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Quand l’Uprona provoque le courroux de l’ADC-Ikibiri

16/08/2011 Commentaires fermés sur Quand l’Uprona provoque le courroux de l’ADC-Ikibiri

Chauvineau Mugwengezo, porte-parole de l’ADC, Ikibiri réfute les propos tenus par Bonaventure Niyoyankana, président de l’Uprona, demandant à cette coalition d’assumer la responsabilité des groupes armés.

<doc864|left>Mardi 2 août 2011. Le parti du prince Louis Rwagasore sort de son silence. Au cours d’une conférence de presse, il exprime entre autres préoccupations, son inquiétude par rapport à la situation sécuritaire : « Que le gouvernement et les groupes qui attaquent prennent leurs responsabilités et mettent au clair ce qu’ils veulent. Faut-il attendre des milliers de morts, des destructions de ponts, d’hôpitaux pour enfin s’asseoir et dire ‘qu’est-ce que vous voulez’ ? » Du coup, le député exhorte l’ADC Ikibiri à assumer la responsabilité des groupes armés au cas où il en serait le parrain.

Mais cet appel n’a pas du tout plu à l’Alliance des Démocrates pour le Changement qui se dit surprise et sidérée. Pour Chauvineau Mugwengezo, l’ADC n’est impliquée ni de près ni de loin : « Nous avons fait le choix, notre lutte est politique. Nous allons la mener jusqu’à ce que le pouvoir comprenne que la défense de la démocratie n’est pas une affaire personnelle. Nous la défendrons de la manière la plus politique possible.»
Malgré l’avancée marquée par l’Uprona en se prononçant sur les questions de l’heure, M. Mugwengezo estime que ce parti ne peut pas se substituer à l’ADC pour affirmer que celle-ci a des affinités avec les mouvements armés. Selon le porte-parole de l’ADC ceux qui ont pris des armes ont leurs propres revendications et savent à quoi leur lutte va aboutir. Indépendamment des partis politiques, lance-t-il, des gens peuvent décider de se constituer en rébellion. Et de préciser que l’ADC constitue un espoir en ce sens qu’il amènera le pouvoir à changer de philosophie.

« Tôt ou tard, l’affaire sera connue »

Bonaventure Niyoyankana, président de l’Uprona, n’y va pas par quatre chemins. « Le conflit est entre le gouvernement, le parti au pouvoir et l’ADC Ikibiri. Qui d’entre les trois parties a intérêt à encourager ces bandes armées ? », se demande-t-il. Il est toutefois d’avis qu’au sein de la coalition, certains partis ne croient pas à la violence. Tout simplement, il ne faut pas se perdre dans les jeux de mots: « Que l’ADC s’approprie ou pas ces groupes armés, l’important c’est qu’ils existent. » De surcroît, souligne-t-il, ils ne peuvent être gérés que par des Burundais et non des étrangers.

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