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Invivable prison de Ngozi

31/03/2012 Commentaires fermés sur Invivable prison de Ngozi

Surpopulation, manque de voiture de transport des détenus et des dossiers qui n’avancent pas, la prison de Ngozi est confronté à de graves problèmes.

La prison centrale d’hommes de Ngozi compte actuellement 1828 prisonniers dont 40 mineurs, a affirmé Balthazar Nduwimana, directeur adjoint de cette institution pénitentielle située Kinyami, quartier de la ville de Ngozi qui héberge un grand nombre des autorités administratives de la province. Selon cette autorité, la quasi-totalité de ces prisonniers proviennent des provinces qui n’ont pas de maisons de détention pénitentielle  comme Kirundo et Kayanza. Une grande partie de ces détenus est accusée de grandes infractions comme le vol qualifié, le meurtre, le viol et ou rébellion. Balthazar Nduwimana, indique encore que parmi 1.828 détenus, 871 sont des prévenus et 957 autres sont des condamnés. Sur les 40 mineurs détenus, poursuit t-il, 21 ont déjà été condamnés et 19 sont des prévenus.

Les dossiers n’avancent pas

Selon le directeur adjoint de cette prison, le manque de juges et des magistrats fait que les dossiers n’avancent pas. Par ailleurs, il arrive que des détenus passent plusieurs années en prison sans comparaître et sont blanchis après comparution. Parmi les trois principales institutions pénitentiaires reconnues au niveau national, à savoir celle de Rumonge, de Gitega et de Ngozi, la seule qui possède une voiture chargée de transport des prisonniers lorsqu’ils se présentent à la cour est celle de Mpimba à Bujumbura. Ceci est un handicap majeur lorsque des prisonniers doivent être transportés. La surpopulation constitue aussi un autre problème : les dortoirs petits et, quelque fois, plus de deux détenus partagent un seul matelas de 0,90 m destiné à une seule personne. La prison centrale d’hommes à Ngozi au départ destinée à 400 prisonniers héberge des milliers de détenus. Pour essayer des résoudre ce problème, la CICR (Comité International de la Croix Rouge) a promis de nous aider, affirme Nduwimana Barthazar. « Grâce à cet organisme nous sommes entrain de construire une autre maison de détention réservée aux mineurs tout près de la prison centrale des femmes à Ngozi», précise-t-il.

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