Depuis le 13 mai 2025, la campagne électorale pour les élections législatives et communales du 5 juin prochain se déroule. Nombre d’observateurs se posent une question : élections législatives et communales ou élection présidentielle ? Dès le début de la campagne, ce sont le président de la République, le secrétaire général du CNDD-FDD et les autres présidents des partis politiques en compétition qui dominent la scène. Pour certains, il fallait laisser la place aux candidats à la députation et aux conseils communaux.
A quelques semaines des élections législatives, sénatoriales et communales, les habitants de la commune Nyabiraba de la province Bujumbura s’expriment sur leurs préoccupations et leurs espoirs. Ils soulignent le coût élevé de la vie. Malgré ces difficultés quotidiennes, ils souhaitent une campagne électorale et des élections paisibles. Les jeunes demandent des meilleures conditions pour mieux prospérer. Quant aux femmes et jeunes filles, elles se disent capables. Elles ont juste besoin d’être soutenues.
Il y a quelques jours, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a lancé le recrutement des membres des bureaux de vote. Nombre de politiques dénoncent le déroulement de cette opération car, selon eux, les militants du parti CNDD-FDD ont été privilégiés partout dans le pays. Pour certains d’entre eux, le processus électoral est faussé dès le départ.
Parmi les directives du président de l’Assemblée nationale à la nouvelle équipe de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme, élue ce lundi 5 mai, figure une mission : faire comprendre aux différentes instances chargées du respect des droits humains de retirer le Burundi de leur agenda.
Dans la commune Gihanga de la province de Bubanza, les défis qui hantent la vie des habitants sont multiples : routes impraticables, manque d’eau et d’électricité, pauvreté extrême, carence de formations sanitaires, manque d’engrais chimiques, pénurie du carburant, … Pour ces habitants, les futurs dirigeants devraient relever tous ces défis.
En moins de quatre mois, trois personnalités du pays dont deux commissaires de la Commission vérité réconciliation (CVR) et le président de la Commission nationale indépendante des droits de l’Homme (CNIDH) ont fui le pays. Des exils « forcés » qui traduisent un malaise dans les sphères de l’Etat, critiquent les politiques.
Alors que le Burundi s’apprête à vivre les élections des députés, des conseillers communaux et des sénateurs, les habitants de la province de Bubanza exhortent les candidats à privilégier les projets de développement comme l’adduction d’eau, l’électrification, … Malgré que l’administration locale se félicite de la bonne cohabitation entre les membres des partis politiques, certains militants de l’opposition indiquent que cette accalmie est de façade.
L’annonce a fait l’effet d’une bombe, ce jeudi 10 avril au Palais des Congrès de Kigobe. Présentant son rapport trimestriel de l’année 2024-2025 devant les députés et les sénateurs, le Premier ministre, Gervais Ndirakobuca, a affirmé sans ambages que les travaux de pavage du chef-lieu de la province de Cankuzo, dotés d’un budget de 1,4 milliard de BIF, affichaient « un taux d’exécution de 100% ». Cette déclaration a été immédiatement réfutée par les députés élus dans cette circonscription.
Lors d’une émission publique des porte-paroles tenue dans la province de Rumonge, le 28 mars dernier, le porte-parole du gouvernement a rassuré les Burundais que, bientôt, le commerce des minerais allait résoudre la pénurie récurrente de carburant. Un économiste se pose une question : « N’est-ce pas une rhétorique politique déconnectée des réalités économiques et structurelles du Burundi ? »
Les propos du chef d’Etat burundais Evariste Ndayishimiye sur la BBC ont encore attisé le feu dans les relations entre le Burundi et le Rwanda. Il dénonce toujours les velléités du Rwanda à attaquer le Burundi. Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, qualifie la dernière sortie du président burundais de malencontreuse.
Les propos du ministre des Finances, Nestor Ntahontuye, ont suscité un tollé chez les professionnels des médias. Interrogé lors d’une synergie des médias du 13 mars 2025 sur la question de la Carte d’assistance médicale (CAM), le ministre s’est fendu d’une réponse cinglante : « Je ne donne pas d’informations officielles aux médias privés. » La liberté d’information est sacrifiée selon les professionnels des médias.
La Banque de la République du Burundi (BRB) a récemment dévoilé une initiative annonçant l’introduction du crédit documentaire comme un nouvel instrument. Pour l’économiste Jean Ndenzako, cet instrument risque de causer plus de torts.