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La tension atteint son paroxysme au sein du Syndicat des travailleurs de l’Université du Burundi (STUB)

05/05/2013 Commentaires fermés sur La tension atteint son paroxysme au sein du Syndicat des travailleurs de l’Université du Burundi (STUB)

Le président du syndicat, Authentique Nishimwe, a organisé, le 27 juin 2012, de nouvelles élections. Son vice-président, Christian Ntagwirumugara, en conteste la légalité.

<doc4629|left>Pour Authentique Nishimwe, Christian Ntagwirumugara ne représente plus le STUB. Sur ce, il n’a aucune prérogative de s’exprimer au nom des revendications des travailleurs de l’Université du Burundi. Selon lui, des élections ont eu lieu, le 27 juin 2012, et le STUB a un nouveau comité exécutif de 15 personnes. Christian Ntagwirumugara parle d’une mascarade. Pour lui, ces élections sont nulles et non avenues.

"Ces élections ont seulement connu la participation de la seule commission syndicale de la Régie des œuvres universitaires ", déclare Christian Ntagwirumugara. Il manipule, poursuit-il, les travailleurs de la Régie car il en préside la commission syndicale. Selon lui, les deux autres commissions syndicales, à savoir la commission syndicale des enseignants et celle des personnels administratif et technique, n’étaient pas présentes le jour des élections. Authentique Nishimwe, poursuit-t-il, veut saborder le syndicat pour satisfaire ses intérêts et ceux des individus qui le manipulent. Christian Ntagwirumugara n’y va pas par quatre chemins : "Authentique Nishimwe a perdu toute crédibilité auprès des travailleurs de l’UB. »

"Ils ont eu peur des élections car ils ne pouvaient pas gagner ", rétorque Authentique Nishimwe. Selon lui, un communiqué, faisant appel aux élections, avait été lancé, depuis le 19 mai 2012. Mais, poursuit-il, Christian Ntagwirumugara et le groupe qui le soutient n’ont pas voulu participer à ces élections. Et d’ajouter qu’ils ont fait pression sur les autres travailleurs de l’UB en distribuant de l’argent. "Vu le climat qui régnait au sein du syndicat, il fallait que l’un de nous deux parte ", souligne le président du STUB. Il peut se plaindre devant les instances habilitées, conseille-t-il, s’il pense que les élections ont été illégales.

<doc4630|right>La sempiternelle question de la régularisation continue de diviser

Le climat avait commencé à se dégrader lorsque les problèmes de régularisation des travailleurs de l’UB ont surgi. Les avis des deux hommes divergeaient. Authentique Nishimwe reproche à son vice-président de précipiter les choses dans la réclamation des arriérés des travailleurs de l’UB découlant de la sentence arbitrale. "Je préconise la négociation avec les autorités rectorales, alors que lui veut utiliser la manière forte ", déclare-t-il. "Il est manipulé par le rectorat et le ministère de tutelle ", répond Christian Ntagwirumugara. Le recteur lui accorde, poursuit-t-il, des privilèges qu’il ne mérite pas. Le président du STUB est aussi accusé d’avoir détourné 19.000.000 Fbu du syndicat. Authentique Nishimwe réfute toutes ces allégations. "Ce n’est pas le recteur qui a envoyé les travailleurs pour voter ", souligne le président du STUB. A l’accusation de détournement, il précise que c’est une manœuvre de pour l’évincer de la présidence du STUB.

Signalons que certains membres de ce nouveau comité, faisant partie des deux commissions qui n’ont pas participé à ces élections, ne le reconnaissent pas. Selon eux, la loi n’a pas été respectée. Un membre dudit comité est même surpris d’y être, car il ne savait pas qu’il y avait eu des élections. Authentique Nishimwe affirme que c’est leur droit de contester, mais ils ne lui ont pas encore envoyé une lettre de contestation.

Rappelons que la question de la régularisation des travailleurs de l’UB fait toujours polémique. Certains travailleurs dénoncent l’attitude de deux poids deux mesures des autorités rectorales dans le calcul et le paiement des arriérés dûs aux différents personnels.

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