Dimanche 05 mai 2024

Archives

Gitega : la police de protection civile en difficulté

26/09/2011 Commentaires fermés sur Gitega : la police de protection civile en difficulté

Un seul camion de sapeurs pompiers pour six provinces. La population demande au gouvernement d’équiper davantage ce secteur.

Des policiers en gilets blancs sont visibles dans différents endroits de la ville de Gitega. Ils se déplacent par groupe de deux ou trois, le plus souvent dans les bistrots et au marché pour vérifier l’état de propreté des lieux publics. Aux dires des uns, les prestations de la police de protection civile se limiteraient là. Mais le coordinateur provincial fait savoir que leurs priorités sont plus nombreuses qu’on le pense. Hormis le secours, la prévention et la protection entrent dans leurs attributions. « Notre mission consiste d’abord à prévenir les catastrophes par la sensibilisation de la population. Ensuite la protection de la population par des mesures préétablies. Et enfin, secourir des personnes qui sont en danger, le plus souvent à cause des incendies », a indiqué OPC1 Pierre Ngendaniyeyezu, coordinateur provincial de la protection civile à Gitega.

Au niveau des secours, les résultats ne sont pas brillants
si on tient compte des critiques. Des termes péjoratifs à l’endroit des pompiers sont en vogue dans la ville. « Arriver toujours en retard comme kizimyamwoto, ‘camion pompier’». Selon les habitants, cette interjection ne serait pas déplacée dans la mesure où aucune intervention n’a jamais été effectuée à temps. Pour l’officier de police Pierre Ngendaniyeyezu,
plusieurs facteurs empêchent ses hommes à intervenir à temps et partout : une unité pour six provinces est insuffisante pour intervenir à temps.

Vaut mieux prévenir que guérir

Le commissaire Ngendaniyeyezu préconise d’abord la prévention : « Dans chaque ménage, je conseille aux habitants de se munir d’extincteurs. » Mais selon lui, la tâche n’est pas facile pour faire comprendre l’utilité de ce matériel, car personne ne pense à un éventuel incendie. « Comment un liquide de moins de deux litres pourra stopper les flammes de toute une maison ? », se demande Etienne Bitariho, un habitant au chef-lieu de Gitega. A part les hôtels de luxe, les banques et les maisons qui abritent quelques services de l’Etat, les extincteurs sont inexistants.Aucun dispositif de sécurité pour s’approvisionner en eau en cas d’incendie n’est prévu.
« Le plus souvent nous nous dirigeons vers un ruisseau qui, parfois, se situe loin de notre lieu d’intermaison. Ce qui nous empêche de mener à bien notre mission », se plaint le coordinateur.

eau

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La soif d’aujourd’hui

Au Burundi, pays de tradition brassicole, la bière est reine. Pour la majorité de Burundais, un évènement excluant l’alcool n’en est pas un. Dans la joie comme dans le malheur, en famille ou entre amis, la bière est obligatoire. Elle (…)

Online Users

Total 2 473 users online