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AUF : «L’Université doit être une locomotive vers le développement socio-économique»

29/10/2018 Commentaires fermés sur AUF : «L’Université doit être une locomotive vers le développement socio-économique»
AUF : «L’Université doit être une  locomotive vers le développement socio-économique»
Les participants sont issus des Universités/Instituts de la région des Grands Lacs partenaires de l’AUF

L’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), via son Institut de la Francophonie pour la Gouvernance Universitaire (IFGU) tient du 23 au 27 octobre, à l’Université du Burundi, un atelier d’imprégnation à l’endroit des établissements d’enseignement supérieur de la région des Grands Lacs qui en sont membres. Elle porte sur l’auto-évaluation des universités afin d’aboutir à des plans stratégiques.

C’est un pari que l’AUF aimerait gagner. Dans sa stratégie quadriennale 2017-2021, trois objectifs sont épinglés : l’assurance-qualité, l’intégration socio-professionnelle des diplômés et le rôle de l’université dans le développement socio-économique.

L’université est en effet, comme une «locomotive pour des mutations sociologiques, économiques, linguistiques, culturelles, etc.», expliquera Mohamed Adel BEN AMOR, Directeur de la Région Afrique Centrale et des Grands Lacs (DRACGL) de l’AUF, mardi 23 octobre, à l’occasion de l’ouverture de l’atelier.

Ainsi cet atelier est d’importance capitale dans la mesure où l’autoévaluation – thème central- est un élément fondamental dans la démarche de recherche de la qualité.

D’après le Professeur BEN AMOR, « l’auto-évaluation n’est pas un objectif en soi, c’est un maillon de la chaîne, un outil et pas une fin,…un tamis des performances ». Pour ce, elle doit être suivie d’un plan stratégique de développement. Celui-ci part d’une « vision claire vers des objectifs, des résultats escomptés » à l’aune desquels l’institution mesure la portée de son auto-évaluation.
Sous le chapitre de l’importance de l’événement, le Directeur BEN AMOR insistera également sur l’accréditation des diplômes suivant les universités. La reconnaissance internationale d’un établissement d’enseignement supérieur procède avant tout d’une autoévaluation objective et rationnelle de ses performances. Ce qui lui permet d’anticiper l’évaluation externe qui vient en seconde phase.

Auto-évaluation, un outil de changement et de perfectionnement

La finalité de l’auto-évaluation est l’amélioration continue et permanente du fonctionnement des institutions, selon Bréhima TOUNKARA, formateur. Elle doit en outre répondre aux défis socio-économiques de la société.

C’est ainsi que, soutient-il, l’auto-évaluation envisagée dans sa forme actuelle concerne aussi bien le volet d’enseignement élitiste que le volet apprentissage.
Explicitement, la qualité des infrastructures (laboratoires, structures administratifs,…) comme les processus d’élaboration des programmes, l’évaluation des étudiants et l’employabilité de la jeunesse sont entre autres des indicateurs.

«Un travail complexe, de longue haleine, faisant intervenir beaucoup d’acteurs», note Adel BEN AMOR, ajoutant que «le processus n’ignore pas non plus la gouvernance de l’établissement tout comme la recherche par les universitaires »

Cependant, le professeur TOUNKARA nuance : « Beaucoup plus, l’accent est mis sur les résultats des apprenants à savoir le savoir-faire des diplômés, leur performance dans les entreprises,…».
Les bénéficiaires de la formation s’en réjouissent. Pour BAHUGA BAPOLISI de l’Institut supérieur pédagogique de Bukavu en RDC, cet atelier contribuera notamment dans la gestion des institutions. «Telle est une rencontre de mutualisation des expériences, d’uniformisation de gestion d’établissements», dit-il, insistant sur la « diversité de moyens » suivant les établissements.

Un souci de mobilité des enseignants préoccupe

Ce mardi, différents participants ont émis leurs préoccupations à l’endroit de l’AUF à l’occasion de la réunion que le nouveau Directeur Régional de la DRACGL a tenu avec eux en marge de la formation. Elles convergent pour la plupart sur les difficultés de mobilité des enseignants des universités partenaires de l’AUF. Un autre souci se situe au niveau du soutien de l’AUF aux manifestations scientifiques des universitaires.

Les Chefs d’établissements ou leurs représentants sont formés sur le processus de l’auto-évaluation
à la planification stratégique

Le directeur Adel BEN AMOR déplore qu’il n’y ait pas de candidatures en provenance de la sous-région des Grands Lacs aux appels de l’AUF, en dépit des efforts de l’Antenne AUF de Bujumbura pour promouvoir les différentes opportunités. « Malheureusement, il y a souvent zéro réponses à nos appels », s’indigne-t-il, avant d’ajouter aussitôt : « Notre appui est pourtant en adéquation avec les sollicitations et besoins formulés ».

Cette intervention sera ensuite renforcée par le Coordonnateur Régional de projets de la DRACL, Monsieur Pierre-François DJOCGOUE en rappelant la mise en place de trois Masters sous-région aux co-construits avec tous les établissements membres de la sous-région en adéquation avec les besoins préalablement exprimés.

Cet atelier doit s’inscrire dans une démarche d’engagement des institutions participantes à mettre en œuvre la démarche qualité et le pilotage stratégique. Les institutions universitaires membres de l’AUF sont invitées à répondre à l’appel à manifestation d’intérêt en cours sur le projet d’appui à l’auto-évaluation des universités africaines, lancé par l’IFGU au plus tard, le 30 novembre 2018. Cet appel est publié notamment sur le site de l’AUF

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