probablement de l’ethnie Tutsi alibi tout trouvé pur justifier un mandat de plus en plus intenable… ! Quand sortirons-nous des cycles de la violence et embrasser le chemin du développement socio-économique? Apparemment, le pire est encore à venir malheureusement pour nous… !

    • Fofo

      @SENYAMWIZA Jean-Claude,
      …Apparemment, le pire est encore à venir malheureusement pour nous… !,
      A certain moment je me demande pourquoi certains burundais aiment prophétiser ou prêchent le malheur contre leurs propres pays. Tous ces propos à cause d’un 3ème mandat Nkurunziza??? Nkurunziza passera certainement mais pourquoi n’est pas projeter au-delà des mandats présidentiels! Serons-nous tous présidents? Quoi qu’il en soit, il y aura toujours un seul président! Qui peut nous dire, avec certitude, celui qui sera président dans 30ans à venir? Difficile à répondre mais on peut facilement planifier ce qu’on fera dans 30ans à venir! Réfléchissons et confessons positivement, si rien ne va de ton côté aujourd’hui ne perd pas de vie car le lendemain s’inquiétera de lui-même. Chaque jour suffit sa peine, a dit Jésus Christ.

  6. Fofo

    Je l’ai dit et je le répète, seule la vérité est la seule et unique voix vers une réconciliation nationale véritable. A cette époque j’étais jeune, je connais des tutsi tués accusés d’avoir tué le Président Ndadaye, je connais également des hutus tués accusés d’être un Mwasaya (assaillant). Malheureusement, les présumés responsables des massacres d’hier profitent de la crise d’aujourd’hu, font beaucoup de bruits pour nous faire oublier leurs responsabilités du passé. Une grande question qui reste toujours dans ma tête est de savoir, où étaient ces organisations qui se disent de droit de l’homme à cette époque? J’espère qui s’ ‘elles étaient actives comme nous les voyons aujourd’hui, le Burundi ne serait tant endeuillé!

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Déceptions

Par Léandre Sikuyavuga Menaces, calculs ou pur suivisme ? L’Assemblée nationale vient d’adopter presque à l’unanimité le projet du Code électoral. Seuls deux députés ont émis leurs objections. Ce Code qui va régir les prochaines élections avait pourtant suscité moult réactions (…)

Online Users

Total 2 236 users online