Lundi 29 avril 2024

Archives

L’Ombudsman est prêt à payer l’IPR dès février 2012

05/06/2013 Commentaires fermés sur L’Ombudsman est prêt à payer l’IPR dès février 2012

Après une audience avec Eulalie Nibizi du syndicat libre des enseignants du Burundi (SLEB), Pacifique Nininahazwe du Forum pour le renforcement de la société civile (FORSC) et Gabriel Rufyiri de l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (OLUCOME), ce mardi 31 janvier à son bureau, l’Ombudsman burundais Mohammed Rukara se dit prêt à payer l’impôt professionnel sur le revenu (IPR) dès le mois de février 2012. <doc2856|left>« Si des citoyens de moindre revenu doivent payer l’impôt, lui aussi est tout à fait déterminé pour payer l’impôt dans le but de donner un bon exemple et inciter les autres autorités à le faire», a déclaré Jérôme Ndiho, porte-parole a.i de l’Ombudsman juste après cette audience. Il rappelle que la loi doit être respectée par tous. Cette mesure a été bien accueillie par la société civile mais elle n’a pas du tout été bien appréciée par quelques cadres du bureau de l’Ombudsman. Il y avait quelques murmures et les visages n’étaient pas rayonnants. Les quelques sourires étaient visiblement forcés, diplomatiques. Avec cette visite, les trois représentants de la société civile avaient l’objectif de s’enquérir sur l’état d’avancement des dossiers liés aux crimes économiques et de sang qu’ils ont soumis au bureau de l’Ombudsman. Ces délégués de la société civile ont constaté que quelques dossiers ont connu des avancées alors que d’autres sont au ralenti ou tout simplement rejetés par la justice. Concernant par exemple le dossier Interpetrol, Gabriel Rufyiri indique que la justice a évoqué l’irrecevabilité de ce dossier. Pour lui, cela signifie que pour le moment, ce dossier ne se trouve nulle part et aucune juridiction ne va encore le recevoir. « C’est une stratégie qui été adoptée par la justice burundaise pour que les 40 milliards se trouvant dans les mains des individus bien connus restent dans leurs poches », a-t-il déploré. Il dénonce ensuite des propos mensongers donnés par certaines personnes ressources au bureau de l’Ombudsman sur des dossiers déjà clôturés. Gabriel Rufyiri, président de l’OLUCOME constate amèrement que « les autorités citées dans les dossiers de malversations économiques et de corruption, au lieu d’être sanctionnées au moins au niveau administratif, elles bénéficient de promotions. « C’est une insulte à l’endroit des burundais », a-t-il déclaré. L’Ombudsman promet de continuer les investigations sur les 621 dossiers de corruptions et malversations économique ainsi que le cas Ernest Manirumva jusqu’à ce que la lumière éclate au grand jour.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Le Burundi confronté à une question de survie

Quatre enfants sont morts dans l’ effondrement d’une maison dans la zone Ntamba, commune Musigati, un enfant de trois ans est mort, plus de 300 maisons détruites  après un éboulement sur la colline Gabaniro, commune Muhuta, plus de cinq cents (…)

Online Users

Total 2 950 users online