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«On attendait la libération de Hassan Ruvakuki»

05/05/2013 Commentaires fermés sur «On attendait la libération de Hassan Ruvakuki»

[La condamnation en appel à trois ans de prison->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4546] du correspondant de Radio France internationale (RFI) et journaliste à la radio locale indépendante, « Bonesha » FM, Hassan Ruvakuki, a été mal vécue par ses confrères comme cela a transparu dans les discussions lors de l’émission hebdomadaire de club de la presse qui donne la parole aux professionnels des médias pour décortiquer l’actualité nationale et internationale dominante de la semaine et pour parler de leur métier de journaliste.

« Nous sommes sous le choc, car on s’attendait à sa libération, surtout que Hassan Ruvakuki paie pour le simple exercice de son métier », a déclaré Pierre Claver Ndikuriyo, de la radio Bonesha. Et d’ajouter : « En fin de compte, emprisonner Hassan Ruvakuki, c’est dire à tous les journalistes de se taire. Nous gardons, néanmoins, de l’espoir car il a déjà purgé le quart de la peine ».
De son côté, Jérôme Niyonzima de la radio isanganiro, a estimé que la question est maintenant de savoir si réellement c’est un procès judiciaire ou des manipulations judiciaires. Sans oublier le chef d’accusation qui n’a cessé de changer. Selon lui, cela porte préjudice à la crédibilité de la justice.

D’après Innocent Muhozi, directeur général de Télé-Renaissance, cette affaire est inacceptable. « Tout le monde est en danger s’il n’y a pas de justice. Le grand problème dans ce combat pour plus de justice, c’est la peur », soutient-il. Combien de gens, poursuit-il, auraient été sauvés si on avait dit non à l’arbitraire ? Il est vital, selon lui, qu’on surmonte cette peur.
Pour Christian Bigirimana du groupe de presse « Iwacu », ce qui se passe avec le dossier du journaliste Hassan Ruvakuki signifie que le gouvernement veut faire taire tout le monde, à commencer par le quatrième pouvoir qu’est la presse. Et de conclure : « Je n’appelle pas à la révolution, mais à sa remise en liberté. Demain, on risque d’avoir peur de faire le moindre reportage au rythme où vont les choses. »

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