Jeudi 03 octobre 2024

Hommage

Hommage | Venant Bamboneyeho, l’excellence faite homme

20/09/2024 19
Hommage | Venant Bamboneyeho, l’excellence faite homme

Pr. Juvénal Ngorwanubusa

Quiconque a un tant soit peu lu le Nouveau Testament a été édifié par le miracle en Béthanie de la résurrection de Lazare. Sa sœur Marthe s’était ainsi adressé à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort ». On connait la suite. Mais qui suis-je moi pauvre pécheur pour évoquer cet épisode biblique, dès l’entame de ce témoignage ? C’est qu’en apprenant le décès du Professeur Venant Bamboneyeho, je suis tenté de paraphraser Marthe. Oui si je rencontrai Jésus ici et maintenant je lui dirais peut-être : « Seigneur, si tu avais été là, Venant Bamboneyeho ne serait pas mort ».

Mais les desseins d’Imana sont insondables. Je sais qu’après avoir traversé des moments tantôt euphoriques, tantôt dysphoriques sur cette terre, nous cheminons tous vers une destinée commune. Celle qui n’épargne personne finit par frapper à la porte. Mais si elle emporte une figure stratégique comme celle du Professeur Venant Bamboneyeho, pour ceux qui l’ont connue et aimée, la peine est décuplée.

Le Professeur Venant Bamboneyeho était né en 1948, année de l’adoption par les Nations Unies de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, et ce détail n’est pas anodin, puisque toute sa vie il fera de la protection des droits de l’homme sa chose et sa raison d’être. Le mot « excellence » serait sans doute le plus adéquat pour résumer sa vie. L’excellence chez lui a commencé dès les bancs de l’école. Ceux qui l’ont connu au Séminaire moyen de Burasira sont formels : A la proclamation des résultats à la fin de chaque trimestre, on voulait seulement savoir qui occuperait la deuxième place, car pour la première on savait.

C’était Venant Bamboneyeho. Après un court intermède au Grand Séminaire de Bujumbura, c’est toujours l’excellence qui l’a accompagné à l’Université officielle de Bujumbura puis à l’Université catholique de Louvain dont il est sorti pour dispenser le savoir philologique au plus haut niveau. Ceux qui comme moi l’ont connu comme maître puis comme collègue ne tarissent pas d’éloges quant à sa rigueur et à son perfectionnisme.

C’est quelqu’un que dans un premier temps la chance a favorisé. Quand il a fondé une famille, ce fut sous le signe de la sagesse et ce n’est pas pour rien que l’aînée de ses enfants s’appelle Sophia qui signifie « sagesse ».

Quand il entra en politique comme Secrétaire Général du Gouvernement il s’investit dans la normalisation des relations entre l’Eglise et l’Etat qui à un moment donné de notre histoire avaient été exécrables. Il fut la cheville ouvrière dans l’organisation en 1990 de la visite du Pape Jean-Paul II au Burundi. Quand il devint Recteur de l’Université du Burundi après un temps passé comme Président du Conseil d’Administration, il ramena l’institution dans le camp de l’espoir, en ouvrant ses portes dans un cadre fleuri à tous les personnels et aux étudiants, qu’il accueillait avec une exquise courtoisie.

Les plus anciens parlent des Statuts de 1990 initiés par Venant Bamboneyeho comme d’un outil sans précédent de revalorisation des carrières à l’Université du Burundi et même le personnel d’appui évoquait le nom de ce « Regiteri » avec empathie. Il avait mis à la disposition de la communauté universitaire un espace de convivialité, en l’occurrence le Cercle universitaire qu’il a créé.

Quand il fut un acteur en vue de la Société civile en qualité de Président de la Ligue Sonera, il fut permanemment à la recherche de l’intérêt général. Alors qu’il s’opposait à l’embargo décrété par les pays voisins contre le Burundi, Africare, une Organisation non-gouvernementale qui appuyait la Ligue en équipements, décida de lui couper la manne en l’accusant de faire de la politique sous couvert de la société civile. Venant Bamboneyeho fit le deuil de cet appui, car il ne pouvait pas accepter que la population dont il était l’œil, l’oreille et la voix, manquât des produits de première nécessité du fait de l’embargo.

Mais Venant Bamboneyeho est parmi les Burundais qui ont payé un lourd tribut de la dérive génocidaire de 1993. Il a perdu des membres chers de sa famille, dont sa mère que j’avais rencontrée à sa résidence de Recteur de l’Université à Kiriri. D’une capacité inouïe de résilience, il choisit encore une fois l’intérêt général en fondant l’Association Contre le Génocide (AC.Génocide Cirimoso). Il partait d’un postulat : le génocide et l’idéologie génocidaire sont des bêtes immondes qu’il faut traquer partout où elles sont tapies sans tenir compte de l’identité de leurs victimes.

C’était ce message qu’il ressassait et c’était ce message seulement. Si l’un ou l’autre ne l’a pas perçu comme tel, c’est qu’il ne connaissait pas la grande magnanimité de Venant Bamboneyeho. Imoso en latin se dit « sinister » qui a donné en français le mot « sinistre ». Cirimoso invite par conséquent à rejeter toutes les pensées et tous les penchants sinistres afin que l’homme ne soit plus un loup pour l’homme, mais plutôt un compagnon agréable à son semblable.

C’est ce héros et héraut du vivre ensemble qui nous a quittés le 19 septembre 2024. Malgré la souffrance, il est parti sans se plaindre ; en toute ataraxie. Une quiétude qui l’avait caractérisé pendant toute sa vie et qui ne manquera pas d’inspirer les bonnes volontés.

Post-scriptum

Par Antoine Kaburahe

Mon Professeur Ngorwanubusa a déjà rendu hommage à son collègue, le Professeur Venant Bamboneyeho, avec des mots justes et poignants. En tant qu’ancien étudiant de ces deux monuments, qu’est-ce que je peux dire de plus ?

La nouvelle du décès du Professeur Venant Bamboneyeho a suscité en moi une profonde nostalgie. L’homme qui vient de nous quitter a, d’une certaine manière, façonné ma jeunesse. Je me suis souvenu du jeune homme de 21 ans, passionné de littérature et de poésie, entrant à la Faculté des Lettres de l’Université du Burundi, qui avait alors meilleure allure et même une excellente réputation. Avant de m’orienter vers le journalisme, je rêvais de devenir écrivain. Si j’ai (un peu) réussi, c’est grâce notamment à ce professeur.

C’est sur les bancs de l’amphithéâtre de la Faculté des Lettres que j’ai rencontré le Professeur Venant : calme, patient, modeste, mais un véritable érudit. Sa rigueur et son dévouement nous ont fait aimer l’écriture, la littérature et la recherche. Il a ouvert nos esprits au monde. Si aujourd’hui nous parvenons à nous exprimer de manière correcte, c’est en grande partie grâce à la rencontre avec cet illustre professeur.

J’ai tracé mon chemin. Avant mon exil, nous nous croisions de temps à autre. Homme d’une grande sensibilité, il a été profondément marqué par le massacre, en octobre 1993, de la quasi-totalité des membres de sa famille, dont sa mère âgée de plus de 80 ans. Cette tragédie l’a-t-elle jamais quitté ? J’en doute. Pourtant, malgré sa douleur personnelle, il a choisi de transcender ses souffrances pour devenir une voix contre les maux qui affligent notre nation. Il a notamment été actif à travers des organisations comme la Ligue Sonera et Action contre le Génocide « Cirimoso ».

Le Professeur Venant Bamboneyeho restera pour nous plus qu’un enseignant : un modèle de résilience et de dévouement. Son héritage continue de vivre en chacun de nous, ceux qu’il a inspirés et formés. Que son âme repose en paix.

Forum des lecteurs d'Iwacu

19 réactions
  1. Ndimubandi

    J’ai connu Feu Bamboneyeho grâce à sa soeur Léocadie. A celle-ci (si elle est encore dans ce monde), je transmets mes condoléances. Dans mon éducation religieuse, j’ai appris qu’il y a deux vies: D’une part, la vie terrestre qui est très courte et qui n’est qu’une ébauche de la vie et, d’autre part, la vie éternelle. Feu Bamboneyeho vient donc de faire son passage de la courte vie vers la vie éternelle ou la VRAIE VIE. La question que nous devons nous poser est la suivante: Où se trouve actuellement l’âme du défunt et que devons-nous faire pour l’aider?

    Tout catholique sait qu’il y a trois possibilités après la séparation de l’âme et du corps ou mort naturelle: L’enfer, le purgatoire et le paradis.

    – Commencons par l’enfer. Si son âme s’y trouve, nous ne pouvons rien faire. Il s’agirait dans ce cas d’une mort éternelle pour le défunt sans espoir d’en sortir un jour. Cette probabilité me semble très très faible;

    – Le paradis: Si son âme se trouve au paradis, nous devrions nous réjouir pour son entrée triomphante dans la vie éternelle. Pourtant, n’oublions pas une chose. Rien de souillé n’entrera au ciel, a dit Jésus-Christ. Etre pur comme la Vierge-Marie n’est pas donné aux communs des mortels que nous sommes et je pense que la probabilité que le défunt soit maintenant au ciel est aussi faible;

    – Le purgatoire: La probabilité me semble forte que l’âme de Feu Bamboneyeho y soit. Le purgatoire est un lieu où une âme pour devenir pure souffre atrocement et se débarrasse des dernières scories du péché avant d’être admise au paradis et c’est ici que nous pouvons agir hic and nunc. Hâtons la sortie du purgatoire de l’âme de Feu Bamboneyeho en demandant pour lui au minimum 30 messes. Que chacun d’entre nous fasse ce qu’il peut. Que Dieu vous bénisse!

    • Gugusse

      Vaux mieux lire ça que d’être aveugle ! Au 21è siècle en plus. Wow!

  2. Gacece

    Le « Chevalier blanc » de Gotham City a basculé vers le côté obscur de la force en fondant « AC-Genocide Cirimoso » à la suite de la décimation de certains membres de sa famille.

    Tout ce que cela prouve est qu’il était humain comme nous tous!

    Si on gardait notre focus sur ce qu’il a accompli de positif plutôt que sur ses tares? Paix à son âme!

  3. Jean-Claude NDORERE

    « Urupfu rutwara intore » »La mort nous prend toujours les hommes intègres ». C’est sur ces propos qui revenaient souvent dans les groupes « WhatsApp » que j’ai appris la mort du Professeur Bamboneyeho. Je ne peux pas retenir mon émotion depuis hier. Mais ainsi est le monde. Ces moments tristres arrivent malheureusement.
    Pour parler Bamboneyeho, je ne peux pas être mieux que Professeur Ngowenubusa et le Journaliste Kaburahe qui ont résumé la grandeur de cet illustre personnage en  » Excellence ».

    Intellectuellement,il était d’un autre niveau. Un véritable érudi comme l’ont Kaburahe et Professeur Ngowenubusa. Ils sont mieux outillés plus que moi pour le qualifier. Je n’ai pas eu de cet immense chance d’être son d’etre son étudiant, pour savourer de ces enseignements. Mais figurez-vous, j’ai eu plusieurs occasions de parler au professeur. Je lui ai parlé plusieurs fois. Il m’écoutait avec une particulière attention et une affection indescriptible. Un grand privilège de parler à Bamboneyeho. J’ai connu le professeur très tôt à 15ans, encore adolescent. Je ne manquais aucune occasion pour aller l’écouter dans ses exposés. Il parlait avec une voix extraordinaire, un langage extraordinairement humain et conciliant. J’ai été bercé par ses allocutions remplies d’Ubuntu et de positivité. Il ne baissait jamais la garde contre le mal absolu. Il rêvait toujours écarter la haine, d’où qu’elle venait. Il aimait plutôt tout le monde. Il était très vigilant, quand il dirigeait les débats et les colloques, pour qu’aucun mot de travers ne soit minimisé. Il avait une façon de recadrer les interlocuteurs, qui ne blessait personne. Il était un vrai genie de parole juste. Sa grandeur d’esprit ne laissait indifférent personne. Il avait une manière douce d’écarter la radicalité sans jamais blesser celui qui portait la parole. Ce qui laissait toujours sans voix c’était son charisme et sa magie à créer une attention particulière, pour tout le monde, quand il parlait. Je vous le jure, on dirait que tout le monde devenait hypnotisé quand il commençait à prononcer à parler. Mais, qu’elle était justement sa parole? Une parole toujours plusque mesurée, juste, sage et précise. Avec, souvent une touche humoristique. Un humour rose.

    Bamboneyeho a façonné et marqué les gens, il nous a pris à ne jamais; globaliser, à ne jamais étiqueter, et surtout à ne jamais catégoriser les gens.

    Surtout, il nous a appris à dominer ĺa douleur pour mieux vaincre le mal:la haine. Il nous disait qu’il faut toujours être vigilant pour ne pas être emporté par la haine. Une chose qu’il qualifiait de défaite morale quand on se laisse dominer par une haine ou une parole de vengeance.
    Bamboneyeho était, à proprement parlé une référence de l’école d’Ubuntu. Je n’ai jamais entendu, de mon vivant, une seule personne qui parlait mal feu Bamboneyeho. Combien de fois, on a entendu dans la bouche même de ceux qui ne pensaient pas comme lui la fameuse phrase.  » Si il y a une place qui reste au ciel, elle est réservée au Professeur Bamboneyeho ». Il se pourrait que ces propos seraient nées, dans enceintesuniversitaires, quand il était Recteur. « . En fait, cela résumait la personne de Bamboneyeho. A chaque rencontre de AC Génocide, Bamboneyeho avait cette façon de remercier tout le monde qui ne nous laissait indifférents. Il prenait le temps de placer un mot de remerciements dans ses mots magiques qui nous interpellaient. Même dans les moments dûrs et périodes sombres, il trouvait des justes mots en une seconde de remonter la morale de tous. Quand à moi, j’étais gêné quand il venait pour me prendre sur les épaules et me dire.  » Uri intore mwana, imana ikutuzigamire ».  » Tu es intègre et que Dieu te protège ». J’étais gêné et en même temps béni. C’était comme un père spirituel que je ne devrais jamais décevoir. C’est ce que je pensais chaque fois qu’il me parlait.
    Pour des gens qui l’ont connu, Bamboneyeho était cet homme rassembleur, d’unité dont le Burundi avait besoin pour guerrir et pensait ses plaies. Pendant longtemps, beaucoup ont rêvé le voir « Umuhuza w’Abarundi » mais il était très loin des spéculations politiques pour bénéficier ce titre. L’important, il a même le combat juste de la mémoire vigilante et à véhiculé les valeurs d’Ubuntu toute sa vie. Mr Bamboneyeho ne meurt pas, parce que tout simplement les Grands ne meurent jamais. Nous te porterons toujours dans nos cœurs
    Repose bien là-bas haut au ciel!

    Jean-Claude NDORERE

  4. Gugusse

    R.I.P, Professor! Vous ne méritez ni cet excès d’honneur, ni cet excès d’indignité. Le procès qu’on vous fait est peut être dû en partie à votre association avec Rutamucero, sinistre individu de funeste réputation. « Un seul mangeur de chien apporte l’opprobre sur toute la famille ».

  5. Anaclet Bangiricenge

    Les légendes ne meurent pas, il sera toujours en nous.

    Je n’ai pas beaucoup de choses à ajouter à tout ce qui a déjà été dit à propos du brave, intelligent et humble Professeur Venant Bamboneyeho. L’homme sur qui j’ai appris la simplicité et l’humilité, celui qui a fait que je sois celui que je suis, vient de s’en aller de ce monde. Qu’il se repose bien dans le royaume de son Maître Dieu, dont il a été un fidèle serviteur.

  6. Nshimirimana

    Il n’avait pas l’obligation de témoigner sur tout . Il a choisi son camp, son combat , non pas pour le peuple mais pour une partie de la population . Il part avec ce statut de grand professeur que certains lui attribuent . Il part aussi avec ce grand silence d’un grand professeur qui a vu des centaines de ses étudiants se faire massacrer par ses pairs et avec la complicité présumée des grands professeurs de cette université dite du Burundi !
    Au delà des éloges , seul Dieu a apprécié son œuvre sur terre et en particulier sur la terre de l’université du Burundi .
    Je lui souhaite un repos , loin de tout polémique

  7. Nizigiyimana Daniel

    Un homme droit, sage , intelligent et rassembleur. Toute sa vie, il a porté le flambeau de la vérité et de l’engagement. Qu’il repose en paix.

    • Niyungeko Agnès

      Je n’ai rien à ajouter que ce que Pr. Ngogwanubusa et Mr Antoine Kaburahe ont témoigné, Moi il fut mon Recteur et je ne faisais qu’apprécier toutes les merveilles de
      sa personne.
      Que Dieu l’accueille dans son royaume et qu’il trouve la vie éternelle pour laquelle il a toujours lutté

  8. saleh

    Je vous cite : « Il partait d’un postulat : le génocide et l’idéologie génocidaire sont des bêtes immondes qu’il faut traquer partout où elles sont tapies sans tenir compte de l’identité de leurs victimes. »

    Etes-vous sérieux? S’il était encore là( paix à son âme) , lui mê:e se chargerait de démentir cette affirmation. Surtout sur la dernière partie de la phrase « sans tenir compte de l’identité de leurs victimes. »

    J’espère au moins que AC Génocide Cirimoso, son organisation le fera . Par exemple, il ne parlent de génocide au Burundi que lorsqu’il s’agit d’une catégorie de la population. Quand ce sont les autres qui sont concerné, il n’utilisait jamais ce mot . Et même mieux, il justifait , cherchait à relativiser leur malheur, nait, ….. Prouve moi le contraire de par ses écrits et ses dires publiés(ils sont nombreux) et j’admettrai que je me suis trompé

    Bon Weekend

    • T

      AC Génocide avec Rutamucero! On connaît

    • Nshmirimana S.

      L’illustre professeur Venant Bamboneyeho n’est plus, mais au moins lui reste son projet : « la lutte contre le génocide ». Un génocide chanté et vendu, non pas contre les Burundais (pourtant massacrés il y a belle lurette, au su et au vu de tout le monde) mais contre les Tutsi (ridicule). Le professeur s’est réveillé trop tard, car il y a eu un changement de fusil d’épaule en 1993. Sa maman (la nôtre aussi) fut assassinée en 1993, comme des milliers d’autres Burundais (dommage). Visiblement, aucune déclaration n’a été signée et encore moins rendue publique, depuis les différentes crises cycliques où le Hutu était un gibier à abattre, pour dénoncer le génocide contre les Hutus, le sinistre fait étant le crime en violation du droit international de 1972. L’illustre professeur disparu n’a rien dit, il ne dira rien, finit sa philosophie. RIP

      • Kabingo dora

        @ Nshimirimana S.
        Un serpent crache sur tous , ses congénères comme ceux viennent le sauver de la barbarie humaine . Le jour où vous comprendrez que la protection et La Défense des droits sont importantes pour tous vous cesserez de leur donner un visage partisan . Ce n’est pas fait tous .

  9. Niyongabo

    Merci cher Antoine
    Tu viens de nous partager le témoignage fort frappant du Professeur Juvénal Ngogwanubusa auquel tu ajoutes le tien. Je me joins à vous et aux autres voix chagrinées par le départ du Regretté Professeur Venant Bamboneyebo. Dieu l’avait mis sur la voie de mon parcours pendant plus de 30 ans de défenseur des droits humains. Je garde de lui cette sagesse et simplicité qu’il ne cessait de faire preuve (quand il voulait une information quelconque ou un point de vue) en se baissant devant mon humble et petit personnage que je représentais en réalité devant lui, abîme du savoir. Il avait l’art de résilience inégalable malgré l’immensité des douleurs que la societe burundaise vivait. Que sa vie soit un guide pour les générations actuelles et futures. Repose en paix Cher Professeur.
    Egide Niyongabo

    • Batururimi Emmanuel

      bien que je ne sous pas de la même génération, je connais Venant depuis le temps qu’il brillait par sa tenue de séminariste en blanc.
      chose impressionnante, si j’ai bonne mémoire, son père était mon homonyme : Batururimi.
      Pour être bref, j’ai côtoyé Pr Venant Bamboneyeho en compagnie des voisins de colline dont il était un parent. je ne saurais ni répéter ni aller au- delà des qualités mis en évidence par ses amis personnels. Je ne peux que confimer…nous gagnerions à nous inspirer de ses valeurs.
      ce que je me dois d’ajouter, Venant était un chrétien convaincu et praticant, ce qui m’amène à croire qu’aucun doute il est arrivé au paradis et il intercédera pour nous auprès du Bon Dieu pour le rejoindre le jour J, inconnu.
      Qu’il obtienne ce qu’il a mérité et que Dieu veille sur sa famille entière en ce temps de douleur intense.
      Dieu soit loué.

    • Jean De Dieu Basabakwinshi

      DE TELS GRANDS HOMMES MÉRITENT UNE PLACE D’HONNEUR DANS LA MÉMOIRE DES GÉNÉRATIONS FUTURES PERPÉTUELLEMENT ET POUR L’HONNEUR DE LA PATRIE ET DE L’HUMANITÉ TOUTE ENTIÈRE.

      AMOUR, COMPASSION , CHARITÉ ET GRACE.

    • Cyrilla Bwakira

      C’est la première fois et ce sera probablement la dernière, que j’utilise cet espace. Originaire du même coin que le Prof, j’ai aussi perdu beaucoup de membres de ma famille y compris ma mère. Il n’y a pas de mot pour décrire la douleur qui nous a déchiré. Mon propos ici est de témoigner de l’impact que Venant a eu sur mon etat d’esprit pendant les 30 dernières années.

      A travers ses mots justes qui ne banalisaient pas les événements tragiques mais au contraire leur donner un sens qui transcendait les tueries pour toucher la racine du mal, avec sa voix douce presque inaudible des fois pour ceux qui réclamaient des actions fortes – son port humble et une petite lumière clignotant en permanence dans ses yeux, comme par magie, Venant m’a amené à ne plus voir le châtiment comme objectif ultime mais plutôt d’investir dans « quelque chose » qui déracinera a jamais le mal absolu de notre pays. Sans jamais vaciller Prof Bamboneyeho s’est battu pour « La vraie paix (qui) n’est pas simplement l’absence de guerre ; c’est la présence de la Justice » Martin Luther King Jnr.
      Il m’a amené à apprécier ce que disait le Dallai Lama « La paix doit se développer à partir de la paix intérieure. La paix n’est pas seulement l’absence de violence. La paix est, je pense, la manifestation de la compassion humaine.
      Et de conclure :
      « La paix ne peut être obtenue par la violence. Elle ne peut être atteinte que par la compréhension ».

      Le ciel est plus riche avec ton arrivée. A nous revoir.

      • Bitera

        Cyrille Bwakira bjr ou bsr où que vous soyez
        Je ne vous connais pas et sans partie prise, nabandi ngaha nasomye atari aba « extrémistes  » kuko babaho des deux côtés, uvuze neza cane
        Tony Kaburahe na Iwacu nabo bakorana SVP « Chapeau « ayo manyembwa atukisha igihugu yamacakubiri yamoko « barabirengeye »

        Murumva l’ancien Vice Président Frédéric Banvuginyumvira ingene avuga?
        Même Président Dominion sur place eka nabandi, ivyo vyubwoko atari aba ba DD bashaka kubikorerako ninde akivyemera???
        Naba FNl bajiyoboka Rwada barahinduye ivyiyumviro
        « Ntihica ubwoko… »
        Cet homme était honnête ntiyarira gusema nuko abakoze ibara mu guhekura umubanyi « amenya  » ataco mupfuye même en 1972 bitagenda uko
        RIP mon prof

        • Y

          Ivy’ubwoko birababaje kandi n’ukubirwanya. Mugabo uhakanye ko vyatanguye aba DD batarabaho, nawe uba utariko urabirwanya (hypocrisie)

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