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Ruyigi : 5000 Fbu le litre d’essence … au marché noir

05/05/2013 Commentaires fermés sur Ruyigi : 5000 Fbu le litre d’essence … au marché noir

La ville de Ruyigi accuse une pénurie de carburant depuis des semaines. Du coup, le marché noir impose sa loi et les prix des tickets de bus ne cessent de grimper.

<doc5515|left>«Ça fait plus de 2 semaines qu’on a plus d’essence », se lamente G.N, un gérant d’une des 3 stations d’essence de la ville de Ruyigi. D’après lui, seul le mazout a été livré. Et en petite quantité. Pour Hassan Ndikumana, chauffeur de Taxi qui parcourt Ruyigi-Gitega, cette situation est devenue intenable. Selon lui, il n’y a qu’au marché noir où l’on peut s’approvisionner. «C’est très cher. Le prix d’un litre varie entre 4500Fbu et 5000Fbu.», précise-t-il.

Les conducteurs de ces voitures de transport ont alors décidé d’augmenter le prix du ticket. «On ne pouvait pas accepter de travailler à perte», déclare Hassan Ndikumana. Aujourd’hui, pour aller à Gitega, il faut payer 6000Fbu alors qu’avant, c’était 4000Fbu. Pour Ruyigi-Cankuzo, c’est 5000Fbu. «Avant cette pénurie, il ne fallait que 3500Fbu pour aller à Cankuzo. Mais on ne peut faire autrement.», se résigne une jeune femme. Elle demande, en outre, au gouvernement de trouver une solution à ce problème pour alléger les souffrances de la population.

Un léger mieux

Ce mercredi 10 octobre 2012, il y a eu un petit répit. Dans la petite ville de Ruyigi, la station Kobil était en train de distribuer de l’essence. Selon un des pompistes, ce carburant était dans leurs stocks avant la pénurie. Mais leur pompe était tombée en panne, indique-t-il. Curieux s’exclame un motard sur la file d’attente!

Cependant, le pompiste précise que vu la demande, le stock va vite s’épuiser. En effet, il y avait une longue file de véhicules des particuliers, des organisations non gouvernementales ainsi que des motos, devant cette station. D’autres s’approvisionnaient par bidons de 20 litres. Probablement des fraudeurs du marché noir. D’après certains habitants de Ruyigi, si cette situation ne cesse pas bientôt, les prix des autres denrées vont aussi grimper. « Ce qui n’augure rien de bon vu nos faibles moyens», concluent-ils.

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