Mercredi 09 octobre 2024

Politique

EAC/RDC : Le mandat de la force régionale prolongé

02/06/2023 Commentaires fermés sur EAC/RDC : Le mandat de la force régionale prolongé
EAC/RDC : Le mandat de la force régionale prolongé
Le 21e sommet des chefs d’Etat de l’EAC a appelé à la reprise des pourparlers inter-congolais facilités par Uhuru Kenyatta

Le 21e sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la communauté Est-africaine tenu à Bujumbura, ce 31 mai, a approuvé la prolongation du mandat de la force régionale en République démocratique du Congo jusqu’au 8 septembre de cette année. Cependant, cette prolongation doit être ratifiée par le gouvernement de Kinshasa, condition formelle pour remplir le pacte avec l’EAC, écrit The East African.

Seuls deux présidents étaient présents au sommet, le président burundais Evariste Ndayishimiye, en même temps président en exercice de l’EAC, et le président kényan William Ruto. Cinq autres Etats membres avaient envoyé des représentants de haut niveau.

Selon un communiqué lu par le secrétaire général de l’EAC, Peter Mathuki, la prolongation du mandat de la force régionale (EACRF) vise à consolider les acquis de cette force, qui a contribué à un retour à la normale dans l’Est de la RDC, suite au cessez-le-feu de deux mois entre l’armée nationale, les FARDC et le groupe rebelle M23.

Selon The East African, les chefs d’Etat ont ordonné à la force régionale de soutenir le retrait du M23 et d’autres groupes armés des zones occupés et d’appuyer le retour des déplacés.

Les dirigeants de la région ont également décidé que toutes les communications avec le groupe rebelle M23 soient traitées par le facilitateur du processus de paix, l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta.

Le sommet de Bujumbura a appelé à la reprise des pourparlers inter-congolais facilités par Uhuru Kenyatta. Les dirigeants ont noté que la solution durable à la crise à l’Est de la RDC proviendra d’un processus politique et d’un dialogue entre toutes les parties. Ainsi, il a décidé la mise en place d’un chef civil de la force régionale pour coordonner les questions politiques.

Ce sommet a également appelé toutes les parties à la désescalade et à utiliser les mécanismes régionaux, continentaux et internationaux établis pour résoudre tout différend.

D’après Actualité.CD, la RDC avait pourtant conditionné la prolongation du mandat de la force régionale de l’EAC par une évaluation, à cause du manque de résultat probant sur le terrain.
Le 13 mai dernier, le ministre congolais des Affaires étrangères, Christophe Lutundula avait clairement dit que cette force avait échoué : « Les troupes de la force régionale n’ont pas donné les résultats escomptés. Je parle sans langue de bois. C’est clair comme l’eau dans un verre clair. Autrement, on n’aurait plus parlé du M23. Cela ne demande pas une démonstration particulière. Nous attendons du côté de la force régionale une autre tonalité, surtout une autre action sur le terrain. A défaut, ça ne sert à rien ».

Selon Politico.CD, une accalmie est observée sur les différentes lignes de front depuis quelques semaines. Pour les chefs d’Etat de l’EAC, cette réduction d’hostilité dans l’Est de la RDC est le résultat du déploiement des troupes par tous les pays fournisseurs. Ainsi, ils ont invité le gouvernement congolais à faciliter le déploiement complet des troupes sud-soudanaises.

Soudan du Sud : L’Onu maintient l’embargo sur les armes

Le Conseil de Sécurité des Nations unies a adopté la résolution 2683, ce 30 mai, renouvelant pour un an, jusqu’au 31 mai 2024, les mesures d’embargo sur les armes contre le Soudan du Sud ainsi que des sanctions ciblées d’interdiction de voyager et de gel des avoirs contre des individus et des entités sud-soudanais, confie The East African.

Adopté avec 10 voix pour et 5 abstentions, la résolution proroge également le mandat du groupe d’experts, qui assiste les travaux du Comité des sanctions contre le Soudan du Sud, jusqu’au 1er juillet 2024.
La Chine, le Gabon, le Ghana, le Mozambique et la Russie se sont abstenus de voter. Le représentant permanent adjoint de la Chine auprès des Nations unies, Geng Shuang, a souligné que les sanctions contre le Soudan du Sud ont fait objet de nombreuses controverses.

Pour lui, les sanctions imposées depuis un certain temps par le Conseil de sécurité de l’Onu ont sérieusement entravé la mise en œuvre par le Soudan du Sud de l’accord de paix et ses efforts pour renforcer la sécurité, développer les liens économiques et commerciaux ainsi que les opérations humanitaires.

L’embargo de l’ONU sur les armes au Soudan du Sud est en vigueur depuis juillet 2018. Il contraint tous les Etats membres de l’ONU d’éviter l’approvisionnement, la vente ainsi que le transfert direct ou indirect d’armes et de matériel militaire en direction du Soudan du Sud.

Rwanda : Appui à plus de 5 mille écoliers touchés par les récentes catastrophes

Au total 5 513 écoliers touchés par les récentes catastrophes dans les provinces du Nord, de l’Ouest et du Sud ont bénéficié de frais de scolarité et d’un soutien du matériel scolaire dans le cadre des efforts de secours, fait savoir The New Times.

La ministre de la Gestion des urgences, Marie Solange Kayisire, a annoncé, ce 1er juin, que tous les enfants concernés avaient regagné l’école : « On a débloqué 24,7 millions de francs rwandais pour les frais de scolarité, ainsi que du matériel scolaire et des vêtements nécessaires ».

A ce jour, un total de 7 620 personnes appartenant à 1 826 familles sont hébergées dans 25 centres d’évacuation.
Le ministre Kayisire a également indiqué qu’une assistance spéciale est offerte aux femmes enceintes et allaitantes, soulignant l’engagement du gouvernement à soutenir les populations les plus vulnérables.

Le ministère rwandais de la Santé explique que des efforts ont été fournis pour répondre aux besoins d’hygiène, d’assainissement et médicaux, en particulier pour les enfants souffrant de malnutrition : « Nous veillons à ce que les enfants reçoivent les vaccins nécessaires et aient accès à des installations de soins de santé pour toute maladie potentielle. De plus, des moustiquaires ont été distribuées pour prévenir la transmission du paludisme ».

Selon The New Times, le gouvernement du Rwanda a besoin de 296 milliards de francs rwandais pour faire face aux conséquences des récentes catastrophes et fournir une assistance aux communautés touchées.

Ouganda : menaces de sanctions économiques suite à la promulgation de la loi antihomosexualité

Yoweri Museveni appelle les Ougandais à rester fermes face aux menaces de sanctions économiques suite à la promulgation de la loi antihomosexualité

Le président américain Joe Biden a dénoncé ce 29 mai la nouvelle loi ougandaise contre l’homosexualité qui, pour lui, est une grave violation des droits humains et a menacé de suspendre l’aide et les investissements dans ce pays. Il a appelé à l’abrogation immédiate des nouvelles mesures sévères, qui stipulent entre autres que « se livrer à des actes d’homosexualité » en Ouganda soit une infraction passible de l’emprisonnement à vie, écrit The East African.

« La promulgation de la loi ougandaise contre l’homosexualité est une violation tragique des droits humains universels. Personne ne devrait vivre dans la peur constante pour sa vie ou être victime de violence et de discrimination », a déclaré le président Biden dans un communiqué, après que le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué cette loi ce 26 mai.

Biden a indiqué qu’il avait demandé à son Conseil de sécurité nationale d’évaluer « tous les aspects de l’engagement américain avec l’Ouganda », y compris les aides et investissements.

Selon Daily Monitor, le chef de la politique étrangère de l’Union européenne, Josep Borrell, a fait savoir que le gouvernement ougandais est tenu de respecter les droits de tous ses citoyens et que « le non-respect de cette obligation compromettrait les relations avec les partenaires internationaux ».

La Banque mondiale a déclaré que la loi antihomosexualité est contre ses valeurs de non-discrimination et d’inclusion : « Le Groupe de la Banque mondiale est très préoccupé par la promulgation par l’Ouganda de la loi antihomosexualité de 2023. Une fois mise en œuvre, cette loi serait un obstacle supplémentaire à l’accès aux soins médicaux vitaux et au dépistage des maladies ».

Des militants ougandais ont aussi appelé les bailleurs étrangers à imposer des sanctions aux auteurs d’abus de droits humains après que le président Yoweri Museveni a signé une loi contre l’homosexualité décrite comme l’une des plus sévères au monde.
« C’est un moment clé pour les partenaires, telles que les Etats-Unis et l’Union européenne d’imposer des sanctions contre les Ougandais impliqués dans des violations des droits humains », a déclaré une coalition de groupes d’activistes ougandais dans un communiqué de ce 29 mai. Ils ont averti que la loi « dangereuse et discriminatoire » réduirait encore l’espace pour la société civile.

Pourtant, le président Museveni a défendu sa décision, appelant tous les Ougandais à rester fermes. S’adressant, ce 31 mai, à la retraite du caucus parlementaire de son parti NRM, Museveni a indiqué que son pays ne succombera pas à l’intimidation et aux menaces, écrit Daily Monitor.

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