Six médias avaient prévu d’organiser, le jeudi 14 août 2025, une édition spéciale en synergie sous le thème « Conséquences de la pénurie de carburant sur le transport des personnes et des marchandises. » Ils viennent d’essuyer un refus catégorique de la part du Conseil national de la communication (CNC) arguant qu’il n’y a aucune nouvelle information. Les professionnels des médias dénoncent une violation de la loi et une volonté de museler la presse.
Alors que le pays fait face à une pénurie de devises étrangères, le yuan chinois devient une monnaie autorisée pour les importations à partir de la Chine. Une décision inédite qui suscite autant d’espoirs que d’interrogations sur ses véritables enjeux économiques, monétaires et géopolitiques. Des gens du domaine s’expriment.
Pour cette deuxième partie de l’interview, le politologue Julien Nimubona analyse, sans détours comme d’habitude, les dernières élections législatives et sénatoriales, l’architecture du nouveau Parlement, le « balayage » de l’opposition, le mode de gouvernance du parti de l’aigle et ses dangers, le nouveau redécoupage administratif, etc.
La Tanzanie a sorti, le 25 juillet 2025, une ordonnance sur les licences commerciales qui interdit une quinzaine d’activités commerciales pour les non-ressortissants. Selon nombre d’observateurs, cette décision viole le Protocole portant création du Marché commun de l’East African Community (EAC). Le Kenya envisage des représailles mais après l’épuisement des voies diplomatiques. Gitega n’a pas encore réagi.
Le Burundi s’est doté d’un nouveau gouvernement composé de 13 ministres, dirigé par un nouveau Premier ministre, Nestor Ntahontuye, ancien ministre des Finances. Seuls trois ministres du précédent gouvernement ont été reconduits. De la crise persistante du carburant aux tensions diplomatiques, en passant par l’urgence des réformes macroéconomiques indispensables à la relance d’une économie moribonde, les défis sont nombreux. Pour nombre d’observateurs, ce nouveau gouvernement n’a tout simplement pas droit à l’échec.
Professeur d’université et observateur averti de la vie politique burundaise, Julien Nimubona livre une analyse sans détour du nouveau gouvernement récemment nommé. Dans cet entretien approfondi, il décrypte la logique de sa composition, les limites structurelles du système politique, les enjeux socio-économiques urgents, mais aussi la place réelle du chef de l’État face aux influences multiples. Pour le Pr Nimubona, l’heure est à l’efficacité concrète plus qu’aux discours. Une lecture lucide et exigeante d’un moment politique charnière.
Selon le ministre des Finances, Nestor Ntahontuye, l’Etat accuse un manque à gagner annuel de 1 600 milliards de BIF à cause de la non-utilisation de la machine de facturation électronique (MFE). Et pourtant, la loi de 2020 instituant la taxe sur la valeur ajoutée « TVA » rend obligatoire l’utilisation d’une MFE à toute personne assujettie à la TVA. D’aucuns s’interrogent sur cette inertie des services chargés de la collecte des taxes.
Le budget général de l’État pour l’exercice 2025-2026 est estimé à 5 258,6 milliards BIF, soit un accroissement des dépenses de 10 % par rapport à l’exercice précédent. Certaines taxes et impôts ont été modifiés, d’autres introduits. Les prix des documents de voyage ont été revus à la hausse. Beaucoup d’observateurs société civile et experts dénoncent un budget déséquilibré, perçu comme un fardeau pour le peuple.
Depuis le vendredi 4 juillet 2025, les gouverneurs des cinq nouvelles provinces ont pris fonction. Leur mandat est scruté de près par la population qui espère des solutions face aux multiples défis. L’opposition et certains observateurs de la scène politique burundaise dénoncent le verrouillage de l’appareil de l’État à tous les échelons.
En marge de la Session plénière de la 79e Assemblée des Nations-unies, Zéphyrin Maniratanga, ambassadeur du Burundi aux Nations- unies demande une reconnaissance du « génocide » des Hutu en 1972. Le président la Commission Vérité et Réconciliation (CVR), Pierre-Claver Ndayicariye, lui emboîte le pas. Une démarche qui vire vers une instrumentalisation politique de cette démarche selon certains observateurs.
Réunis à Gitega sous la présidence du Chef de l’Exécutif burundais, les acteurs politiques, les membres de la CENI, les anciens chefs d’État et quelques délégués de la société civile ont évalué le processus électoral du 5 juin. Même si la CENI défend la régularité des scrutins, l’opposition dénonce toujours des « irrégularités majeures ». Des voix sages en appellent à l’apaisement et à la responsabilité.
Bénéficier d’assistance en matériel de construction, avoir droit aux compteurs du courant électrique, être soutenus dans leurs projets, … Ce sont les doléances adressées aux nouveaux élus par les habitants du site de déplacés de Ryanyoni, zone Kabanga, commune Giheta de la province Gitega.