Mercredi 24 avril 2024

Opinions

OPINION* – Le marketing de la peur

31/07/2017 16

Par Daly Ngarambe

Il y a quelques temps, j’ai participé à une discussion très tendue sur twitter et dans laquelle des allusions aussi graves que celles liées au génocide et à la division ethnique ont été faites. Le sujet de départ était le discours tenu par Jacques Bigirimana lors d’une rencontre que l’ombudsman Burundais avait organisée avec les acteurs politiques du Burundi.

Daly Ngarambe

Il m’a paru utile de laisser passer deux semaines, le temps que les émotions vives se tassent, avant de revenir sur cet épisode qui, d’après moi, illustre de manière éloquente le jeu de la communication autour de la crise que le Burundi traverse.

Des propos retirés de leur contexte…

Le fil de la discussion commence le 7 juillet par la mise en ligne d’un extrait vidéo du discours de Jacques Bigirimana, président du parti FNL (https://goo.gl/wQkG73). L’extrait vidéo est publié par le directeur du groupe de presse IWACU, Antoine Kaburahe sur son compte twitter; il est de 2 minutes et 5 secondes, le discours entier lui, dure 14 minutes et 45 secondes.

Aucune mention n’est faite sur le contexte dans lequel se sont tenus les propos publiés, aucun lien n’est publié vers le discours complet et aucune allusion n’en est faite. Cette information avait pourtant été rendue disponible, 4 jours plus tôt, sur twitter par Jacques Bigirimana lui-même (https://goo.gl/f2LWH1) et sur youtube par le service de communication du parti FNL (https://goo.gl/FPLm1y).

Dans la vidéo complète, Jacques Bigirimana commence par apprécier le cadre et l’initiative de faire rencontrer les politiciens d’opinions différentes pour se parler en toute franchise afin de trouver des solutions de sortie de crise. Il donne les raisons qui, selon lui, empêchent la réunification des deux “ailes” du FNL pourtant issues d’un même parti et d’une même idéologie d’origine. Il parle d’un malaise lié à des non-dits et insiste dessus à plusieurs reprises. Il dénonce des calculs faits autour des accords d’Arusha et dans la préparation du coup d’Etat de 2015 en regrettant les vies qui ont été sacrifiées inutilement. Jacques Bigirimana soulève également la question de la peur qui habite les Burundais et particulièrement les Tutsi et insiste à deux reprises sur la nécessité de les rassurer autant que de développer le pays.

On peut ne pas aimer la personne en elle-même mais en remarquant qu’une grande partie de ses propos vise Agathon Rwasa, leader de l’aile du FNL qu’il ne reconnaît pas, Jacques Bigirimana donne à voir une importante évolution du jeu politique : le simple fait d’être de la même ethnie et de surcroît, issu d’un même parti, ne suffit pas pour se réconcilier. Il parle plusieurs fois de la nécessité d’avoir une lecture commune des jeux et enjeux du moment et de partager une vision des étapes à venir. De cette manière, il montre clairement que l’ethnie n’est plus suffisante pour fonder des alliances politiques. Et ainsi, le discours de Jacques Bigirimana participe activement à dé-légitimer les clivages ethniques comme seules variables de l’affrontement politique.

Le tweet d’Antoine Kaburahe racontera une toute autre histoire.

.. puis, re-définis autrement

Une vision politique: »C’est le temps du Hutu contre le Hutu, les autres questions ont été réglées ». J Bigirimana FNL

Tel est le texte de Kaburahe qui accompagne l’extrait vidéo (https://goo.gl/wQkG73). L’usage des guillemets fait croire qu’il s’agit d’une citation fidèle mais cela n’est, en réalité, pas le cas : la traduction du morceau tronqué est, elle aussi,… tronquée. Le sens qu’il en résulte n’est plus celui de l’orateur.

Orateur et pas auteur car, la phrase “la lutte du Hutu contre le Hutu” dont il est question ici, n’est pas de Jacques Bigirimana à proprement parler. Il cite une prédiction faite par Gahutu Remy (fondateur du parti PALIPEHUTU-FNL) des décennies auparavant au sujet des défis ultimes à relever avant que le Burundi ne soit totalement libéré : le temps où la guerre n’opposera plus le Hutu contre le Tutsi mais où le Hutu se battra contre un autre Hutu.

Après avoir donné les raisons qui, d’après lui, expliquent son opposition avec Agathon Rwasa, Jacques Bigirimana, affirme que cette prédiction s’est réalisée, que “la lutte du hutu contre le hutu” est le défi qui est entrain d’être “géré” en ce moment!.. Cela n’apparaît pas dans la traduction de Kaburahe. Il ne s’agit donc pas de “vision politique” comme le suggère le tweet mais de la lecture que fait Jacques Bigirimana de la situation présente en se basant sur les prédictions du fondateur du mouvement.

Sa vision politique est, elle, explicitée un peu plus loin dans la vidéo originale à peu près dans ces termes : “assurer la sécurité des Tutsi, assurer la sécurité du pays, développer le pays, combattre les problèmes de chômage”. Jacques Bigirimana ajoute : “c’est ça l’essentiel, c’est ça le programme”… Cette partie n’apparaît malheureusement pas dans l’extrait publié par Kaburahe.

Interpellé là dessus à plusieurs reprises comme ici (https://goo.gl/miyfBu) ou ici (https://goo.gl/hvsfzg), ou encore là (https://goo.gl/55XqQr), là (https://goo.gl/riSqRH), là (https://goo.gl/jLxgjp) et ailleurs… il refusera systématiquement de parler des parties ignorées, et évitera d’en débattre.

.. et finalement, placés dans un autre contexte!

Le tweet de Kaburahe est ensuite repris par Thierry Uwamahoro, un activiste politique de la diaspora, qui lui ajoute le hashtag #HutuPower et le commentaire “il n’y a pas d’autre mot pour cette idéologie” (https://goo.gl/pJdkKU). Le hashtag peut paraître anodin ou juste un peu excessif.., il est en réalité, beaucoup plus grave que le commentaire lui-même.

Le hashtag est un outil très puissant sur les médias sociaux. Codé avec un # au début, il est le système qui sert à catégoriser les informations et à les relier entre elles par le lien, le label, le thème, la catégorie définie. Indépendamment du contexte original, et de tout ce qui peut être dit ou publié ailleurs, ce simple hashtag, à lui tout seul, a fini d’établir le lien entre le discours tronqué + sa re-définition + son nouveau contexte avec tous les autres tweets passés et à venir contenant le même hashtag. Ceux-ci se rapportent quasi exclusivement au génocide Rwandais contre les tutsi : la boucle est bouclée!

C’est à ce moment là que j’ai interpellé Thierry Uwamahoro pour m’assurer qu’il assumait le raccourci qu’il empruntait (https://goo.gl/r5rNC2). J’ai explicité le “raccourci” auquel je faisais allusion pour dissiper toute ambiguïté (https://goo.gl/6e8wSo).. et espérer une réponse claire (https://goo.gl/vt8b6u)… je n’en ai jamais reçu!

Une stratégie de défense connue..

A partir de là, je savais ce qui allait suivre : que j’allais faire l’objet d’attaques en groupe (https://goo.gl/oXXgdf, https://goo.gl/VYpZLg , https://goo.gl/7LGi3u), que j’allais être accusé de cautionner la haine ethnique (https://goo.gl/uSCRAo, https://goo.gl/adTfoc, https://goo.gl/8Zknos), qualifié de “porte parole du régime” (https://goo.gl/AvWf7N, https://goo.gl/XgMEiH) et que cela allait probablement se coordonner et se propager “discrètement” dans des groupes whatsapp ou en messages privés. Une stratégie de défense de moins en moins efficace censée permettre d’éviter l’argumentation critique en faveur de l’embrigadement sectaire.

Les mots “embrigadement” et “sectaire” peuvent paraître excessifs mais c’est bien de cela qu’il s’agit : ce qui m’est reproché au fond, et qui le sera d’avantage après la publication de cet article, c’est de ne pas penser comme eux, de ne pas communiquer comme eux, de ne pas prendre position pour eux, et donc forcément, selon eux, de penser comme le pouvoir, de communiquer pour le pouvoir, de prendre position pour le pouvoir ».

J’ai eu du mal à retrouver les liens de toutes ces “attaques”.. ceux présentés ici sont essentiellement des tweets d’Antoine Kaburahe ou re-tweetés par lui, disponibles sur son espace twitter. Je n’ai malheureusement pas accès à ce qui s’est dit dans les groupes sur whatsapp ou en messages privés.. j’en imagine une teneur encore plus acerbe. Qu’importe! .

Au service d’un marketing de la peur

“Le marketing peut être défini comme l’ensemble des actions ayant pour objectifs d’étudier et d’influencer les besoins et comportements des consommateurs et de réaliser en continu les adaptations de la production et de l’appareil commercial en fonction des besoins et comportements précédemment identifiés” (https://goo.gl/Jwxhiy)

L’importance du client : “La mission du marketing en tant que discipline de gestion des organisations est de bâtir une clientèle et de s’assurer, à long terme, de sa fidélité soutenue, en posant au jour le jour et donc à très court terme, les gestes nécessaires au renforcement de sa satisfaction » (https://goo.gl/AHTEwh)

Sur twitter, si vous cliquez sur le hashtag #HutuPower, vous verrez que très vite il s’est ajouté de nouveaux tweets qui viennent étoffer la narration choisie et lui donner corps. comme ici (https://goo.gl/zozTNR), ici (https://goo.gl/NLtFKX) ou là (https://goo.gl/fkWtca). Aucun de ces nouveaux tweets ne mentionne la vidéo ou le contexte d’origine, juste l’extrait et sa re-définition. A chaque nouveau tweet, la narration-bis gagne sur la vraie histoire du départ et acquiert/développe sa légitimité. Le hashtag défini, peu importe le temps qui passe, les tweets pourront s’ajouter et se relieront entre eux.

La même fonction est assurée en insistant, SANS EXPLICITER, sur une partie de l’extrait : “ibindi twarabihejeje” traduite “les autres questions ont été réglées” par Kaburahe (https://goo.gl/wQkG73). De nombreuses personnes peuvent ne pas comprendre d’emblée les “questions” auxquelles il est fait allusion, cela se comprend parfaitement.. mais je n’ai absolument aucun doute que le journaliste Antoine Kaburahe, lui, a bien compris.

Le PALIPEHUTU dont est issu le FNL est un sigle pour (Partie pour la Libération du Peuple Hutu). Le fondateur du mouvement, Gahutu Rémy, avait défini la lutte essentiellement contre la ségrégation dont il jugeait que les Hutu étaient victimes et particulièrement la ségrégation dans l’enseignement secondaire et à l’université, la ségrégation dans l’attribution des terres, la ségrégation dans la fonction publique, la ségrégation dans l’armée et la ségrégation dans l’exercice du pouvoir suprême.

Gahutu Rémy avait conceptualisé sa vision des choses et l’avait traduit dans un enseignement idéologique du PALIPEHUTU. Dans cet enseignement, il expliquait que la lutte ne sera achevée que lorsque ces ségrégations auront cessé. Il avait également fait la prédiction que dans cette quête de libération, viendra un moment où des Hutu se battront contre d’autres Hutu. Son idéologie se poursuit en donnant des indications pour redresser le Burundi libéré. Parmi ces indications se trouvent la nécessité de garantir la sécurité des Tutsi, de leurs biens ainsi que leurs droits. Il parle également de développer le pays, de lutter contre l’oisiveté par un pacte social entre la population et ses dirigeants.

En regardant la vidéo entière, il est très aisé de comprendre que Jacques Bigirimana faisait allusion à ces enseignements; il le dit d’ailleurs à plusieurs reprises et cela ne pouvait échapper à la compréhension d’un journaliste expérimenté.

“Les autres questions” qui ont été réglées se rapportent donc au fait que des rapatriés retrouvent leurs terres, que les Hutu fréquentent maintenant les écoles et les universités, intègrent l’armée et la fonction publique sans discrimination et accèdent aux fonctions de chef d’Etat. Jacques Bigirimana considère, dans son discours, que ces éléments de la lutte ont été réglées.

L’orientation donnée à ces propos (https://goo.gl/HqZqqw, https://goo.gl/AzWCRc), l’insistance sur cette partie (https://goo.gl/Fsjrvp, https://goo.gl/88Ldak) et d’autres montages de ce genre (https://goo.gl/3TcaSb) sont faits sciemment pour suscitter la peur.

L’ironie du sort est que vers la fin de la vidéo, Jacques Bigirimana dénonce justement ces pratiques visant à instrumentaliser la peur à des fins inavouées (https://goo.gl/FPLm1y) et qu’avant lui, un grand journaliste Burundais disait qu’il appartenait aux journalistes “de vérifier, de recouper ce qu’on nous transmet, de faire la part des rumeurs et des faits.” c’était un certain, Antoine Kaburahe, Journaliste, Écrivain, Éditeur et Directeur du Groupe de Presse Iwacu.

*Les articles de la rubrique « opinion » n’engagent pas la rédaction

Forum des lecteurs d'Iwacu

16 réactions
  1. Gig

    De communiquer pour le pouvoir Tu l’as dit bouffi…C’est de l’auto-marketing ou je n’en sais rien

  2. Rusengo

    Mr Daly, tu écris: »Dans cet enseignement, il expliquait que la lutte ne sera achevée que lorsque ces ségrégations auront cessé ». Avec le CNDD-FDD, parti-Etat et omniprésent partout, jusqu’à sacrifier la méritocratie pour la médiocrité…les ségrégations ont-elles « cessé » ou ont-elles bel et bien été instauré en système d’administration? Remplacer une ségrégation par une autre pire que la 1 ère, est-ce une prédiction viable? « Sécuriser » des Tutsis opprimés de 2 ème zone, n’est-ce pas hypocrite et malsain, pour la nation toute entière? Un « PalipeTutsi » créé en toute pièce par le Palipehutu-Fnl-CnddFdd…ne le voit-tu pas poindre à l’horizon? Est-ce intelligent d’en faire juste une question de nombre? Où allons-nous? En perpetuelle guerre, telle une malédiction? Oú sont les sages des 2 côtés? Mr J. Bigirimana patron du Fnl et apparent fidèle de R. Gahutu , en est-il un? Penses-tu vraiment? Et toi pourquoi le défends-tu, épouses-tu ses analyses?

  3. Gihugu

    Vous avez une façon plus raffinée de dire les choses très maladroites. Vous êtes quand même d’une bonne école de la plume malgré que c’est vide de verité. Et depuis quand vous défendez Jacques Bigirimana? .

  4. Nahayo

    Tiens tiens ! harya Gahutu yari afise iyo vision de la fin e la discrimination ethnique muri iyo sens muvuga? Wewel fin de la discrimination yayivuga apres avoir massacre tous les tutsis. bo yavuga a sécuriser baba basgaye ari des objets de musée bari gushira muri parc pour la curiosite des touristes>

    • KABADUGARITSE

      … Encore un! Tugowe tukiriko.-

  5. juju

    SVP, arretez de malmener l’ame de Gahutu. Car Peter le fait deja avec zele et c’est plus que suffisant ! Merci.

  6. Rurihose

    Question: Le fait d’avoir été au maquis justifie t il tous les errements? Nkurunziza peut rendre le Burundi le pays le plus pauvre et le plus corrompu. Un pays de non droit, ey il y a une catégorie de gens qui justofient srd disvours démagogiques pour qu un indivdu pareil reste au pouvoir ad eternum.
    Pauvre Burundi

  7. Busorongo

    Daly nawe uratwenza

    Qu’attendiez vous de Mr. Antoine actuellement. il m’a aussi embrigade a un moment donne. Je ne sais par quelle magie mais je le defendais comme si c’etait moi en personne. Helas d’autres elements sont apparus et je me suis souvenu d’un fait: quand le journal Iwacu est apparu c’etait avec l’initiative d’un certain belgo-burundais. Dernierement un article sur le monde affirme que ce monsieur est journaliste en exil en belgique. Et il n’a pas dementi.
    Alors avant son « exil » (comme journaliste bururndais en Belgique etait il belge en exil au Burundi?
    Et vous vous etonnez qu’il nous ment encore.
    De passage je salue le courage de tous ceux qui assume leurs tweets. Au moins on saura qui est qui.
    A vous Daly…
    Courage!

    Note
    Vous me défendiez à cause de ma nationalité? Pourquoi vous attacher à ces détails? Ma nationalité importe peu, M. Busorongo. Il ya beaucoup de citoyens de plusieurs origines au Burundi.J’aurais aimé pouvoir travailler tout simplement dans ce pays qui s’appelle le Burundi, qu’il soit d’origine ou d’adoption. Ce pays qui reste mien. Un passeport ce n’est qu’un document administratif qui peut expirer, n’est-ce pas? Le vrai passeport on le porte dans son coeur…
    Antoine Kaburahe

    • KABADUGARITSE

      Politique et Journalisme merdes du Diable? Une question qui restera sans réponse sans nulle doute pour longtemps.

      Je me souviens, il y a pas longtemps, le journaliste Kaburahe était traité par certains internautes de traitre et de proche du pouvoir CNDD-FDD, ce pour son objectivité dans ses écrits et publications. Mais qu’est-ce qui arrive à d’autres quand actuellement on le traite autrement? A y regarder de prêt, j’ai l’impression que nous lisons et réagissons par rapport au nom et faciès de l’auteur et ne prenons que rarement en compte le contenu des textes lus.-

  8. Murimbo Jonas

    Ooohh là là là!! J’adore le commentaire de Ramba! Il est plus honnête et intrinsèque que celui de ce fils d’ancien Ministre qui se veut à la fois nostalgique du passé et opportuniste du présent.
    Sauf que le gateau national c’est pour tous les Barundis, càd les Hutus, les Tutsis, les Twa et les Ganwa. Le reste c’est de la polémique matuviste!!!

  9. Ramba

    Ewe sha Daly genda wifungurire kwa Papa, urye hama uryame. Igihe twari mw’ishamba namwe muri abana bo kwa Papa, mwiyigira za Saint Esprit hamwe n’aba bandi ntimwari mutuzi. Uno musi muriko mugaruka kutwumvisha ko turi bamwe, ko buno butegetsi twobusangira. Genda basha musangire na bamwe mwasangira kera, ibi vy’ubu navyo mubiturekere kand tuzobisangira na ba ba Tutsis bari barahohotewe na kahise ngo si abahima.

    Vive la démocratie! Vive Pierre NKURUNZIZA! A bas les hypocrites qui se cachent en nous.

    • Abi

      Je n’arrive pas a comprendre pourquoi ne pas attaquer les idees plutot que la personne…

      • Ramba

        C’est parce que les opportunistes batwinyegejemwo ntituzobemera na mba! N’oubliez surtout pas que quand Kaburahe était réfugié sous Buyoya, les Daly et consorts étaient fils de Ministre, etc…. Dommage en passant que na Kaburahe atagumije ibanga.

    • David

      Rega si bose bategerezwa kuja mw’ishamba. Iyo twese twari guhererayo iki gihugu cari kuba kimeze gute?

    • ntsimbiyabandi

      Vous êtes parti à la rébellion mw’iIshamba) pour apprendre à combattre, à faire la guerre. Daly peut-être était plongé dans ses études pour combattre aussi plus tard. Chacun d’entre vous a préparé sa guerre d’autant plus qu’elle n’est pas que militaire, elle n’est pas encore finie. En plus, j’ajouterais que l’heure peut ne pas compter. En effet, l’ouvrier de la première heure peut recevoir la même couronne que l’ouvrier de la dernière heure. Si vous n’êtes pas hypocrite vous constatez déjà sur le terrain que tous ceux qui bénéficient de votre combat n’étaient pas avec vous ni pour vous. Pour terminer je dirais que Daly sans le connaître est un exemple vivant de la liberté, de l’indépendance, de la souveraineté. Il n’est plus fils à papa uproniste ou frodébiste, professeur d’université. Il a compris que « Ubugabo burihabwa ». Il a pris conscience comme à un moment vous aussi avez pris conscience peut-être par la faim, le froid, le harcèlement, la pauvreté, l’injustice, le manque de soutien… Par ailleurs, combien de vos compagnons de lutte vous ont trahi? Le pays a besoin du concours de tous ses fils, de toutes ses filles. Ramba!!!

  10. Armand

    Cher Daly,

    Je ne viens pas pour aprouver ou desaprouver, comme aiment le faire certains de nos amis sur les reseaux sociaux, mais je salue le courage du journal iwacu de publier ton « droit de réponse » dans sa rubrique opinion.

    J’ai juste un commentaire sur la dernière partie de ton opinion, sur « Au service d’un marketing de la peur. A partir du 5èm paragraphe, tu devrais citer les sources comme tu l’a fait pour la definition du marketing et les autres concepts. Car, le lecteur a tendance se poser des questions.

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