Samedi 27 avril 2024

Économie

Commercialisation du sucre, du ciment Buceco et des produits Brarudi : de nouvelles mesures

09/08/2023 3
Commercialisation du sucre, du ciment Buceco et des produits Brarudi : de nouvelles mesures
Les gouverneurs appelés à protéger les intérêts du peuple

Il est désormais interdit aux cabaretiers de posséder des dépôts ou de s’approvisionner directement dans les Mégas SSD. Telle est l’une des mesures annoncées ce 7 août par le ministre de l’Intérieur Martin Ninteretse. C’était dans une réunion entre les gouverneurs et les directions commerciales des entreprises Brarudi, Buceco et Sosumo. Le but était de trouver solutions aux pénuries récurrentes de leurs produits.

Au cours de cette réunion, les gouverneurs ont exprimé leurs appréhensions sur le circuit de vente et de distribution des produits Brarudi, le sucre de la Sosumo et le ciment de la Buceco. D’après eux, ces produits restent introuvables sur le marché malgré la revue à la hausse de leurs prix.

« Depuis les nouveaux prix du sucre, aucun grossiste n’amène plus ce produit dans la province », s’est lamenté le gouverneur de la province Kayanza, Remy Cishahayo. Il a révélé que ces grossistes lui ont dit travailler à perte depuis l’annonce du nouveau tarif du sucre.

Et de préciser qu’avec ces nouveaux prix, le prix du sac de sucre est passé de 111 500 BIF chez les grossistes à 159 500 BIF. Et de 115 mille BIF à 162 mille BIF chez les commerçants détaillants.
« Nous avons des tonnes de sucre dans les stocks mais aucun grossiste ne vient s’approvisionner », a constaté Fidès Bigirimana, directrice commerciale de la Sosumo. Elle a rassuré que le coût de transport jusqu’aux dépôts de vente sont couverts par la SOSUMO.

Les gouverneurs ont également soulevé leurs inquiétudes sur le circuit de vente du ciment de la Buceco. « Le sac de ciment coûte 38 mille BIF. Comment est-ce qu’un client détaillant peut acheter au même prix ? », a interrogé Carême Bizoza, gouverneur de la province de Cibitoke. Il craint des spéculations des commerçants surtout ceux des communes les plus reculées qui doivent payer le transport.

La directrice commerciale de la Buceco a bien précisé que le prix de 38 mille BIF pour le sac de ciment de type « 32.5 » et 48 mille BIF pour le ciment de teneur sont les mêmes pour les grossistes et les détaillants. « De notre part, nous assurons le transport jusqu’aux chefs-lieux des provinces seulement. Les autres coûts reviennent aux vendeurs détaillants », a ajouté Mélissa Inamahoro, directrice commerciale à la Buceco.

« L’intérêt du peuple doit être protégé »

« Méfiez-vous des lamentations des commerçants. Il y a ceux qui se font passer pour des victimes pour semer le désordre. Il ne faut pas leur donner raison à 100% », a averti le ministre de l’Intérieur, Martin Ninteretse. Il a par la suite ordonné de remplacer tous les grossistes du sucre qui ont refusé de s’approvisionner.

Le ministre de l’Intérieur a également modifié le circuit de distribution des produits Brarudi. Les avantages de certains propriétaires de cabarets de s’approvisionner directement dans les Mégas SSD ont été levées et aucun cabaretier n’est autorisé d’avoir un dépôt.

C’est après que les gouverneurs aient dénoncé des cas de propriétaires de bistrots détenteurs de dépôts ou qui s’approvisionnement directement dans les Mégas SSD.

Quant à la commercialisation du ciment de la Buceco, la ministre du Commerce, Marie Chantal Nijimbere, a appelé cette usine à fixer des prix en tenant en considération l’intérêt de la population et surtout ceux qui vivent dans les zones les plus reculées.

« Le gouvernement a accordé des privilèges à certaines entreprises privées même s’il n’y a pas placé des actions. Pour cela elles doivent travailler pour le bien-être de la population en augmentant la production ». La ministre du Commerce a exigé à la Buceco de revoir sa chaîne de distribution en se conformant à la nouvelle délimitation administrative.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. Ruvyogo

    Vous avez oublié de mentionner aussi le terrible cas des engrais.
    FOMI a le monopole de la production des engrais et aussi de la commercialisation.
    Il n’y a pas peu, amener un autre type d engrais était une grave infraction.
    Pour fabriquer les engrais FOMI, on y ajouter du fumier acheté dans les fermes d Imbo.
    C’est une marque typiquement burundaise.
    Les engrais minéraux sont normalement de 3 catégories: Urée, Kcl et NPK avec des dosages standards.
    Question pour un champion:
    Quel est le dosage en ces élements de
    1) Fomi Imbura
    2) Fomi Totahaza
    Umwenegihugu w’ umutima (Pas Umunya gihugu)😉😇

  2. Kibinakanwa

    Comment un desordre pareil puisse t il s installer dans un pays ifise abatwara?

  3. Kanda

    La question de monopole ou de quasi-monopole de ces trois entreprises [Brarudi, Buceco, SOSUMO], l’absence du climat favorable aux affaires qui empêchent d’autres investisseurs à se lancer pour augment la production ou l’importation des produits similaires, trop d’impôt qui tue l’impôt et les rétro-commissions et contributions ainsi olbigées au parti au pouvoir à tous les niveaux [Inama Shingiro jusqu’au niveau national] pour se trouver sur les listes de distributeurs et qui obligent ces distributeurs et détaillants à créer des marges bénéficiaires pouvant couvrir ces surcoûts, voilà ce qui doit être débattu.

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