Lundi 29 avril 2024

Archives

Gatumba. Le directeur de la prison centrale de Mpimba échappe à une embuscade

06/09/2011 Commentaires fermés sur Gatumba. Le directeur de la prison centrale de Mpimba échappe à une embuscade

Il a été attaqué par des hommes armés ce samedi alors qu’il rentrait tranquillement, avec sa femme, d’une visite chez des amis à Gatumba. Les habitants de cette localité craignent des représailles. L’administration communale tranquillise.

Dans cette localité, à première vue, la situation est calme. Les gens vaquent à leurs activités quotidiennes. Plusieurs vaches broutent à côté de la rivière Rusizi. Des maisons sont en cours de construction à Kajaga. La circulation jusqu’à Gatumba, à la frontière entre le Burundi et la République Démocratique du Congo est normale.

Pourtant, c’est la panique au sein de la population de la place depuis samedi quand des malfaiteurs ont tendu cette embuscade. D’après M.R veilleur dans un chantier à Kajaga, c’était vers 19heures 15minutes que l’attaque a eu lieu.

Il a vu quatorze hommes, armés de fusils : « Je croyais que s’était des militaires venus du camp de Gakumbu parce qu’ils portaient des tenues et des bérets verts. » Arrivés sur la route Bujumbura-Gatumba, poursuit-il, l’un d’eux a reçu un appel téléphonique : « Ils nous ont intimé l’ordre d’entrer dans la maison. »

Selon M.K de Gatumba, ces hommes armés ont alors tiré sur le véhicule du directeur de la prison centrale qui l’a échappé belle avec son épouse. Mais leur chauffeur a été blessé. Après ce forfait, poursuivent les habitants de Kajaga, un responsable de ce groupe armé a demandé à ses collègues de se replier et ils se sont dirigés vers la Rukoko avant de menacer qu’ils allaient revenir.

Selon des informations recueillies auprès de la population de Kajaga c’est après cette troisième attaque contre le directeur de Mpimba que quatre personnes ont été arrêtées : « Deux ont été libérées et les autres sont toujours emprisonnées à la brigade Gatumba », indique M.R.

En outre, la même source souligne qu’elle vit apeurée parce que des personnes non encore identifiées ont distribué des tracts dans cette localité : « Le message parle des attaques à partir du 5 de ce mois ».

Ces habitants demandent aux responsables administratifs de prendre au sérieux ces menaces et surtout d’entamer le dialogue au lieu de tergiverser sur l’appellation des agresseurs.

Jean Marie Vianney Mutabazi, administrateur de la commune Mutimbuzi n’est pas au courant de ces tracts. Concernant la sécurité dans sa commune, il se veut rassurant : « Toutes les mesures seront prises pour la garantir. »

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Le Burundi confronté à une question de survie

Quatre enfants sont morts dans l’ effondrement d’une maison dans la zone Ntamba, commune Musigati, un enfant de trois ans est mort, plus de 300 maisons détruites  après un éboulement sur la colline Gabaniro, commune Muhuta, plus de cinq cents (…)

Online Users

Total 3 317 users online