Vendredi 19 avril 2024

Société

Buterere : une bouffée d’oxygène pour les sinistrés

08/06/2018 Commentaires fermés sur Buterere : une bouffée d’oxygène pour les sinistrés
Buterere : une bouffée d’oxygène pour les sinistrés
Des agents de la Croix-Rouge montrent aux sinistrés comment installer ces tentes dans leurs parcelles.

Des tentes familiales et des vivres ont été distribués aux sinistrés des inondations d’avril dernier, à Buterere, commune Ntahangwa, au nord de Bujumbura.

Cent soixante-dix-huit tentes familiales ont été distribuées, mardi 29 mai, aux propriétaires des parcelles dont les maisons ont été détruites. Un don de la part de la Croix-Rouge Burundi. « Ce sont des abris d’urgence », a déclaré Vénérand Nzigamasabo, assistant du secrétaire général chargé des opérations de préparations et de réponse aux catastrophes (OPRU) à la Croix-Rouge. Le coût de chaque tente est de 380 Francs suisse, soit 674.880,608 BIF (taux de change du 29 mai 2018). En ce qui est de la reconstruction des maisons détruites, il a signalé que c’est du ressort des autres acteurs. Néanmoins, il a ajouté que s’il y a un partenaire qui accepte d’appuyer financièrement, la Croix-Rouge prêtera main forte. Et de tranquilliser que la mobilisation des fonds se poursuit.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) a donné une assistance alimentaire à 438 ménages, soit à peu près 2019 personnes. Le kit total est constitué de plus de 23 tonnes de maïs, 29 kg de sel, plus d’une tonne d’huile et plus de sept mille tonnes de haricot. Une ration alimentaire de 30 jours, selon cette agence onusienne.

Les plus de 400 ménages victimes des inondations d’avril venaient de passer presqu’un mois à l’endroit appelé communément « Kwa Manwangari ». Seuls les propriétaires de parcelles ont reçu des tentes familiales.

Satisfaction des bénéficiaires mais…

« Je suis vraiment très contente. On venait de passer presqu’un mois dans une tente commune, dans le froid et le ventre creux », réagit Marceline Biragendanwa, une bénéficiaire. Cette veuve, mère de trois enfants, raconte que sa maison a été détruite. Elle confie qu’avant cette catastrophe, elle vivait des activités champêtres chez les particuliers. « Par jour, on nous payait 700BIF ou 800BIF. C’est avec cette somme que je me débrouillais pour faire vivre ma famille ». Et de préciser que ces activités cessent durant la saison sèche parce que « c’est la période de récolte ». Satisfaite de l’assistance en nourritures de la part du PAM, cette sexagénaire demande qu’on puisse les aider à reconstruire leurs maisons.

Pour sa part, Aline Manirakiza, une sinistrée locataire, est désespérée. « Où allons-nous mettre nos enfants ? ». Cette mère de six enfants estime qu’eux aussi devraient bénéficier de ces tentes familiales. Néanmoins, elle remercie le PAM pour cette assistance en vivres.

Pour Patrice Sibomana, chef de quartier Kiyange I, l’octroi des tentes va permettre à une centaine de ménages de regagner leurs parcelles. « En collaboration avec les forces de l’ordre et de sécurité, nous allons renforcer la sécurité pour que les occupants ne soient pas attaqués ou que les tentes soient volées ». Cet administratif à la base plaide en faveur des sinistrés locataires : « Comme ils n’ont pas eu des tentes, il faut qu’on les aide à louer des maisons ».

M. Nzigamasabo a annoncé que l’Organisation internationale des migrations (OIM) envisage de les appuyer en termes de frais de location pour quelques mois.

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