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Kayanza-Musema : ces menuisiers qui gèrent une entreprise prospère

08/05/2012 Commentaires fermés sur Kayanza-Musema : ces menuisiers qui gèrent une entreprise prospère

Il y a le travail du bois. Mais il y a aussi la soudure, la réparation des automobiles, des moteurs électrogènes, des vélos et d’autres objets. L’’association des menuisiers chrétiens de Musema (AMCM) s’est fixé comme objectif de créer des emplois, enseigner certains métiers surtout à la jeunesse, leur inculquer un esprit sportif et compléter leurs sources de revenus.

L’initiative est d’Olé, un septuagénaire danois né en commune Butaganzwa, Province Kayanza. Il est retourné vivre au Danemark. Mais l’AMCM continue de fonctionner. Actuellement, elle compte 50 associés dont des fonctionnaires, des agro-éleveurs et des commerçants de la commune Butaganzwa. Son atelier moderne est fonctionnel depuis deux ans. D’après Emmanuel Uwitonze, son vice-président, pour trouver un capital, les associés se sont rassemblés et ont fixé une action à 20000Fbu. Pour éviter une quelconque domination, précise-t-il, chaque actionnaire a droit à cinq actions au maximum. Pour le fonctionnement de l’entreprise, 16 employés ont été engagés. Une partie est affectée à la section menuiserie, une autre travaille au garage. Le personnel comprend manifestement quelques hommes expérimentés. L’un d’entre eux signale qu’il a appris la réparation des motos au moment de l’installation de l’Eglise Baptiste à Musema dans les années 1940. Des chaises, les lits, les portes en bois et en métallique, de grands salons, des armoires,… sont également fabriqués. Chaque année, les associés procèdent à une évaluation. Selon le bilan de 2011, Emmanuel Uwitonze souligne, sans préciser de montant, que l’association a réalisé un bénéfice de plus 90 %. Le paiement des salaires et le calcul de toutes les dépenses étant effectués. D’après M. Uwitonze, la comptabilité et l’administration de cet atelier sont assurées par des membres de l’association.

Des obstacles ne manquent pas

Malgré les bénéfices réalisés, cet atelier fait face à certains problèmes. Le vice-président de l’association en signale quelques uns : « La carence des matières premières comme les planches, des difficultés de trouver des pièces de rechange des machines, des coupures d’électricité répétitives, …. » Il souligne que beaucoup de ces obstacles résultent du manque des voies de communication appropriées. Il faut noter que pendant la période pluvieuse, arriver au chef-lieu de la commune Butaganzwa, devient très difficile. Les routes déjà en mauvais état sont glissantes. Le malheur ne vient jamais seul, dit-on. Même s’ils sont construits en dur, les ponts qui relient cette commune aux autres frontalières comme Bukeye, Rango, Matongo et Muhanga ne sont pas beaucoup praticables. Par exemple, le pont construit sur la rivière Nkokoma entre cette commune à la celle de Bukeye : « Si rien n’est fait rapidement pour sauver cette infrastructure très utile pour le commerce et la communication, il va sans doute s’écrouler », suppose un membre de l’AMCM. Les associés demandent à l’administration d’aménager les routes pour que l’accès soit facile et que mêmes les clients d’autres provinces puissent venir. Cela leur permettra aussi d’écouler aisément les produits vers Bujumbura ou vers d’autres villes. Concernant la clientèle, M. Uwitonze indique que cela ne constitue pas un problème étant donné que l’atelier est proche du Lycée Musema. Il indique beaucoup de fonctionnaires voire des commerçants de cette commune effectuent des commandes à cet atelier : « Nos produits sont très appréciés », se réjouit-il.

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