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Qu’est-ce qui s’est passé le 11 novembre au port de Bujumbura ?

05/05/2013 Commentaires fermés sur Qu’est-ce qui s’est passé le 11 novembre au port de Bujumbura ?

[Les commerçants et étudiants, à bord du bus Gaaga le 11 novembre 2012, affirment qu’ils ont passé plus de 2 heures->http://iwacu-burundi.org/spip.php?article4164] à attendre un agent de l’OBR (Office Burundaise des Recettes) pour la vérification et le stockage de leurs bagages. Le porte-parole de cette office dément.

<doc6383|left>Dimanche le 11 novembre 2011. Le bus Gaaga en provenance de Kampala débarque au port de Bujumbura vers 11h. Parmi les passagers, des étudiants, des commerçants, des touristes … Tous doivent faire vérifier leurs bagages.

Il s’agit pour les uns de stocker leurs marchandises pour dédouanement. Et pour les autres, une simple vérification du contenu de leurs valises. « Lorsque nous sommes arrivés devant le dépôt, nous avons trouvé une femme allongée sur un matelas. Elle portait une robe en tissu de pagne. Elle nous a dit qu’elle travaille à l’EPB (exploitation du port de Bujumbura) », se souvient J.H., un étudiant burundais qui était à bord de ce bus.

D’après lui, les passagers ont demandé à cette femme de les servir mais elle a refusé, arguant que la loi exige que tout contrôle des bagages soit fait par deux agents, l’un de l’OBR et l’autre e l’EPB. Les passagers demandent alors où se trouve son collegue prénommé Lambert(agent de l’OBR), poursuit l’étudiant, et elle leur répond qu’il est allé au restaurant. « Nous lui avons demandé de lui téléphoner et elle l’a fait à trois reprises, mais Lambert ne décrochait pas son téléphone. »

L’agent de l’EPB parvient à joindre Lambert après deux heures d’attente. Pendant ce temps, précise cet étudiant, certaines commerçantes ne cessaient de dire que Lambert est un bon travailleur et s’étonnaient de la longeur de son absence. Cette fonctionnaire finit par contrôler les valises des étudiants pour qu’ils rentrent chez eux : « Elle a fouillé et nous a donné un petit mot prouvant que nous sommes en ordre et nous sommes partis après 2h30 d’attente. »
« Les marchandises avaient été bel et bien contrôlées puis stockées par l’agent en poste dès l’arrivée du bus »

Faux, rétorque Dieudonné Kwizera, porte-parole de l’OBR. Selon lui, il y avait un autre agent de l’OBR en plus de l’agent de l’EPB. Il s’étonne des propos de ces passagers car seuls les effets personnels contenus dans les valises ou sacs des passagers requièrent l’autorisation préalable d’un autre agent de l’OBR chargé des sorties du Port des biens dédouanés ou non : « C’est cet agent qui était parti se restaurer, ce qui n’a pas empêché entre-temps le stockage dans les entrepôts des articles commerciaux, puisqu’un agent de l’OBR et celui de l’EPB étaient là. »

Le porte-parole de l’OBR soutient que l’attente dont parle ces passagers n’a pas duré deux heures : « Les marchandises avaient été bel et bien contrôlées puis stockées par l’agent en poste dès l’arrivée du bus, mais seuls les effets personnels ont dû attendre, mais pendant environ 50 minutes et non 2h 30. »

Certaines personnes mal intentionnées ont, explique-t-il, tendance à dissimuler certains articles de grande valeur dans les valises à effets personnels, causant ainsi une fraude dans la collecte des recettes. D’où cette mesure de joindre deux agents dans ce genre de contrôle des effets personnels, l’un pour contrôler, l’autre pour autoriser la sortie du Port.

Cependant, loin de justifier le fait que l’agent recherché avait éteint son téléphone portable, malgré une note l’interdisant depuis longtemps, le porte- parole de l’OBR indique que son office considère cette situation inconfortable qui est arrivée à certains passagers du bus Gaaga comme une leçon pour l’amélioration de son service, surtout les jours fériés et les weekend. « La collaboration avec les transporteurs sera de grande utilité au profit de tous les partenaires: les contribuables, l’EPB et l’OBR », conclut-il.

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