Mercredi 24 avril 2024

Politique

Bras de fer entre Agathon Rwasa et le ministère de la Défense pour sa garde

29/12/2017 12

Le premier vice-président de l’Assemblée nationale se dit persécuté après la décision du ministère de la Défense de rappeler les militaires assurant sa garde. C’est ce mercredi 27 décembre que ce retrait lui a été annoncé.

Agathon Rwasa : «Ce harcèlement est contre-productif»

D’après ce président de la coalition ’’Amizero y’Abarundi’’, tous ces militaires ont reçu des mutations disciplinaires. Agathon Rwasa indique leur avoir refusé de partir car, explique-t-il, il ne comprend pas les mobiles. «Les choses en sont là ».

Selon lui, ce geste de retrait de sa garde s’inscrit dans une suite logique de menaces. Le premier vice-président de l’Assemblée nationale affirme en effet que ces intimidations se sont accentuées depuis le dernier round des pourparlers à Arusha.

Cet acteur politique se dit victime de sa position dans ce dialogue. Il évoque son attachement au gouvernement d’union nationale. «Depuis, on me prend pour un instrument des occidentaux», confie-t-il.

Pour Agathon Rwasa, c’est un «harcèlement contre-productif pour le pays». Il demande à l’Etat d’en finir avec cette «série de menaces » envers lui et ses sympathisants.

Cependant, le Colonel Gaspard Baratuza, porte-parole du ministère de Défense nationale, tranquillise.
«Ce retrait des militaires assurant sa garde n’implique pas une insécurité pour Agathon Rwasa».

Il explique qu’ils seront relayés, à effectif égal, par des policiers. Avant de soutenir que c’est dans une « logique d’harmonisation de sécurité pour toutes les personnalités du parlement».

Vu sous cet angle, poursuit-il, le vice-président de l’Assemblée nationale ne peut pas faire exception.
Le porte-parole du ministère de la Défense nationale fait savoir qu’Agathon Rwasa était le seul dans
le législatif à avoir à la fois, dans sa garde, des militaires et des policiers.

Une autre raison avancée par cet officier et pas des moindres : «Ramener l’armée à sa principale mission, à savoir la protection des frontières nationales».

Forum des lecteurs d'Iwacu

12 réactions
  1. Irakoze Isaac

    rwasa dit inquiet pour le retrait de sa garde mais le gouvernement dit que sa sécurité sera maintenu comme tout les barundi ! qu’on attende la suite !on verre à qui la verité.

  2. Jesus

    Beaucoup de burundais n’ont pas de gardien et ne s’en formalisent pas. Intimidation quel gros mot???
    Je pense que seul le President devrait avoir une garde comme partout ailleurs.

    • Stan Siyomana

      @Jesus: « Je pense que SEUL LE PRESIDENT devrait avoir une garde COMME PARTOUT AILLEURS »
      Donnez-nous, svp, des exemples des pays de ce « partout ailleurs ».

  3. Badi

    Mr Rwasa, sorry…mais en meme temps awa!!! Dommage pour ce pays. Mr. Rwasa, allez-vous vous decider s’il faut prendre la carte du parti a temps ou bien ??? La prochaine victime sera l’uprona ou ce qui en reste!! Malin (ou est-ce assez malin…), Mon ami puissant Uproniste fait la course d’une montre pour terminer les travaux de construction de sa station d’essence a Buyenzi… Etes-vous sur que vous allez l’utiliser apres le referendum???

  4. Bundes

    Le titre  » Bras de fer … » ne correspond pas au contenu : Il n´y a pas eu de bras de fer, les militaires sont partis point trait !!

  5. Kibwa

    Un non-événement !Il est allé faire quoi dans cette galère ce Rwasa? Il finira comme il a commencé: en politicien de paille.
    En réalité les hutu qui l’ont suivi se sont trompés. Pendant les négociations à Arusha, on est allé le supplier pour venir prendre, sur un plateau d’or, la place du cbdd-fdd et il a refusé. Mandela et la communauté internationale avaient fait tout le boulot de mettre aux rancards les derniers tutsi du Burundi et lui n’a rien vu. Quel homme politique alors???
    Quelques mois plus tard, la queue entre les pattes, il est rentré pour se contenter d’une direction générale de l’INSS, après avoir refusé tout un pays. C’est à pleurer !!!
    En 2015, il fait pas campagne. Le cndd-fdd prépare des valises d’urnes pour lui le jour des pseudo-élections. Il tombe dans le piège et accepte et le voilà dans son poste actuel.
    Qu’on se débarrasse de lui est une chose normale. En réalité on a vu qu’il est usé et on feint de le lâcher pour qu’il se taise à jamais!!!!
    Les fnl qui sont encore derrière lui n’ont qu’à commencer le deuil
    KIBWA

    • kabingo dora

      @ Kibwa
      Euuuh vous faites du hors sujet retentissant , on ne parle pas de cela!!! Même si votre digression n’est plus un secret

      • Joas

        Kibwa a raison et cela sonne mal dans vos oreilles. A smoking gun! No containment is possible.

  6. Gacece

    L’explication du porte-parole de l’armée est claire. Par contre, le relai se fait en même temps. Les nouveaux policiers devraient se trouver sur les lieux avant que ceux qui sont sur place ne s’en aillent.

    • Lambert

      Il n y a pas de guerre pour se préoccuper des frontières du pays; alors pas d’explication du retrait des militaires de la garde de Rwasa.

      • James

        Je crois rarement en ce que ce porte-parole dit, mais on n’attend pas la guerre pour protéger frontières du pays. Le problème n’est pas dans ce que Baratuza a dit mais dans ce qu’il n’a pas dit.

      • Gacece

        Non monsieur @Lambert! Les militaires ne sont pas chargés de la sécurité des individu qui ne font pas partie du corps de l’armée. Ça, c’est le travail de la police. L’armée est censé se préoccuper de la sécurité et l’intégrité du territoire national, qu’on soit en guerre ou non.

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