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Société

Mise en place d’une Agence Burundaise pour l’Emploi des Jeunes (ABEJ)

05/05/2013 Commentaires fermés sur Mise en place d’une Agence Burundaise pour l’Emploi des Jeunes (ABEJ)

Le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la culture met en place une Agence Burundaise pour l’Emploi des Jeunes (ABEJ). Avec un fonds initial de 72 millions de Fbu, elle va démarrer ses activités en janvier 2012.

Dans un premier temps, l’ABEJ encadrera 200 jeunes. « En premier lieu, cette agence s’attachera à chercher des stages de 1er emploi pour les jeunes qui terminent leurs études. Après 6 mois de stage, le jeune aura son attestation des services rendus qui lui permettra de trouver facilement son emploi. Il aura  acquis l’expérience exigée par  la plupart des demandeurs de travail », précise Corneille Ntawurutimana,

Administrateur directeur général de l’ABEJ. Il indique aussi que son agence aura à suivre ceux qui seront dans les stages : « Il y aura une équipe de gens qui les accompagnera. Elle veillera à ce qu’ils soient bien encadrés dans leurs milieux de travail. La même équipe tiendra des séances de plaidoirie  auprès des employeurs pour qu’ils prennent ces stagiaires au moment des recrutements», explique-t-il.

Selon M.Ntawurutimana, cette agence organisera aussi  des formations dans le domaine de l’entrepreneuriat : « Nous voulons que nos jeunes soient capables de créer leurs propres emplois  parce qu’actuellement l’Etat n’est pas en mesure de donner de l’emploi à tous ceux qui finissent leurs études », souligne-t-il. Et dans le même esprit, après cette formation, ceux qui auront des projets bien définis seront soutenus financièrement : « Un fonds pour l’entrepreneuriat  des jeunes a été déjà initié au sein de notre ministère ; il est au conseil des ministres pour des fins de validation. L’ABEJ cherchera encore d’autres bailleurs. Nous espérons pouvoir réussir à combattre le chômage. »

Dans le même souci de trouver du travail aux jeunes chômeurs, l’ABEJ compte élargir le champ du marché du travail  burundais : « Nous allons exploiter de nouveaux créneaux porteurs d’emploi existants au Burundi mais  qui semblent être négligés actuellement. Nous prévoyons, par exemple, de  créer de l’emploi dans le domaine du tourisme en formant des guides qui vont aider nos touristes à bien découvrir nos sites touristiques. La plupart de nos visiteurs s’arrêtent à Bujumbura », déplore-t-il.

Des jeunes paysans seront aussi soutenus

<doc1979|right>« Nous allons appuyer les actions du ministère de l’Agriculture et de l’Elevage, qui a déjà créé un fonds pour la promotion de l’agriculture. Nous regrouperons  les jeunes paysans  et nous leur apprendrons à travailler ensemble », indique l’ADG de l’ABEJ. Cette dernière aidera ces jeunes dans la détermination  des cultures qui donnent de meilleurs rendements : « Nous leur fournirons des intrants agricoles. Mais nous les aideront également à trouver du marché pour leur production. Il ya des jeunes qui ne savent pas où vendre leurs produits. »
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{Selon Euphrasie Bigirimana, coordinatrice des programmes au sein du Centre Universitaire de Formation et de Recherche en Entrepreneuriat (CUFORE), le taux du chômage au Burundi s’élève à 16%. Face à cette situation, elle estime que l’Etat du Burundi devrait prendre au sérieux la question du chômage : « Que le gouvernement pense à de grands projets pour combattre le chômage.» Cette ancienne ministre du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme suggère la promotion de l’entrepreneuriat au Burundi et préconise l’encadrement, le suivi et l’évaluation de ceux qui auront bénéficié de la formation dans ce domaine.}
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72millions de Fbu déjà débloqués

En ce qui concerne les frais de  fonctionnement de l’ABEJ, M. Ntawurutimana salue les efforts déjà consentis par le gouvernement du Burundi : « Il a déjà mis à notre disposition un montant de 72 millions Fbu. Nous allons continuer à chercher d’autres bailleurs auprès des institutions financières et nous espérons pouvoir mener notre projet avec succès. »
Les jeunes que prendra en charge l’ABEJ, sont ceux qui auront l’âge compris entre 15 et 35 ans : « D’autres critères seront annoncés lors des communiqués que nous allons faire passer dans  les mois à venir », explique l’ADG de l’ABEJ.

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